Adrien-Sébastien de JessaintAdrien-Sébastien de Jessaint
Adrien-Sébastien de Jessaint ou Adrien-Sébastien Bourgeois de Jessaint, né le à Bar-sur-Aube, mort le au château de Beaulieu à Trannes dans l'Aube est un haut fonctionnaire français, conseiller d'État et préfet sous la monarchie de Juillet. BiographieAdrien-Sébastien est issu d'une dynastie de préfets. Il est un fils du préfet Claude-Laurent Bourgeois de Jessaint[2] et le père du préfet Henri Fernand Bourgeois de Jessaint et un cousin du préfet Ernest Bourlon de Sarty[3]. Il commence sa carrière dans le corps du Conseil d'État, où il est auditeur à partir d'[2]. Il entre ensuite dans l'administration préfectorale comme sous-préfet de Troyes en , puis de Genève à partir de [2]. Promu maître des requêtes au Conseil d'État en , il est nommé sous-préfet de Soissons en . Il réintègre le Conseil d'État en « service ordinaire » à partir de 1822. Il est ensuite sous-préfet de Saint-Denis de au [2] où il est responsable de la reforme de la Gendarmerie Nationale et de l'Instruction publique[4]. Adrien-Sébastien de Jessaint est installé préfet de la Lozère en . Il est préfet du Gard, d'octobre 1834 à 1843. Il s'occupe beaucoup de l'enseignement: il fait construire des écoles et il fonde Le Journal des écoles primaires du Gard, journal qui a existé de 1835 à 1839[5], il subventionne des orphelinats protestants et catholiques et il crée un service d'inspection des enfants trouvés. Il fait beaucoup pour le désenclavement du département par la construction de ponts, routes et chemins de fer. Après avoir envoyé sur place un nombre de commissaires-voyers pour les chemins vicinaux, il installe un service permanent de commissaires-inspecteurs de chemins. Il joue un rôle actif dans réalisation des chemins de fer du Gard[6]. Il est promu conseiller d'État en , mais continue à être en « service extraordinaire », comme préfet. Il est préfet d'Eure-et-Loir en . Le département lui doit l'établissement d'un dépôt général d'enfants trouvés et impotents[7]. Il est préfet de la Haute-Marne à partir de janvier 1848. Il est révoqué le de la même année, à la suite de la révolution de 1848[2]. HonneursÀ Paris, la rue de Jessaint, ainsi baptisée en 1829, lui doit son nom[8]. La commune de La Chapelle faisait à l'époque partie de l’arrondissement de Saint-Denis (département de la Seine) : en 1860, la rue de Jessaint fit partie de territoire annexé par Paris et la commune de La Chapelle disparut. La place de Jessaint a été incorporée à la place de la Chapelle en 1877[9]. Ouvert par la suite, le square de Jessaint tient son nom de celui de la voie publique. En 1873, l'impasse d'Isly est rebaptisée impasse de Jessaint[10] ; cette voie, qui longeait le faisceau ferroviaire de la gare du Nord, est supprimée lors de l'élargissement de ce dernier[11],[12]. Voir aussiArticles connexesRéférences
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