En mathématiques , la constante de Gauss , notée G , est l'inverse de la moyenne arithmético-géométrique de 1 et de la racine carrée de deux [ 1] , [ 2] , [ 3] :
G
=
1
M
(
1
,
2
)
≈
0,834
6268
{\displaystyle G={\frac {1}{M(1,{\sqrt {2}})}}\approx 0{,}8346268}
[ N 1] .
L'éponyme de cette constante est le mathématicien allemand Carl Friedrich Gauss (1777 -1855 ) car il a découvert le 30 mai 1799 [ 4] , [ 5] , [ 6] , [ N 2] à Brunswick [ N 2] que :
G
=
2
π
∫
0
1
d
x
1
−
x
4
{\displaystyle G={\frac {2}{\pi }}\int _{0}^{1}{\frac {{\rm {d}}x}{\sqrt {1-x^{4}}}}}
.
Relation avec d'autres constantes
La constante de Gauss peut être exprimée grâce à la valeur de la fonction bêta en (1/4, 1/2) :
G
=
1
2
π
B
(
1
4
,
1
2
)
{\displaystyle G={\frac {1}{2\pi }}\mathrm {\mathrm {B} } \left({\frac {1}{4}},{\frac {1}{2}}\right)}
soit encore, grâce à la valeur de la fonction gamma en 1/4 :
G
=
Γ
(
1
4
)
2
/
(
2
π
)
3
/
2
{\displaystyle G=\Gamma ({\tfrac {1}{4}})^{2}/(2\pi )^{3/2}}
et puisque π et Γ(1/4) sont algébriquement indépendants , la constante de Gauss est transcendante .
Constantes de la lemniscate
La constante de Gauss peut être utilisée dans la définition des constantes de la lemniscate.
La première est
L
1
=
π
G
=
L
2
{\displaystyle L_{1}=\pi G={\frac {L}{2}}}
où
L
=
(
Γ
(
1
/
4
)
)
2
2
π
{\displaystyle L={\frac {\left(\operatorname {\Gamma } (1/4)\right)^{2}}{\sqrt {2\pi }}}}
est la longueur de la lemniscate de Bernoulli de paramètre a = 1
La seconde est
L
2
=
1
2
G
{\displaystyle L_{2}={\frac {1}{2G}}}
.
La constante de Gauss peut également s'exprimer grâce à la fonction thêta de Jacobi :
G
=
ϑ
01
2
(
e
−
π
)
{\displaystyle G=\vartheta _{01}^{2}({\rm {e}}^{-\pi })}
.
Une série rapidement convergente vers la constante de Gauss est :
G
=
32
4
e
−
π
3
(
∑
n
=
−
∞
∞
(
−
1
)
n
e
−
2
n
π
(
3
n
+
1
)
)
2
{\displaystyle G={\sqrt[{4}]{32}}~{\rm {e}}^{-{\frac {\pi }{3}}}\left(\sum _{n=-\infty }^{\infty }(-1)^{n}{\rm {e}}^{-2n\pi (3n+1)}\right)^{2}}
.
La constante est aussi donnée par un produit infini :
G
=
∏
m
=
1
∞
tanh
2
(
π
m
2
)
{\displaystyle G=\prod _{m=1}^{\infty }\tanh ^{2}\left({\frac {\pi m}{2}}\right)}
.
La constante de Gauss a pour fraction continue [0; 1, 5, 21, 3, 4, 14, …][ N 3] .
Notes et références
Notes
↑ Pour les 20 000 premiers chiffres décimaux , voir ce lien de la suite A014549 de l'OEIS .
↑ a et b Sont retenus, la date et le lieu que Gauss a notés (n. 98 ) dans son Journal de mathématiques (1796 -1814 )[ 7] . Borwein et Bailey ont publié un fac-similé de la note manuscrite de Gauss[ 8] . La note, en latin , est la suivante : « Terminum medium arithmetico-geometricum inter
1
{\displaystyle 1}
et
2
{\displaystyle {\sqrt {2}}}
esse
=
π
ϖ
{\displaystyle ={\frac {\pi }{\varpi }}}
usque ad figuram undecimam comprobavimus, quare demonstrata prorsus novus campus in analysis certo aperietur. » Pour plus de détails, voir le § Histoire de l'article sur la moyenne arithmético-géométrique.
↑ Pour les 20 000 premiers termes, voir ce lien de la suite A053002 de l'OEIS .
Références
↑ Gourdon 2020 , p. 190.
↑ (en) Eric W. Weisstein , « Gauss's Constant », sur MathWorld .
↑ (en) Keith B. Oldham, Jan C. Myland et Jerome Spanier, An Atlas of Functions : With Equator , New York, NY, Springer, 2009 , 748 p. (ISBN 978-0-387-48806-6 , lire en ligne ) , p. 15 .
↑ Barnett 2020 , p. 47.
↑ Cox 1984 , p. 281.
↑ Khelif 2010 .
↑ Eymard et Lafond 1956 , n. 98 , p. 40-41.
↑ Borwein et Bailey 2008 , fig. 1.2 , p. 15.
Voir aussi
Bibliographie
[Barnett 2020] (en) Janet Heine Barnett , « A Gaussian tale for the classroom » , dans Maria Zack et Dirk Schlimm (éd.), Research in history and philosophy of mathematics : the CSHPM 2018 volume , Cham, Birkhäuser , coll. « Proceedings of the Canadian Society for History and Philosophy of Mathematics / Société canadienne d'histoire et de philosophie des mathématiques » (no 5), janvier 2020 , 1re éd. , XIII -172 p. , 16 × 24 cm (ISBN 978-3-030-31196-4 , EAN 9783030311964 , OCLC 1240212492 , DOI 10.1007/978-3-030-31298-5 , SUDOC 253878772 , présentation en ligne , lire en ligne ) , chap. 9 , p. 139-155 .
[Borwein et Bailey 2008] (en) Jonathan M. Borwein et David H. Bailey , Mathematics by experiment : plausible reasoning in the 21st century , Wellesley, A. K. Peters , hors coll. , octobre 2008 , 2e éd. (1re éd. juin 2004 ), XI -377-[4], 15,2 × 22,9 cm (ISBN 978-1-56881-442-1 , EAN 9781568814421 , OCLC 494547277 , DOI 10.1201/b10704 , SUDOC 130966479 , présentation en ligne , lire en ligne ) .
[Cox 1984] (en) David A. Cox , « The arithmetic-geometric mean of Gauss », L'Enseignement mathématique , 2e série, t. XXX , 1984 , p. 275-330 (OCLC 937363834 , DOI 10.5169/seals-53831 , lire en ligne [PDF] ) .
[Eymard et Lafond 1956] Pierre Eymard et Jean-Pierre Lafon , « Le Journal mathématique de Gauss : traduction française annotée », Revue d'histoire des sciences et de leurs applications , t. IX , no 1, janvier-mars 1956 , p. 21-51 (OCLC 4649261821 , DOI 10.3406/rhs.1956.4346 , JSTOR 23904695 , lire en ligne [PDF] ) .
[Gourdon 2020] Xavier Gourdon , Analyse , Paris, Ellipses , coll. « Les maths en tête » (no 1), avril 2020 , 3e éd. (1re éd. avril 1994 ), 452 p. , 17,5 × 26 cm (ISBN 978-2-340-03856-1 , EAN 9782340038561 , OCLC 1160201780 , BNF 46557782 , SUDOC 24513283X , présentation en ligne , lire en ligne ) .
Articles connexes
Liens externes