Château de Rochefort-en-Terre
Le château de Rochefort-en-Terre est un château construit au début du XIIe siècle sur la commune de Rochefort-en-Terre (Morbihan). DescriptionLe premier château est bâti sur un plan pentagonal allongé[1] qui a subsisté tout au long de l'histoire du site. Du château médiéval ne subsistaient, en 1867 que cinq tours[2] et quelques pans de remparts. Le manoir actuel, de style néogothique[1], est construit sur les communs du XVIIe siècle, un corps de bâtiment en équerre[3]. Une première tour, faisant jonction entre les deux ailes est bâtie avant 1914[3]. Les lucarnes, de styles gothique et Renaissance sont prélevées sur le château de Keralio (en Noyal-Muzillac)[2] ; tout comme la chapelle, remontée dans le parc du château en 1917[4]. La deuxième, à l'extrémité de l'aile sud, est terminée en [3].
HistoireUn premier château est construit à l'initiative des seigneurs de Rochefort sur l'éperon rocheux dominant le Gueuzon (ou Ruisseau de Saint-Gentien) au XIIe siècle[1]. Il passe, par mariage, en 1374 à la puissante famille de Rieux[1]. Il finit en partie arasé sur ordre du roi de France Charles VIII en 1488[1] lors de la guerre de Bretagne. Nonobstant, Jean IV de Rieux entreprend de le relever dès les années 1490 et y adjoint le châtelet et la tour sud[1]. Ce deuxième château est pillé une première fois durant les guerres de la Ligue en 1594[2] par les troupes du duc de Mercœur[1]. Partiellement reconstruit par la famille Larlan au début du XVIIe siècle[4], il est pillé une seconde fois en [3] après le combat de mars, le laissant presque entièrement détruit[4]. Seul bâtiment subsistant, l'écurie (du XVIIe siècle[5]) est transformée en habitation[3]. Le site est acquis par la famille Juhel en 1843[3] et en restera la propriété jusqu'à sa vente en 1907 au peintre américain Alfred Klots[3]. Celui-ci entreprend de transformer les ruines en un manoir néogothique en réemployant, en partie, les matériaux d'origine[1]. Éloignée des combats, la propriété est utilisée comme hôpital de campagne pendant les deux guerres mondiales[2]. La propriété est vendue en viager au conseil général du Morbihan en 1978 par la belle-fille du peintre Isabel[6]. Celle-ci renonce à l'usufruit en 2009[6], prélude à la cession du bâtiment à la commune le [6]. L'ensemble des vestiges, y compris les façades et toitures du manoir et de la chapelle, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1]. Des bénévoles de l'association Chantier Histoire et Architecture Médiévales ont participé à des travaux de restauration de l'édifice entre 1989 et 1995[7]. Le manoir d'Alfred Klots est par ailleurs labellisé « Patrimoine du XXe siècle »[8].[source insuffisante] Le Naïa museum, Musée des Arts de l'imaginaire tenu par deux artistes, ouvre ses portes dans le parc du château le [9]. Son nom est inspiré de Naïa la sorcière, personnage mystérieux et emblématique, qui vivait dans les ruines du château à la fin du XIXe siècle[10].
PropriétairesLa liste des propriétaires successifs du château est la suivante[2] :
Notes et références
AnnexesArticles connexes |