Centre hospitalier spécialisé de Sarreguemines
Le Centre hospitalier spécialisé de Sarreguemines est un établissement public de santé mentale situé à Sarreguemines dans le département de la Moselle, en région Lorraine. Il accueille des patients de tous âges et atteints de toutes sortes de pathologies psychiatriques, avec ou sans leur consentement selon les dispositions légales en vigueur. Il est composé de structures intra-hospitalières (pavillons de soins, structures médico-techniques, structures sociales...) et de structures extra-hospitalières (Centres Médico-Psychologique (C.M.P.), Centres d'Accueil Thérapeutique à Temps Partiel (C.A.T.T.P.), Hôpitaux de jour (HJ), ...), basées dans différentes autres villes importantes de la région (Freyming-Merlebach, Forbach, Bitche et Sarreguemines) et un magasin. HistoriqueL'hôpital de Sarreguemines (Steinbach) a été construit de 1872 à 1880, sous l'annexion allemande, pour recevoir les malades mentaux de la Lorraine annexée. Les premiers patients arrivent en 1879 en provenance de Maréville (aujourd'hui intégré à Laxou, près de Nancy), qui accueillait jusqu’alors les patients de la région, en attendant la fin des travaux de construction[1]. L'hôpital est de type pavillonnaire, dans les grandes lignes des asiles d'aliénés français. Les différents bâtiments sont séparés par des jardins ayant un rôle d'hygiène notamment contre la tuberculose. Ce système pavillonnaire permet de répartir les patients selon leur sexe, leur classe sociale, leurs états de santé physique et mentale. Il est conçu pour recevoir près de 500 patients, dont une centaine non enfermés, mais en colonie agricole et viticole[1]. L'établissement reçoit des améliorations successives jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, l'administration française de l'entre-deux-guerres poursuivant les règlementations concernant l'alimentation, l'habillement et les horaires de l'hôpital, les critères de gestion l'emportant sur les objectifs thérapeutiques[2]. En , du fait de la proximité avec la ligne Maginot, les patients sont évacués vers les hôpitaux psychiatriques de Cadillac en Gironde pour les hommes, et Château-Picon à Bordeaux pour les femmes[2]. Le transfert initialement prévu par le Ministère était en direction de l’établissement de Lafond situé à La Rochelle. Sous l'Occupation, l’établissement de Sarreguemines abrite un dépôt de prisonniers de guerre, puis des magasins d’habillement pour la Wehrmacht. En 1944, les combats de la Libération provoquent d'importants dégâts, et le site restant encore utilisable accueille une compagnie républicaine de sécurité[2]. De 1954 à 1959, de nombreux bâtiments sont reconstruits, et l’établissement rouvre partiellement en 1957. L'établissement rénové a une capacité de 757 lits dont 162 réservés aux malades mentaux, et des services infantiles de 187 lits[2]. Le , le maire de Sarreguemines inaugure l’établissement sous le nom « Centre Psychothérapique », dénomination qu’il conserve jusqu’à ce qu'il soit rebaptisé « Centre Hospitalier Spécialisé de Sarreguemines ». Principe de la sectorisationTous les établissements de santé publique fonctionnent en France sur le principe de la sectorisation. Quatre secteurs de psychiatrie composent l'établissement. 1er secteurLe premier secteur dessert la ville de Bitche et ses environs, et est composé :
2e secteurLe deuxième secteur dessert la ville de Freyming-Merlebach et ses environs, et est composé :
3e secteurLe troisième secteur dessert la ville de Forbach et ses environs, et est composé :
4e secteurLe quatrième secteur dessert la ville de Sarreguemines et ses environs, et est composé :
Secteur Infanto-Juvénile (Pédopsychiatrie)Seules des structures extra-hospitalières sont en place, pour assurer la prise en charge psychiatrique infanto-juvénile. Secteur géographique de Freyming-Merlebach / Forbach :
Secteur géographique de Bitche / Sarreguemines :
Les Unités de SoinsDans chacune des unités de soins, différents intervenants prennent en charge les patients : médecins, infirmiers, aides-soignants, psychologues, assistantes sociales, etc. Les structures en intra-hospitalierCe sont les structures présentes dans l’enceinte du site de Sarreguemines. Les pavillons de secteurIls ont tous le même type de fonctionnement et accueillent tous des patients de leur secteur géographique quelle que soit leur tranche d’âge, ou la pathologie concernée. Il y a donc une grande diversité de pathologies prises en charge dans la même unité de soin. C’est sur ce principe que repose la sectorisation, la prise en charge n’est plus faite selon le type de pathologie (comme en milieu général, par exemple chirurgie, médecine…), mais selon le lieu de résidence. Ils sont au nombre de cinq, pour quatre secteurs géographiques :
L'I.L.E.Ce pavillon assure une prise en charge des patients dépendants à l'alcool. Des cures de 28 jours sont proposées, afin de rompre avec la dépendance. L'ÉtapeCe pavillon assure une prise en charge des patients sous dépendance médicamenteuse ou toxique (drogue). Les Lierres ACe pavillon assure une prise en charge des patients ayant des troubles anxio-dépressifs. Les TilleulsCe pavillon assure la prise en charge des patients considérés comme chroniques, relativement bien stabilisés, mais dont la réinsertion sociale s'avère compliquée, voire impossible. L'Unité de Soins Intensifs PsychiatriquesDepuis le , l'U.S.I.P., une unité fermée, accueille des patients ne pouvant être pris en charge dans un service de psychiatrie générale mais qui ne relèvent pas cependant d’une hospitalisation en Unités pour Malades Difficiles. L'Unité pour malades difficilesAppelées U.M.D., ces unités assurent la prise en charge de patients, perturbateurs et dangereux, dont la prise en charge n'est pas ou plus possible dans une unité de soins de secteur, par manque de sécurité pour le personnel soignant ou les autres patients. Il existe dix structures d’U.M.D. en France. Celle de Sarreguemines est divisée en deux enceintes : Lauzier et Cabanis. Au total elle est composée de huit unités, ce qui en fait la plus grande de France. Les Unités de prise en charge pour polyhandicapés adultesCes unités assurent la prise en charge des patients polyhandycapés adultes Elles sont au nombre de 5 : Opaline RDC et Etage, les Genêts A et B et les Lierres C Les Myosotis / U.S.L.D.Les Myosotis est une unité de soins de longue durée (long séjour) rattachée au C.H.S. Répartie sur deux étages, l'unité de l'étage ayant acquis le titre d’E.H.P.A.D. (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes en 2011). Les structures en extra-hospitalierCe sont les structures extérieures à l’enceinte du site de Sarreguemines. Le Centre Médico-PsychologiqueCommunément appelée le C.M.P., cette structure a pour but d'assurer un suivi médical et paramédical en dehors de l'hôpital, afin de veiller à une bonne stabilisation des patients. Des entretiens médicaux, infirmiers, avec un psychologue ou une assistante sociale y sont réalisés. Des visites à domicile peuvent également avoir lieu, afin de suivre le patient dans son environnement personnel. Une aide à l'autonomie peut être apportée (courses, préparation de semainiers, etc.). Des soins peuvent également y être dispensés, tels que les injections retard d'anti-psychotiques (neuroleptiques). Cette structure a pour but de suivre le patient sur une journée, par le biais d'activités diverses et variées. Le Centre d'Accueil Thérapeutique à Temps PartielCommunément appelée le C.A.T.T.P., cette structure est un lieu d'accueil dans lequel des activités sont proposées à titre non obligatoire, chacun décide des activités auxquelles il voudra participer ou non, ceci dans un but essentiellement occupationnel. Le Centre d'Accueil et de Soins pour ToxicomanesCommunément appelée le C.A.S.T., cette structure prend en charge les patients toxicomanes de la région, sans avoir recours à une hospitalisation à temps complet. L'Unité de Consultation et de Soins AmbulatoireCommunément appelée l'U.C.S.A., cette structure permet de prendre en charge les patients au sein de la maison d'arrêt de Sarreguemines. La maison d'arrêt de Sarreguemines fait l'objet d'un projet associant la mairie de Sarreguemines, le 1er service du CHS de Sarreguemines ainsi que le ministère de la justice. Il s'agit de spécialiser la maison d'arrêt en établissement pénitentiaire pour sujets pédophiles à haut risque de récidive. Le recrutement des détenus ne serait plus local mais national. La maison de repos de MouterhouseSituée dans la commune de Mouterhouse à quelques mètres de l'étang de pêche, chacun des séjours dans la maison de repos offre un moment d'évasion et de détente aux patients, ce qui leur permet d'oublier « l'hôpital » et ses règles institutionnelles. C'est un moment privilégié entre soignants et soignés, qui se déroule sur cinq journées, et qui permet de créer des interactions qui se produisent rarement au sein de l'hôpital. Bâtiments disparus
Pôle médico-technique et socialConstitué sur le plan médico-technique :
et sur le plan social :
Pôle Logistique et techniqueComposé :
Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externesBibliographie
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