Le roi d'Angleterre Édouard Ier intervient dans une lettre adressée à Constance de Moncade en l'engageant à épouser son « cousin », le comte Aymon II de Genève, comte de Genève[3]. Le mariage en troisièmes noces est contracté à Paris, le [4],[2]. Les deux époux se marient au mois de septembre[2],[5]. Le comte de Genève apporte à sa femme « la moitié de ses terres, [lui assignant] en garantie ses châteaux et mandements d'Annecy, de La Roche, d'Alby et de la Balme », au cas où il meurt avant elle[4]. Le comte Aymon se rend auprès de sa femme à Marsan où il reste, semble-t-il, jusqu'à sa mort, le , sans postérité[5].
Constance de Moncade n’eut aucun enfant de ses trois mariages.
Disputes sur la succession de Bigorre
Le testament de sa grand-mère maternelle Pétronille de Bigorre († 1251), comtesse de Bigorre et vicomtesse de Marsan, précisait que la Bigorre revenait à sa fille aînée Alix de Montfort, tandis que le pays de Marsan revenait à sa fille cadette Mathe de Matha. Alix meurt en 1255, laissant la Bigorre à son fils Eschivat IV de Chabanais, et Mathe meurt vers 1272, laissant le pays de Marsan à Constance de Moncade. Gaston VII de Béarn soutient Eschivat à conserver son comté face aux ambitions de Simon V de Montfort, mais conteste le testament de Pétronille à la mort d’Eschivat sans postérité en 1283, et dispute la Bigorre, qu’il revendique au nom de Constance, à Laure de Chabanais, la sœur d’Eschivat.
Mais le roi Édouard Ier d’Angleterre n’accepte pas cette union entre le Béarn et la Bigorre, qui rendrait Gaston VII trop puissant à son goût, et fait occuper le comté de Bigorre en 1284 par son lieutenant Jean Ier de Grailly, obligeant Gaston à rappeler ses troupes. Il prend possession de tous les châteaux du comté en 1284[6]. Constance de Moncade en appelle à Philippe IV le Bel, roi de France, qui ordonne la saisie du comté, se basant sur un acte du comte Bernard II de Bigorre, qu’il interprète comme une donation.
Vicomté de Marsan
Constance de Moncade adresse également son mécontentement au duc d'Aquitaine face aux agissements de ses représentants dans sa vicomté de Marsan, notamment « les difficultés que lui créent les officiers royaux pour tenir sa cour des Sehrs »[1]. En 1289, Édouard Ier intervient pour que la cour puisse se tenir librement[1].
↑ abc et dPierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p. (lire en ligne), p. 190-191