Châtillon-sur-Saône est la dernière commune du cours de la Saône dans le département des Vosges, à son confluent avec l'Apance. Le village, bâti sur un éperon entre les deux rivières, domine leur confluent à son pied est.
L'essentiel du territoire de la commune est voué à l'agriculture. À ses confins, quelques forêts font partie de la forêt domaniale de Darney. On y trouve, au nord, le point culminant de Châtillon à 398 m. Le point le plus bas, 229 m, coïncide avec l'entrée de la Saône en Franche-Comté.
L'Apance, d'une longueur totale de 34,4 km, prend sa source dans la commune de Serqueux et se jette dans la Saône sur la commune, après avoir traversé huit communes[2].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGERhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 959 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Venisey », sur la commune de Venisey à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 850,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Au , Châtillon-sur-Saône est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (33,8 %), prairies (27 %), terres arables (21,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), zones urbanisées (3,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Châtillon serait un dérivé, sans doute mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château fort » et se réduit ensuite à celui de « grande maison de plaisance ».
Il existait à Châtillon un château fortifié, que le comte de BarHenri III céda en 1301 au roi de FrancePhilippe le Bel, dont il était le prisonnier. Châtillon se retrouve dans le Barrois mouvant. Vers 1350, le bourg fut protégé par une enceinte au début de la guerre de Cent Ans. Du XIVe au XVIIIe siècle, Châtillon fut une prévôté du comté puis du duché de Bar puis du duché de Lorraine. Charles le Téméraire détruisit Châtillon en 1476 lors de la guerre qu'il mena contre le duc de Bar et de Lorraine René II qui se termina par la mort de Charles lors de la bataille de Nancy en . En 1484, la ville fut prise et détruite par le seigneur de Valengin en conflit avec René II. La Renaissance fut une période de reconstruction et de forte croissance démographique, en témoignent les nombreuses maisons et hôtels de style Renaissance construits par des écuyers locaux (de Sandrecourt, de Bourbévelle), par la famille du seigneur usufruitier de Châtillon, Bertrand de Jaulin, frère d'armes du duc de Bar et de Lorraine René II et par des officiers ducaux de la prévôté (familles Vernisson, Savarin) ou des marchands et artisans. En , la ville fut prise par les troupes françaises de Richelieu lors de la guerre de Trente Ans.
Les troupes suédoises de Bernard de Saxe-Weimar l'occupèrent en et la quasi-totalité de la population disparut, victime de la guerre, de la peste, sauf ceux qui avaient pu fuir. Le bourg fut abandonné puis reconstruit partiellement à partir de la fin du XVIIe siècle et redevint le chef-lieu d’une prévôté ducale de Lorraine puis royale. Cependant, la reconstruction du XVIIIe siècle épargna nombre de maisons Renaissance qui furent simplement transformées en granges ou fermes. La restauration de ces maisons s'appuya sur plusieurs classements en 1984 grâce à l'action de l'association Saône-Lorraine[16].
De 1790 à l'an IX, la commune fut le chef-lieu d'un canton.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001
mars 2008
Jacqueline Gaulard
mars 2008
En cours (au 18 février 2015)
Aimé Bonneret
Finances locales
Budget et fiscalité 2022
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :
total des produits de fonctionnement : 162 000 €, soit 1 347 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 109 000 €, soit 905 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 146 000 €, soit 1 219 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 50 000 €, soit 418 € par habitant ;
endettement : 0 €, soit 0 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 14,67 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 35,84 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 14,22 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 570 €[18].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 108 habitants[Note 3], en évolution de −22,86 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
** 2 tableaux et leurs cadres : la Vierge et l'enfant remettant le Rosaire à Saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne, Saint François Xavier pressant sur son cœur le crucifix donne par saint Ignace[41].
Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Page 315 : Châtillon-sur-Saône
Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p.
Châtillon-sur-Saône p. 456 et Carte n°5 des Vosges, B.38.688.87
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Notice no PM88000135, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture 2 tableaux et leurs cadres : la Vierge et l'enfant remettant le Rosaire à Saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne, Saint François Xavier pressant sur son cœur le crucifix donne par saint Ignace