Fils de Jean-Baptiste Arnould d’Argent de Deux-Fontaines[3],[4],[5], lieutenant-colonel du Génie, lieutenant des maréchaux de France à Metz, et de sa seconde épouse Charlotte Françoise Jeanne de Proisyd’Eppes, il appartient à une famille de la noblesse d'ancienne extraction originaire du Hainaut[6],[7]. Sa mère appartient une famille de la noblesse chevaleresque de Picardie[8]. Son oncle, le vicomte d'Argent de Deux Fontaines, s'est proposé comme otage en échange de la vie de Louis XVI[9].
Il est nommé maire de Cloyes en 1824 sur proposition du comte de Quatrebarbes, sous-préfet de Châteaudun, et décision du baron de Giresse-Labeyrie, préfet d'Eure-et-Loir. Il est titré baron par lettres patentes du roi Charles X en date du 28 janvier 1826[4],[5],[3] avec institution de majorat sur la terre et le château de Bouville apportés en dot le 14 octobre 1816 par son épouse Angélique-Charlotte Celier de Bouville[13], ( les majorats sont dissous par ordonnance le 14 avril 1839, en vertu de la loi du 12 mai 1835)[14]. Toutefois, comme son père sous l'ancien régime, il porte un titre de courtoisie de marquis[2],[15],[16].
Élu au conseil municipal de Cloyes le 4 juillet 1840, il est nommé maire le 15 février 1841 par le baron de Jessaint, préfet d'Eure-et-Loir et confirmé lors des renouvellements triennaux de 1843 et 1846. Conseiller général du département d'Eure-et-Loir pour le canton de Cloyes-sur-le-Loir[19], en 1845, il est remplacé à la tête de la mairie le 28 mars 1848 par arrêté du sous-commissaire du gouvernement provisoire de la IIe République. Réélu au conseil municipal le 20 août 1848, il est élu député au Corps législatif par la première circonscription d'Eure-et-Loir contre le fils du Maréchal de Gouvion-Saint-Cyr, le 29 février 1852. Il siège parmi les défenseurs du nouveau gouvernement issu de la Constitution de 1852 jusqu'à son décès[10]. Le vicomte Reille lui succède au Parlement.
Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, t. 1, Bourloton, (lire en ligne), p. 90.
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 1, (lire en ligne), p. 304.
Henri Jougla de Morenas, Raoul de Warren, Grand Armorial de France, t. 1, (lire en ligne [PDF]), p. 225.
Fernand de Saint-Simon, Etienne de Séréville, Dictionnaire de la noblesse française, , p. 118.
René Lhote, Les marquis d'Argent de Deux-Fontaines, maires de Cloyes-sur-le-Loir, Société Dunoise d'Archéologie, Histoire, Sciences et Arts, 2010.
↑ a et bGustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 1, (lire en ligne), p. 304
↑ a et bAlbert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, vol. I, Paris, H. Champion, (lire en ligne), p. 54.
↑ a et bHenri Jougla de Morenas, Raoul de Warren, Grand Armorial de France, t. 1 (lire en ligne), p. 225.
↑Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Robert Laffont, , 31 p..
↑René de La Tour du Pin-Chambly de La Charce, Anciennes Familles militaires du Laonnois, Laon, (lire en ligne), p. 15.
↑Guy-Toussaint-Julien Carron et Thomas-Pascal Boulage, Liste générale des otages de Louis XVI et de sa famille, Paris, Pillet, , 46 p. (lire en ligne)
↑ ab et cAdolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, t. 1, Bourloton, (lire en ligne), p. 90.
↑David Higgs, Nobles, titrés, aristocrates en France après la Révolution (1800-1870), Liana Levi, (ISBN2-86746-060-3), p. 319
↑ a et bRenée Lhôte, Les marquis d'Argent de Deux-Fontaines, maires de Cloyes-sur-le-Loir, Société Dunoise d'Archéologie, Histoire, Sciences et Arts,
↑Bulletin des lois du royaume de France, (lire en ligne), p. 98.
↑Bulletin des lois de la République franc̜aise, Numéros 408 à 438, (lire en ligne), p. 517.
↑Archives départementales de l’Aisne, Cote 5Mi0103 (lire en ligne), p. 103
↑Archives départementales de l’Eure-et-Loir, Cote 3 E 103/009 (lire en ligne), p. 74
↑A. Fourcy, Histoire de l'École polytechnique, (lire en ligne), p. 425.