Château de Cornillon (Savoie)
Le château de Cornillon est un ancien château fort, dont les vestiges se dressent à la limite des communes de Césarches et de Queige dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. SituationLes ruines du château de Cornillon sont situées dans le département français de la Savoie sur le territoire de Queige[3], en limite avec la commune de Césarches[4], au sommet du mont Cornillon[4], à près de 1 000 mètres d'altitude[4], dominant le confluent du Doron et de l'Arly[4], dans la forêt. Le château dominait ainsi la plaine de l'Arly en lien avec les maisons fortes situées à Marthod, situées sur le versant opposé, ainsi que l'étroit passage permettant d'entrer dans le massif du Beaufortain, et surtout le passage par le col de la Forclaz[3],[5]. HistoireL'origine du château est très ancienne sans que l'on puisse le dater[4]. Le toponyme de Cornillon désigne très probablement un sommet, une pointe rocheuse[6]. Toutefois, l'abbé Gros indique pour origine un patronyme pour ce lieu-dit[7]. Les seigneurs issus de la famille de Cornillon semblent eux aussi avoir une origine ancienne, le premier représentant connu est un Guillaume dit Ier, cité comme témoin en 1180[8],[9], dans une donation faite à l'abbaye d'Aulps[4]. En 1213, il est fait mention de Guifried (ou Guifferd) et Pierre seigneurs de « Cornillori », qui épousèrent les deux filles du chevalier Anthelme de Tours, dans un acte de comptes de dimes passé par Bernard de Chignin, archevêque de Tarentaise[8],[9]. Tenu en franc alleu jusqu'alors, le , ils se reconnaissent comme vassaux des archevêques de Tarentaise, pour leur château de Cornillon et ses dépendances[8]. Entre 1285 et 1355, le conflit delphino-savoyard voit les marges, notamment aux abords du Faucigny, entre les deux principautés être l'objet de courses et de chevauchées[10]. Le traité de Montmélian (août 1308) permet une trêve et le mariage, en septembre 1309, de Hugues Dauphin, baron de Faucigny, et Marie Catherine de Savoie, fille du comte de Savoie[10]. Toutefois, le conflit perdure. En 1334 (ou 1335), le château, puis peu de temps après Ugine et son château, sont ravagés par les Dauphinois[8],[9],[10]. Laissé à l'abandon, il est remplacé par une maison forte que les seigneurs de Cornillon construisirent à Marthod. DescriptionLe château est sur une colline dont les versants est et ouest sont à pic[3]. Les fouilles ont permis d'en faire un plan. L'édifice possédait un donjon carré de 11 × 11 mètres, avec des murs épais de 2 mètres[3], situé au nord-est dominait une enceinte quadrangulaire crénelée de 25 × 19 mètres[3]. L’accès se faisait au sud-ouest, protégé par une tour ronde de 7 mètres de diamètre dressée du côté de l'attaque[3]. La chapelle du château, qui servit probablement d'église paroissiale jusqu'au XIIIe siècle[3], était située dans une autre tour, rectangulaire, bâtie sur une motte sur la crête, de 6,70 × 9,60 mètres, indépendante du château. L'ensemble des bâtiments est arasé.
En 1740, on pouvait encore voir selon M. Caray, notaire à Marthod, de hautes murailles. Aujourd'hui le site, fouillé en 1938, ce qui a permis d'en préciser le plan, ne présente que quelques maigres vestiges. Châtellenie de CornillonLe château-fort est le centre d'une châtellenie, dit aussi mandement (mandamentum), qui contrôlait les « châteaux du Barrioz à Queige, de Césarches, des Lavoëx, de Marthod et de l'Epigny »[12]. Les maisons fortes des Lavoëx, tout comme une seconde située au chevet de l'église, appartenaient aux seigneurs de Cornillon, et celle de l'Epigny, étaient situées à Marthod[5]. Notes et référencesNotesAutres références
Voir aussiBibliographie
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