Cathédrale de Santo Domingo de la Calzada
La cathédrale de Santo Domingo de la Calzada ou cathédrale du Sauveur-et-de-Sainte-Marie, dédiée à saint Dominique de la Chaussée, est la cathédrale de Santo Domingo de la Calzada, communauté autonome de La Rioja en Espagne. Depuis 1959, elle partage le titre de cathédrale du diocèse de Calahorra et La Calzada-Logroño avec celle de Calahorra et la cocathédrale de Logroño[1]. HistoireL’église primitive était placée sous l'invocation d’El Salvador (le Sauveur) et de Santa María, pour laquelle le roi Alphonse VI a fait don d'un terrain en 1098. Les travaux de l'église romane actuelle commencent en 1158, en conservant une grande partie de l'ancienne. Ils sont dirigés par maître Garçion. Au XVIe siècle, une partie du transept a subi une importante modification avec l'extension du côté gauche pour abriter la tombe de saint Dominique de la Calzada. Organisée comme une église de pèlerinage le long du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle avec comme caractéristique la prolifération de chapelles et l'existence d'un déambulatoire dans son chevet qui permet la circulation intérieure. L’extérieurPrincipalement : l’abside romane comporte des beaux modillons et des baies vitrées, la tour baroque et les deux portails. Le portail sudLe portail sud ou du Saint, avec un grand arc d'un demi-point qui abrite des statues dans des niches et oculus circulaires. C'est une œuvre tardive du XVIIIe siècle. Le portail occidentalIl est de transition romano-gothique, de la fin du XIIIe siècle, avec des archivoltes soulignés par des colonnes qui descendent jusqu’au sol. L’absideOutre sa structure architectonique, il faut remarquer les chapiteaux. Certains sont très détériorés ; c'est le travail d'un grand maître. Les têtes des différents personnages et des animaux sont d’un grand réalisme, ainsi que des scènes des pèlerins qui sont les protagonistes de l'iconographie romane de la cathédrale. La tour baroqueLa cathédrale a possédé tout au long de son histoire trois tours. La primitive romane est détruite par un orage en 1450. La seconde gothique a dû être démontée, elle menaçait ruine. La troisième est celle qui est conservée. L’intérieurÀ l’intérieur il convient de souligner le retable, œuvre du sculpteur de la Renaissance Damián Forment. Le chœur plateresque est d'Andres Nájera et de Guillén de Hollanda. Le retable hispano-flamand est un travail de maître Belorado. Et l'ensemble roman formé par le chevet et le presbyterium est composé dans le style roman le plus pur. Une potence conserve le souvenir du pèlerin injustement pendu, en logeant un coq et une poule vivants, comme ceux que rapporte la tradition qu'ils ont ressuscités pour manifester l'innocence du pèlerin de Compostelle (Miracle du pendu-dépendu). La nefC’est l'un des meilleurs exemples espagnols d'architecture proto-gothique avec des critères romans coexistant avec des voûtes en berceaux croisées. Le retableLe sculpteur de la Renaissance, valencien, Damián Forment a laissé dans la cathédrale l'une de ses œuvres les plus grandioses, celle du retable. C’est la seule de ses réalisations qu'il a effectuée en bois, les autres étant en albâtre (retable du Pilier de Saragosse, retable du monastère de Poblet). Il mesure neuf mètres de large pour treize mètres de haut. Bien qu'il soit mort en 1540 dans cette ville, il a laissé pratiquement terminée son œuvre. Le chevet romanQuand en 1995 l'atelier diocésain de restauration des œuvres d'art a démonté le retable Renaissance et l’a transféré dans la chapelle de la croisée du transept, côté de l'évangile (sud) on a découvert un chevet des plus originaux. Un des meilleurs de l'architecture romane hispanique, un espace qui intègre la chapelle, l'abside, et la tribune avec la même perspective que les pèlerins pouvaient la contempler. La libération des piliers qui étaient occultés par le retable, permet d’admirer le plus grand ensemble iconographique roman de toute la Rioja. Des quatre pilastres décorés vers la chapelle, deux présentent une décoration exclusivement végétale. Dans le troisième une Trinité entourée des quatre tétramorphes. Et dans le quatrième le roi David. Le chœurLe chœur plateresque occupe la partie centrale de la cathédrale et permet d’isoler totalement les moines du reste de l’église. La chapelle Saint-DominiqueLe sépulcre de saint Dominique est conçu comme l'élément central d'une chapelle de la cathédrale ; il se trouve à l'ouest du poulailler. Le poulaillerConstruit vers 1460, c'est une œuvre gothique en pierre polychrome qui loge un couple de gallinacés : un coq blanc et une poule de même. Il existe un document dans les archives de la cathédrale, daté de 1350, attestant de la présence ancienne des gallinacés. C’est une bulle du pape d’Avignon, Clément VI (1342-1352) accordant des indulgences aux fidèles qui aideraient au culte de la cathédrale et assisteraient à ses offices divins ou « miransen al gallo y a la gallina que hay en la iglesia ». Le pèlerinage de CompostellePar le Camino francés du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le chemin vient soit de Cañas soit d'Azofra. La prochaine commune est Grañon et son église Saint-Jean-Baptiste. D’après le Guide du pèlerin d’Aimery Picaud le corps saint qu’il faut honorer est bien entendu saint Dominique de la Chaussée. ProtectionLa cathédrale fait l’objet d’un classement en Espagne au titre de bien d'intérêt culturel depuis le [2]. Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externes
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