le port de Nagasaki s'ouvre aux navires européens qui commercent entre la colonie portugaise de Macao en Chine et le Japon. L'argent du Japon s'échange principalement contre la soie chinoise[9].
le duc Emmanuel-Philibert de Savoie tente de négocier des relations commerciales avec les Turcs à partir de Nice. Emmanuel-Philibert, qui doit pour cela utiliser l’aide des marchands juifs, se heurte à l’opposition de l’Espagne et du pape (1574)[14].
1572-1573 : les marins anglais commercent en Méditerranée ; les marchands londoniens Edward Osborne et Richard Staper envoient en 1575 leurs agents à Istanbul pour obtenir du sultan un sauf-conduit destiné à William Harborne pour qu'il s'établisse comme résident auprès de l'Empire ottoman[15].
1573-1603 : période Azuchi-Momoyama au Japon[20] ; Oda Nobunaga et son successeur Hideyoshi favorisent le commerce avec les Occidentaux, Portugais et Espagnols. En échange de produits japonais et de lingots d’argent dont ils encouragent la production, ou de l’autorisation de prêcher la religion chrétienne, ils font venir diverses richesses et notamment de l’or venu d’Inde, d’Asie du Sud d’Est ou d’Amérique par les Philippines. Les japonais, admis à se présenter en Chine, qui est interdite aux Occidentaux, font office d’intermédiaires[21].
1575 :
la Hongrie exporte 200 000 bœufs par an. Pays essentiellement agraire et minier, elle est la première exportatrice mondiale de viande[22]. Elle exporte aussi des peaux, du cuivre, du vin et des céréales.
accord commerciaux entre la Savoie et les Pays-Bas : réduction de moitié de tous les droits sur les marchandises échangées et sur les marchandises en transit[23].
1575-1595 : 25 000 à 30 000 quintaux d’épice orientales arrivent annuellement à Lisbonne[25].
1577 : les mesures mercantilistes sont renforcées en France avec l'interdiction de l'importation des objets manufacturés et de l'exportation des matières premières[26].
1578 : relations commerciales régulières entre Anvers et les ports de la mer Blanche[27].
1579 : création des foires de change de Plaisance en Italie (1579-1621)[28].
Démographie
Vers 1570 :
le Pérou compte environ 100 000 métis pour 38 000 blancs. On leur interdit les armes européennes, les chevaux et l’accès au sacerdoce[29].
250 000 esclaves noirs dans les Amériques espagnoles. La population indienne se stabilise à 9 millions pour 180 000 colons européens environ.
Début de l’importation en masse d’esclaves noirs au Brésil ; Soudanais d’Afrique occidentale puis Bantous d’Afrique équatoriale. Ils s’adaptent mieux que les Indiens au travail sédentaire de l’agriculture. Cependant, la durée de vie moyenne des esclaves dans les plantations sucrière n’excède pas sept années. Ils vivent dans des petites huttes rudimentaires, les senzalas, construites derrière la casa grande du maître. Parfois, ils se révoltent, formant des quilombos ou république de nègres « marrons » dans l’intérieur (celle de Palmares, par exemple, au XVIIe siècle). De 3,5 à 3,6 millions d’esclaves auraient été importés au Brésil entre 1500 et 1850[30].
Notes et références
↑Joseph Billioud, « Capitulations et histoire du' commerce à propos de l'étude de M. Gaston Zeller », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, vol. 2, no 4, , p. 312-315 (présentation en ligne)
↑Stéphane Jettot , François-Joseph Ruggiu, Histoire de l'Angleterre moderne. Des Tudors aux derniers Stuarts., Armand Colin, (présentation en ligne), « 5. Villes et campagnes. La croissance et son essoufflement »
↑Ernest-Désiré Glasson, Histoire du droit et des institutions politiques, civiles et judiciaires de l'Angleterre- La réforme religieuse. La monarchie absolue et la révolution politique. Le gouvernement parlementaire, vol. 5, G. Pedone-Lauriel, (présentation en ligne)
↑Beatriz Palazuelos Mazars, Acapulco et le galion de Manille - la réalité quotidienne d'un port au XVIIe siècle=, L'Harmattan, (ISBN9782343100517, présentation en ligne)
↑Manuel Perez Garcia, Lucio De Sousa, Global History and New Polycentric Approaches - Europe, Asia and the Americas in a World Network System, Springer, (ISBN9789811040535, présentation en ligne)
↑Michèle Lacombe-Saboly, « Le compte de voyage de Dominique Guaches, facteur d'un pastelier toulousain au XVIe siècle », Annales du Midi, vol. 110, no 222, , p. 169-184 (présentation en ligne)
↑Georges Bonmarchand, « Histoire du commerce japonais - Manifestations commerciales de l'ancien Japon », Politique étrangère, vol. 16, no 2, , p. 145-166 (présentation en ligne)
↑ a et bMarc Ferro, Histoire des colonisations. Des conquêtes aux indépendances (XIIIe – XXe siècle), Média Diffusion (ISBN9782021244793, présentation en ligne)