Un nouveau découpage territorial d'Eure-et-Loir entre en vigueur à l'occasion des élections départementales de mars 2015, défini par le décret du 24février 2014[2], en application des lois du (loi organique 2013-402 et loi 2013-403)[5]. Les conseillers départementaux sont, à compter de ces élections, élus au scrutin majoritaire binominal mixte. Les électeurs de chaque canton élisent au Conseil départemental, nouvelle appellation du Conseil général, deux membres de sexe différent, qui se présentent en binôme de candidats. Les conseillers départementaux sont élus pour 6 ans au scrutin binominal majoritaire à deux tours, l'accès au second tour nécessitant 12,5 % des inscrits au 1er tour. En outre la totalité des conseillers départementaux est renouvelée. Ce nouveau mode de scrutin nécessite un redécoupage des cantons dont le nombre est divisé par deux avec arrondi à l'unité impaire supérieure si ce nombre n'est pas entier impair, assorti de conditions de seuils minimaux[6]. Dans l'Eure-et-Loir, le nombre de cantons passe ainsi de 29 à 15. Le nombre de communes du canton d'Anet passe de 21 à 26.
À l'issue du 1er tour des élections départementales de 2015, deux binômes sont en ballottage : Évelyne Lefebvre et Francis Pecquenard (UMP, 43,06 %) et Rozenn De Miniac et Philippe Leroy (FN, 31,45 %). Le taux de participation est de 49,04 % (8 768 votants sur 17 879 inscrits)[14] contre 48,57 % au niveau départemental[15] et 50,17 % au niveau national[16].
Au second tour, Évelyne Lefebvre et Francis Pecquenard (UMP) sont élus avec 64,69 % des suffrages exprimés et un taux de participation de 49,86 % (5 266 voix pour 8 915 votants et 17 879 inscrits)[17].
Le premier tour des élections départementales de 2021 est marqué par un très faible taux de participation (33,26 % au niveau national)[18]. Dans le canton d'Anet, ce taux de participation est de 32,03 % (5 854 votants sur 18 278 inscrits)[19] contre 32,03 % au niveau départemental[20]. À l'issue de ce premier tour, deux binômes sont en ballottage : Evelyne Lefebvre et Francis Pecquenard (LR, 48,58 %) et Sébastien Bellet et Adeline Petitti (RN, 24,64 %)[19].
Le second tour des élections est marqué une nouvelle fois par une abstention massive équivalente au premier tour. Les taux de participation sont de 34,3 % au niveau national[21], 32,5 % dans le département[20] et 31,71 % dans le canton d'Anet[19]. Evelyne Lefebvre et Francis Pecquenard (LR) sont élus avec 72,3 % des suffrages exprimés (3 887 voix pour 5 798 votants et 18 282 inscrits)[19],[22],[23].
Composition
Composition avant 2015
Le canton d'Anet regroupait vingt et une communes.
Liste des communes du canton avant le redécoupage de 2014
Le nouveau canton d'Anet comprend vingt-six communes à sa création[2].
À la suite de la création de la commune nouvelle de Goussainville, la composition du canton est révisée par le décret du [24]. Le nombre de communes du canton est alors de 25.
Vingt-et-une communes appartiennent à l'Agglo du Pays de Dreux et quatre appartiennent au Pays Houdanais
La population du canton d'Anet a connu une évolution à partir des années 1960, 1970 et 1980, aussi bien dans le nombre d'habitants que dans son mode de vie. En effet nombreux sont les actifs franciliens qui durant cette période, viennent s'installer dans ce canton pour pouvoir accéder à la propriété tout en bénéficiant d'un cadre de vie plus rural. Ces nouveaux habitants travaillent majoritairement dans des grands pôles urbains tels Paris, Dreux, Évreux, etc. Ce phénomène est une périurbanisation[27].
Cette nouvelle population se compose essentiellement de jeunes familles avec enfant, ce qui entraîne l'installation de biens d'intérêt général sur le territoire du canton, comme un collège public à Anet et à Bû.
Le territoire du canton a préservé une apparence rurale, mais le mode de vie y a évolué.
Démographie depuis 2015
En 2022, le canton comptait 25 356 habitants[Note 2], en évolution de +2,18 % par rapport à 2016 (Eure-et-Loir : −0,23 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
(Sources : Base Insee, population municipale à partir de 2013[28].)
Notes et références
Notes
↑Pour éviter une trop forte concentration des scrutins, la loi du 22 février 2021 a reporté les élections régionales et départementales de juin 2027 à mars 2028[13].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Loi du 22 février 2021 portant report, de mars à juin 2021, du renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux et des assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique.
↑Décret n° 2019-1152 du 7 novembre 2019 modifiant le décret n° 2014-231 du 24 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département d'Eure-et-Loir.
Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne) ;