Dernier village de la Haute-Saône avant le département des Vosges, Corravillers occupe la haute vallée du Breuchin issu de la commune voisine de Beulotte-Saint-Laurent.
Géologie et relief
Partie intégrante du massif des Vosges, le territoire communal appartient aux Vosges saônoises et à la Région des Mille étangs. Cette zone étendue marque le début de l'étage montagnard du Massif des Vosges lorsque l'on arrive par l'Ouest. Corravillers est entouré par quelques sommets qui dépassent tout de même les 700m d'altitude, tous ces sommets sont sur sa limite nord-est à la frontière avec Rupt-sur-Moselle et aux abords de la haute vallée du Breuchin.
On trouve directement à l'ouest du village le Haut de la Louvière à 756 m (Roches de la Louvière) mais le sommet est en réalité sur les communes de La Montagne, La Rosière et La Longine.
Dans le territoire de la commune de Corravillers on trouve comme sommets principaux : le plateau du Breuillet (676 m) au sud, le haut de la Bouloyes (685 m) juste à côté du Col du Mont de Fourche, puis en remontant la haute vallée du Breuchin on trouve le Haut d'Ompré (696 m), les Haut des Breuches (703 m), le haut du Murot (728 m) à proximité immédiate de l'étang de l'Oranger et enfin, le point culminant, situé à la pointe est de la commune, au Haut des Ravières (768 m), non loin de la route des Forts.
Le centre n'est pas très dense et la population se dissémine dans plusieurs hameaux ou écarts : la Banvoie, le Petit Corravillers, Esfoz, la Jeancôte...
Sismicité
Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 710 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 11 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 6,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 882,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 31,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Au , Corravillers est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 41 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (55,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), prairies (20 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
La commune est créée à la Révolution française sous le nom de Le Plain. Elle porte en 1801 la dénomination de Le Plain-de-Conavillers puis de Le Plain-de-Corravillers. Le 13 février 1974, elle prend sa dénomination actuelle de Corravillers.
Ce nom est dérivé du nom de personne germanique Conrad construit avec l'appellatif villare, domaine rural. Corraveler (1275 pouillé) Corraviller, (1336) Conravillers, 1488 (archives de HS H 436, copie)[16].
Histoire
Le Plain de Corravillers était un des fiefs relevant de la terre de Faucogney, et appartenant, au XVe siècle, à la maison de Courbessaint. Il passa, par des alliances successives, aux mains de MM. de Grammont et de Saint-Mauris, qui paraissent l'avoir tenu jusqu'en 1789.
Le village fut, de 1902 à 1938, le terminus d'une des lignes des chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône provenant de Vesoul. Il a été remplacé par un service d’autocars reliant le village à Vesoul, Luxeuil, Rupt sur Moselle[16].
La commune s'est dotée d'un réseau d'eau potable en 1959, qui a été inauguré le 3 avril 1962. La commune a inauguré en 2016 le raccordement du hameau d’Esfoz à ce réseau[19]. L'électricité a, elle, été installée en 1949/1950[16], après une première alimentation depuis une turbine du Moulin d'Esfoz en 1945[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2021, la commune comptait 173 habitants[Note 3], en évolution de −8,95 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'association l'ASA Luronne organise une course de côte régionale au Mont-de-Fourche sur 2 km, avec quelques épingles et des portions rapides. Sa 34e édition a eu lieu le [34],[35].
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses.
Sylviculture et autres activités forestières.
Élevage d'autres bovins et de buffles.
Élevage de vaches laitières.
Élevage d'autres animaux
Tourisme
Hébergements et restauration à La Rosière, La Montagne, Esmoulières, La Longine, Faucougney-et-la-Mer.
Commerces
Commerces et services de proximité.
L'entreprise Pro-Inject spécialisée dans l’injection thermoplastique, installée dans la commune en 2002, emploie en 2014 une vingtaine de personnes dans une ancienne filature de 1923 et s'étend dans un bâtiment voisin cédé par la commune[36].
L'entreprise Gaio, fabricant de cuisine, est implantée à La Longine en 1990, et emploie près d'une cinquantaine de personnes en 2014[37].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La cascade du Tampa.
L'église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste.
Nef de l'église.
Cartouche, daté de 1681, inséré dans le mur nord de l'église, à l'extérieur.
Église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste : église-halle du XIIIe siècle ou XIVe siècle, reconstruite au XVIIIe siècle en préservant le clocher-porche et le chœur bâtis au début du XVIIe siècle. Coiffé d'une toiture en pavillon, le clocher présente successivement un portail plein cintre, un second niveau percé de fenêtres bigéminées, aujourd'hui murées, puis une chambre de sonnerie bâtie au XVIIIe siècle lors du remaniement complet de l'église.
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« À la pointe de l’innovation : À Corravillers, Pro-Inject une PME de vingt salariés met sa griffe plastique sur Lysbox. Une box communicante que le Département du Loiret destine aux bénéficiaires de l’APA, soit 10.000 personnes », L'Est républicain, édition de la Haute-Saône, (lire en ligne).
↑« Le sur-mesure, notre force » : En surfant sur la vague du luxe, Gaio, le fabricant de cuisine de La Longine, résiste à la crise », L'Est républicain, (lire en ligne).
↑« du grain à moudre à Corravillers », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne) {{Avec ténacité, Eric Mourey a entrepris un long travail de restauration dans les règles de l'art. Insuffler une nouvelle vie au lieu tout en préservant le cachet. Le pari est osé. Il fait reconstruire le four à pain qui n’existe plus ainsi qu'une roue à auge. Tâche confiée à des Compagnons de Troyes. Il y produira de la farine de meule en bio. « Le bio est très demandé », précise-t-il. « J'ai refait le pont en bois et en grès des Vosges », annonce-t-il avec fierté.}}.