Conduite du changementLa conduite du changement est l'ensemble des opérations effectuées au sein d'une organisation pour lui permettre de s'adapter au changement et à l'évolution de l'environnement. C'est une modification de caractères par l'apprentissage. Elle est par exemple nécessaire à mettre en œuvre lorsqu'une entreprise adopte de nouveaux outils (machines, numérique…), ou encore une nouvelle organisation. Les membres de l'organisation sont alors accompagnés afin de comprendre et d'apprivoiser cette nouveauté, et l'intégrer petit à petit à leur environnement de travail. Savoir gérer la conduite du changement fait désormais partie des impératifs des entreprises, à tel point que des métiers en sont nés, et que des cabinets en ont fait leur spécialité. Les démarches de conduite du changement sont aujourd'hui courantes du fait de la révolution numérique. TypologieEn économie d'entrepriseLa conduite du changement, parfois appelée « accompagnement du changement », vise à maîtriser le processus de transformation de l'entreprise dans un contexte de changement, qu'il soit désiré ou non[1]. Depuis les années 1990, les situations exceptionnelles d’adaptation des organisations sont devenues de plus en plus fréquentes jusqu’à devenir une stratégie en soi. Le changement est sans doute devenu l’activité la plus chronophage de nos organisations modernes. Au-delà des enjeux financiers, la santé au travail est l’une des dimensions les plus importantes à prendre en compte pour toute entreprise voulant accompagner le changement. Pour limiter les risques ou la « casse », cet accompagnement humain du changement nécessite une implication forte des dirigeants, en amont du changement et non uniquement en aval[2],[3]. Dans la conduite des projets, et notamment dans l'informatisation des organisations, on peut distinguer quatre grandes questions[4] : la conduite des étapes successives du changement (avec l'approche de Kurt Lewin), la conduite de l'ampleur du changement (avec les approches de Paul Watzlawick ou Chris Argyris), la question du changement planifié, et les possibilités d'un changement émergent (avec la résilience weickienne). En sociologieLa conduite de changement vise à maîtriser une mutation ou une évolution des structures et du fonctionnement de l'organisation sociale affectant les rapports sociaux (modes de vie, mentalités…). Les transformations ne sont pas provisoires ou éphémères et modifient la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée, ce qui influence le cours de l'histoire[5]. En psychologieLa conduite du changement vise à permettre à une personne d'évoluer dans ses comportements et ses perceptions du Monde et des situations. EnjeuxEnjeux économiquesLa conduite du changement permet à l'entreprise de faire adhérer les équipes au projet de transformation et de diminuer la période de moindre productivité. De plus en plus, elle constitue un élément indispensable de la mise en place de projets d'organisation ou de mise en œuvre de nouveaux outils. À titre d'exemple, en France le projet Socrate de la SNCF a montré en 1993 l'impact d'un accompagnement insuffisant des utilisateurs d'un nouveau système d'information[6]. Enjeux sociologiquesLe changement peut être un moyen d'atteindre un idéal choisi par un groupe d'individus nécessitant alors une négociation ou un conflit. Le changement est aussi un outil qui peut servir ou asservir un groupe. Enjeux psychologiquesLorsqu'un changement s'opère, il s'accompagne pour les individus concernés d'un processus de deuil des situations antérieures. L'étape de déni, étape primaire du changement, se manifeste par des résistances au changement. Plus ces résistances sont grandes, plus les individus risquent de tomber dans des écueils de comportements tels que la rébellion (manifestation de colère, de haine qui traduisent une impuissance, une perte de moyens face à la situation) ou l'abandon soudain (démotivation, découragement sans justification). La conquête que nous avons à faire est une conquête mentale : passer du concept de « changement » à celui « d’adaptation permanente », passer de la vaine et fébrile recherche d’un modèle idéal à la patiente construction d’un devenir réalisé[7]. Selon Prochaska et Di Clemente (1999), le modèle transthéorique de changement décrit un processus qui fonctionne de manière cyclique. Ainsi, le cycle de Prochaska définit en 6 étapes le changement de comportement:
Remarques :
FacilitateursLes facilitateurs de la conduite du changement peuvent être :
Suivant la taille et la mondialisation de l'entreprise, il faut appliquer le modèle sociologique, psychosociologique ou psychologique Ce qui permet d'améliorer le suivi du changement en entreprise
Ce qu'il faut éviter
Les résistances au changementUn changement imposé est un changement auquel on s'oppose. Il n'en reste pas moins que certains changements ne sont pas négociables[réf. souhaitée]. Il convient alors de gérer les résistances naturelles qui s'opèrent. Les formes les plus souvent observées de résistance sont au nombre de quatre :
Pour éviter ces types de résistances, fédérer l'équipe autour d'un projet de transformation est un des axes clés. Quelques pistes : motiver les équipes à s'impliquer dans le mouvement en cours, favoriser le dialogue dans un climat de confiance, démontrer tout au long des étapes parcourues que les échanges sont pris en compte par la Direction dans la formalisation du projet final[8]. Un changement réussi est un changement auquel l'ensemble de l'entreprise adhère. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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