La Commanderie de Reims était une commanderie dont l'origine remonte aux Templiers et qui fut dévolue aux Hospitaliers qui se situait dans l'enceinte de la ville de Reims, dans le département de la Marne.
Description géographique
Le siège de la commanderie se trouvait rue du Temple, entre la porte de Mars et la rue Linguet et la chapelle, aujourd'hui disparue, occupait l'emplacement des maisons no 15 et 17[1]. Il y avait aussi d'autres maisons: une dans l'enclos du Temple, deux derrière le jardin, une rue des Bouchers, mais également rue Montginglon, rue Neuve, rue des Telliers, rue des Templiers, près du cimetière St Jacques, près de la porte Cérès et sept rue du Temple.
Historique
Elle est fondée en 1170 à l'emplacement de l'église de la Trinité alors en ruine et louée avec le terrain par Henri, Archevêque de Reims aux Templiers de La Neuville[2],[3]. Ils y construiront un hôtel, un manoir seigneurial, un colombier, un auditoire et auront droit de haute et basse justice dans l'enceinte. Ils fondent aussi une école.
Reims était le chef-lieu de la baillie. Après la destruction de l'Ordre, la commanderie est dévolue à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Sur la place devant la chapelle se trouvait une croix pattée où se déroulait à la st-Georges, une foire[4].
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Possessions
Cette liste est issue en grande partie d'un inventaire établi par Édouard de Barthélemy en 1866 à partir des documents disponibles aux archives départementales[17]. Elle englobe toutes les acquisitions sans toujours préciser la date exacte, ce qui empêche parfois de distinguer l'ordre qui s'en porta acquéreur :
Baconnes, dès 1190, la moitié de la seigneurie. Les hospitaliers étaient donc présents dans ce secteur à l'époque des templiers. Ils vendent le domaine en 1530 pour la rançon de François Ier de France consécutive au traité de la Paix des Dames mais le rachètent en 1564[10].
Prouilly (Proley): rentes de 12 setiers, de 8 muids, de 20 sols, de 10 sols ainsi que vigne et chapellenie qu'ils tenaient d'Ebalus, seigneur de Prouilly et d'Agnès sa femme.
Romain : basse justice, des rentes et cens en grain, en argent, des revenus de l'autel, un quart de fauchée des prés, des maisons des terres, de la vigne.
Vaudesaincourt : dix setiers de blé, une moitié de dîme.
Villers-Franqueux (Villari Frainqueu): mairie avec moyenne et basse justice avec censive, bourgeoisie, aubaines, lods, ventes et des maisons jardin et vignes.
Notes
↑1304 à La Neuville pour recevoir comme nouveau templier Aymon de Clairmont, son neveu : « per fratrem Galterum de Biencuria [sic] [lire Liencuria] militem preceptorem Remensem, fratrem Aymonem de Claromonte nepotem ipsius »[9].
↑Édouard de Barthélemy, Diocèse ancien de Châlons-sur-Marne, histoire et monuments : suivi des cartulaires inédits de la commanderie de la Neuville-au-Temple, des abbayes de Toussaints, de Monstiers et du prieuré de Vinetz., vol. 1, , 447 p. (lire en ligne), « Recueil des chartes de la commanderie du Temple de la Neuville-lèz-Chalons », p. 418 (doc. 79)
Bulle du pape Innocent IV en 1248 énumérant les possessions de la commanderie de La Neuville dont: « Domum, vineas, terras et prata que in villa de Esparnoi ».
↑Mémoires de la Société d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, vol. 12, (lire en ligne), p. 159
Edouard de Barthélemy, Notes sur les établissements des ordres religieux et militaires du Temple, de Saint-Jean de Jérusalem et de Saint-Antoine de Viennois dans l'ancien archidiocèse de Reims, , 66 p. dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol.70, n°3, Reims : Paul Giret, 1880, p. 1-66[1]
Edouard de Barthélemy, Obituaire de la commanderie du Temple de Reims, , dans Mélanges historiques : choix de documents, tome 4, Paris : Imprimerie nationale, 1882, p. 301-336[2]
Pierre Varin, Archives administratives de la Ville de Reims : Collection de pièces inédites pouvant servir à l'histoire des institutions dans l'intérieur de la cité, vol. 1, t. I & II, Crapelet, , 1127 p. (lire en ligne), ainsi que la deuxième partie de l'ouvrage (pages 437-1127) sur Google Livres