Château de Saint-Symphorien-des-MontsChâteau de Saint-Symphorien-des-Monts
Le château de Saint-Symphorien-des-Monts, est un ancien château, d'époque Louis XIII qui se trouvait au nord du château élevé plus tard par le comte de Rougé et qui fut détruit par un incendie en 1916, il ne fut pas reconstruit. Ce domaine est sur le territoire de la commune nouvelle de Buais-Les-Monts (commune déléguée de Saint-Symphorien-des-Monts), dans le département de la (Manche). Seul le parc se visite à certaines périodes. HistoriqueXIIIe siècle - XIVe siècleConstruction du premier château, ceint de fossés, avec pont-levis. dont ne subsistera qu'un donjon carré. XVe siècle - XVIe siècleXVIIe siècleConstruction d'un nouveau château par de Vauberel en 1620. La RévolutionLe château fut saisi en 1793 ainsi que celui de Saint-Hilaire-du-Harcouët. Antoine Anne Nicolas de Géraldin, venant de mourir, et l'héritier du château, Charles Marie du Bourblanc d'Apreville, ayant émigré, le Directoire du District de Mortain en ordonna la saisie le [1]. Elle fut exécutée par les citoyens Charles Guy Piel de Mortain, Le Bordais, et Tencey qui l'assistèrent, tous deux de la commune de Saint-Symphorien des Monts. XIXe siècle - XXe siècleAprès la Révolution, la ville loua le château pour y installer la mairie en attendant la pose de la première pierre du nouvel hôtel de ville le [2] L'allée couverte des Cartésières (section B no 445) est classé monument historique en 1977. En 1916, le château est détruit par un incendie et ne sera pas reconstruit. Devenu dangereuses, les ruines seront rasées en 1971 pour l'ouverture du parc au public. ArchitectureLe château construit par de Vauborel comportait seize grandes fenêtres soit huit sur deux niveaux. Les angles des murs étaient en pierres de grand appareil. Il était orienté au sud et on y accédait par un escalier à double révolution. Les combles comportaient six lucarnes sur un toit à forte pente. La façade donnait sur une cour d'honneur, avec au midi deux pavillons reliés au château par des balustrades en granit. Certaines sont encore visibles entourant le grand portail qui donne accès au parc. Au nord, le donjon carré est le seul élément qui subsiste du premier château du XIIIe siècle avec une chapelle à l'angle nord-est. Cet ensemble était clos d'un fossé que l'on franchissait par un pont-levis, situé entre les deux pavillons, ainsi qu'un ponceau au nord, et un autre à l'ouest. Sous-sol
Au sous-sol avec sa grande cheminée à hotte garnie d'une crémaillère avec de grands landiers en fonte, six tournebroches dont l'une avec contrepoids en pierre. Potager à carreaux émaillés, comportant huit trous. Un garde-manger jouxtait la cuisine, avec un grand saloir en pierre avec un couvercle de bois.
Également pourvue d'une grande cheminée avec crémaillère et différents ustensiles.
Avec trois barattes, deux dressoirs, quinze terrines, une armoire, un coffre et les effets de René Legrand, domestique du marquis Géraldin.
En prenant à gauche de la cuisine, il avait une grande cheminée, on y trouvait deux flambeaux octogonaux en étain, de la vaisselle et des couverts en fer, quelques pièces d'argenterie, de la faïence, un petit buffet accroché au mur, des assiettes en terre de Jersey, un grand buffet de chêne, un autre grand buffet fermant à clef et ouvert lors de la saisie par le domestique Ramard, contenant de l'argenterie, un pain de sucre, un sac de café des Indes, de la porcelaine fine à fleurs.
Il; y avait du petit mobilier et divers ustensiles, chandeliers, flambeaux, et plats de faïence.
On comptait quatre-vingt bouteilles de vins divers, deux barriques de sel, un caque de hareng, de la vaisselle et ustensiles de services. Rez-de-chaussée
Lors de l'inventaire de 1793, il comprenait un lit à tombeau[3] avec rideaux de Damas vert, une grande armoire, avec une lanterne de bois pour cérémonies, une vieille tête à perruques, une petite table à pied de biche, deux chaises tapissées en bleu et douze tableaux représentant les empereurs romains.
Outre tables et chaises, deux tapisseries de paysages et sept tableaux de famille avec leurs cadres dorés figuraient à l'inventaire.
Cette pièce comportait une cheminée avec sa paire de chenêts double, une plaque de fonte armoyée, un petit trumeau, fauteuils, chaises, guéridon, table de jeu, table de nuit avec son bougeoir d'argent, un bureau en marqueterie galbé, comprenant huit petits tiroirs et un grand, avec un volet au milieu, nécessaire de toilette en or, deux cachets armoyés en or, six tableaux de famille avec leurs cadres dorés. Trois tapisseries de Flandres à paysages, un lit de parade, un thermomètre et un baromètre de Monsieur de Réaumur et divers objets domestiques.
Un autel, et le mobilier liturgique.
Pièce dont l'accès est situé sous l'escalier menant au premier étage.
Elle renfermait trois grandes armoires ouvragées, dont une à personnages, une longue table à huit pieds, un lit à tombeau en Damas vert, une desserte, un buffet à deux battants, du linge de corps, des habits, des vestes et culottes, des épées et des cartes géographiques, un rouet à filer et son nécessaire et un bahut couvert en peau, quarante morceaux de savon et des parfums.
Quartorze fauteuils en velours cramoisi garnissaient cette pièce, ainsi que quatre petits tabourets, deux tables à jeux, à pieds de biche, une longue table de huit pieds, un secrétaire, huit tableaux à personnages avec leurs cadres dorés, deux tapisseries relatant l'histoire d'Énée, une encoignure, une cage à oiseaux, une petite table de chevrette, et des rideaux d'indienne aux fenêtres. La cheminée était garnie d'une paire de chenêts en cuivre, ainsi que le nécessaire : pincette, balai, plaque de fonte armoyée. Au-dessus de la cheminée un grand trumeau représentant L'Amour à la chasse, un secrétaire à douze tiroir, cinq tapisseries des Gobelins à personnages.
Renfermait, en 1789, un orgue avec son buffet, dix fauteuils couverts de panne cramoisie, un poële de faïence blanche de Lorraine, un petit établi, un cabinet scientifique, deux tables de jeux, six chaises en cuir et divers autres objets dont une mappemonde.
Se trouvait un canapé en Damas cramoisi à pieds dorés, ainsi que douze fauteuils recouverts de même, une table de chasse en marbre également à pieds dorés, une table de toilettes, huit tableaux avec leurs cadres dorés, quatre tapisseries de haute lisse fort anciennes dont le sujet était celui de seigneurs partant à la Croisade, et quatre paire de rideaux en soie cramoisis, un petit lit à tombeau aux rideaux jaunes une table de nuit et son nécessaire en faïence. À l'ouest étaient situés les appartements de la sœur du propriétaire, Mlle Fitz-Gérald :
Avec un grand lit à tombeaux de velours cramoisi avec ses bonnes grâces[4] et soubassement de pareil étoffe, différents éléments de literie, dont un édredon en taffetas vert, quatre chaises en tapisserie, un vieux fauteuil, un miroir bordé en argent, une table de toilette en bois de violette, une petite table avec un soubassement sculpté, trois tapisseries à paysages, des rideaux de fenêtres en toile de lin, une table de nuit et son vase en étain, quatre tableaux représentant des membres de la famille.
Il servait de chambre à la domestique Julie et comporte un petit lit à tombeau avec ses rideaux en serge verte, deux matelas de laine, deux chaises, une malle de cuir contenant ses habits et son linge, une petite table carrée à pieds ployants. Premier étage
S'y trouvait un lit à l'impériale et ses rideaux jaunes (il est précisé que les oreillers sont en plume d'oies), une courtepointe, une commode à trois tiroirs, et un secrétaire à six tiroirs, une table carrée à pieds tournés, six chaises et deux fauteuils, une grande glace, une armoire en chêne contenant le linge de madame Bazier, femme de charge. On comptait aussi un buffet à trois volets, environ quatre-vingt volumes reliés en peau de veau, une seringue d'étain et différents objets de peu de valeur.
Un lit et deux chaises en mauvais état.
C'est ici que couchait le domestique dénommé Lanoë. On y trouvait aussi les vêtements de la domestique Françoise Guérin, deux chaises tapissées, deux fauteuils, un rouet, une table à pieds tournés.
La pièce était garnie d'un vieux buffet d'orgue, de deux lits à tombeau avec leurs rideaux de toile. Un ophicléide, deux trombones, deux lits à tombeaux avec leurs rideaux de toile.
Y sont inventoriés un lit dit « à la duchesse »[5] avec son ciel en taffetas vert, des rideaux d'indienne rouge, une paillasse, deux matelas de laine, deux contrepointes deux couvertures de laine, une table de nuit, deux vases de nuit, une fontaine, un cadre doré ancien, une coiffeuse.
Deux chaises tapissées en rouge, une petite table, deux grands fauteuils, un bureau en marqueterie ou se trouvaient des jetons d'argent, un grand lit à rideaux d'indienne, avec courtepointe de coton flammée, deux grandes tapisseries à personnages, une table de nuit et deux vases de nuit.
Deux lits à tombeau avec leurs couettes de plume d'oie, un traversin de même, un fauteuil bergère.
Trois brigandines, une escopette, un petit canon armoyé aux armes du défunt comte, un lit à tombeau à rideaux verts, une table de toilette, une boîte à poudre en argent, une vieille canne, un bassin d'étain et un panier d'osier. MansardesDans la dernière volée du grand escalier se trouvent les mansardes ou étaient en 1793, trois couchettes, six vieilles chaises, deux balancelles, un fauteuil, des vêtements appartenant à Jeanne Robert, un petit buffet, une ancienne chaise à porteurs, deux vieilles tapisseries qui furent jugées de peu de valeur. Dans un autre grenier se trouvant à l'opposé, un tas de vieux meubles et vieilleries de toutes sortes. Entre les deux mansardes un berceau, un paravent à six feuillets, une mauvaise chaise à « cliche »[6] et des clayettes pour ranger les fruits. Pavillon de droiteIl se trouvait à droite en venant de la maison. À l'intérieur y fut trouvé lors de la saisie : un buffet en chêne à deux battants, une paire de housseaux de peau de chèvre à l'usage du défunt comte, une grande valise de cuir, un harpon, un dressoir de chêne, un banc d'église démonté et armoyé, deux vieilles chaises tapissées, une chaîne de géomètre, un vieux porte-armes, un canon, deux dames-jeanne en terre de Ger, un monceau d'ardoises neuves faisant environ deux charretées et trois paquets de lattes. À l'étage deux lits de domestiques, un boisseau de pois de mai et un de pois verts. Dans le fruitier à l'étage : les planches à fruits, une petite échelle, une chaise peinte en rouge, et un petit caveau dont on a les clefs. Pavillon de gauche dit « pavillon de l'Horloge »Deux lits de domestiques avec leurs ballières[7], trois oreillers de plumes, trois couvertures, quatre draps, trois mille essentes de bois, un petit buffet, et la grande horloge dudit pavillon avec son mouvement. À l'étage une chambre avec deux lits et leurs garnitures, deux flambeaux, une chaise et un petit buffet. Le parcÀ cheval sur la commune de Saint-Symphorien-des-Monts et sur celle de Lapenty, la perspective du château et le parc sont inscrits à l'Inventaire des Monuments Historiques. Le parc fait 63 hectares dont 10 sont ouverts au public. Le parc se compose d'une partie haute et d'une partie basse. Il fut aménagé en parc d'agrément pour une partie au début du XVIIIe siècle, devenant un parc à l'anglaise vers 1830. Il comporte des arbres plus que centenaires, une grande prairie qui descend en pente douce vers l'étang, et de nombreux massifs composés de rhododendrons, hortensias, acacias, etc. C'est le comte Charles-Édouard de Miramon Pesteils qui transforma le parc en parc animalier et floral en 1971 sous le nom d'« Eden Parc », puis sous son nom actuel de « parc de Saint-Symphorien-des-Monts ». Il s'enrichit au fil du temps d'animaux et de végétaux rares. À la mort du comte en 1994, son épouse la comtesse Albane de Miramon poursuivit cette œuvre jusqu'à la tempête du qui abattit environ 3000 arbres parfois plus que centenaires et détruisant les enclos des animaux dont certains s'enfuirent et qu'il fallut abattre pour éviter les accidents (loups, cerfs, etc.). Depuis cette date le parc resta fermé, ses propriétaires pansant ses plaies afin de pérenniser son existence. Il rouvrit donc pour la « Fête des Jardins » en 2012 avec une série d'animations, dont une exposition de photographies d'Alain-Gilles Bastide, Kurt Stier et Franck Horand, des sculptures de Houriech Stier, Ruta Jusionyte, Annie Haquette, Nadine Portier et François Arias avec son éléphant en fil de fer. On y trouve toujours des animaux : poneys Shetland, paons, poules hollandaises et autres dans de grandes volières, enclos d'animaux nains (moutons du Cameroun, de Wallachie, d'Ouessant), enclos des aurochs, daims et mouflons. Le parc fut ouvert au public de 1971 à 1999. On y trouve également une orangerie dans laquelle il y avait dix huit orangers en 1793, dont seize étaient dans des caisses cerclées de fer. On y trouva également une échelle, un poêle et douze myrthes dans des pots de faïence lors de l'inventaire sur saisie. Partie hauteMaison du JardinierLa maison dite « maison du jardinier » fut construite vers 1830, elle a conservé son toit de chaume[8]. Petites logesEn 1793 existait deux petites loges auprès du grand jardin dont dans la première on trouvait le lit dudit jardinier, deux chaises, un établi, quatre râteaux, deux brouettes, deux pelles, un monceau de bois scié, trois barils, une charrue à parer les allées du jardin, la caisse de graines du jardinier, quatre échelles, douze pots de terre, deux cents planches de sapin, soixante de chêne de dix pieds de long[9]. Deux cents pièces de bois de toute espèce, douze cloches à melon en verre[10], deux arrosoirs en cuivre, deux autres brouettes, quatre petits arrosoirs, une grande table de marbre noir, des bêches, des râteaux et des outils divers pour le jardinage. Partie basseAllée couverte
Chaumière
Ferme de La Basse-CourSont inscrites en 2005, les façades et les toitures du logis, de l'écurie, de la grange, du poulailler, de la porcherie, du pressoir, et de la boulangerie. L'étable est inscrite dans sa totalité, ainsi que les murs et les grilles de la clôture[13].
En 1793, furent comptées 136 brebis plus une appartenant au petit domestique René Legrand.
Deux cuves, un chaudron à lessive, une longue table, deux sacs à passer la farine, la petite pelle pour le four, ainsi que plusieurs autres pelles, deux flambeaux d'airain jaune, une civière, une hache, un seau, et dans le grenier au-dessus : 150 boisseaux[14] de blé-seigle, quatre cents rasières[15] de sarrasin, 75 d'avoine et 25 de froment.
Comprenait un établi avec tous les outils du menuisier, une cuve et deux autres pleines de charrées[16], diverses planches, non comptées.
Comprenait un carrosse armoyé avec ses glaces, garni de velours cramoisi, deux autres carrosses ou chaise de poste en bon état de rouler; un corps de carrosse démonté; une chaise à deux porteurs, garnie de soie blanche à l'intérieur, peinte en vert et armoyée aux armes du comte, ci-devant grand bailli du comté de Mortain.
Quatre selles en cuir, un rabot, cinq licols, deux bâts à chevaux, plusieurs autres selles dont l'une couverte de velours vert et dans un appartement au bout huit à neuf vieilles selles en mauvais état, une housse de velours jaune à franges d'argent.
Trois couchettes avec leurs matelas, couvertures et draps de toile grossière, les habits, nippes et bottes desdits garçons, une paire de grandes bottes à l'usage du procureur de la maison, et une selle à l'usage de Mr l'aumônier.
Trois couches avec leurs garnitures, plus deux lanternes de bois, deux autres en fer, une vieille cage, quatre chaises une balancelle, quatre bahuts ou coffres pour les hardes et linges desdits charretiers.
Trois couchettes avec leurs ballières, un lit à tombeau pour leur surveillante-maîtresse, trois chaises, trois autres entièrement en bois, un poêle, quatre petits coffres avec les habits des fileuses, douze écuelles d'étain, un chaudron de cuivre rouge, deux chandeliers de cuivre.
Une coche garnie, une armoire, une table, carrée, deux bancelles[17], un fauteuil, deux chaises, sept râteaux à foin, une scie, un fusil à deux coups lui appartenant.
Une enclume, un soufflet de forge, deux marteaux, une étoque[18], un vieux buffet, une couche garnie pour le forgeron, une paire de pinces, une moraille[19], une machine à tirer le lampas des chevaux, une masse de fer.
Un chapelet de fer, un coursoir[20], deux fretiaux[21], vingt bottes de glui[22], la maie du pressoir, douze presses de bois pour ladite maie, une meule à repasser les outils.
Dix tonneaux de cidre de 800 pots, quatre tonneaux de poiré, une échelle à monter les tonneaux, deux grands entonnoirs, une cuve et deux cuveaux.
Quatre tonneaux de cidre, deux barriques de vinaigre, un poulain[23] à tonneaux, divers fûts vides.
Deux cents bouteilles de vin rouge, douze de vin de Malaga, seize de vin de Grèce, deux mannequins de vieilles eaux-de-vie, un baril d'eau-de-vie fraîche et un panier de bouchons.
Dix huit bœufs sous poil rouge, dont un de travail.Dix sept vaches, six veaux, huit génisses, un petit taureau.
Cinq grands porcs, quatre autres dont un noir, une truie et six petits.
Monsieur le comte ne souhaite aucun oiseau dans le colombier.
Cent volailles : canards et poules, quatorze dindes ou dindons, huit oies ou jars. Seigneurs
Armoiries
Devise
Terriers, propriétésPropriétaires depuis la Révolution
Bibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesDescription du mobilier à partir de la retranscription de l'inventaire de la saisie de 1793 dont l'original a péri en 1944 et que Monsieur de Saint-Front avait recopié.
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