César AiraCésar Aira
César Aira (/ˈse.saɾ ˈaj.ɾa/), né le à Coronel Pringles (province de Buenos Aires), est un écrivain argentin. BiographiePeu connu en France, César Aira est considéré comme un grand nom de la littérature latino-américaine contemporaine, auteur d’une centaine d'ouvrages, généralement de courts ou très courts romans. Il s'agit d'un genre qu'il appelle novela corta ou novela breve ("roman court" ou "roman bref", typiquement de 60 à 180 pages), puis novelita ("petit roman"). Francophile convaincu, Aira découvre très jeune les classiques français et lit Proust et Rimbaud dans le texte dès l’âge de 14 ans. C’est à partir de cette époque qu’il décide de se consacrer à l’écriture tout en menant une carrière de journaliste et de reporter. À l'aube de la vingtaine, un an après s'être installé à Buenos Aires, il fonde une revue littéraire éphémère avec des camarades: El Cielo (Le Ciel), entre octobre 1968 et décembre 1969. Mélangeant les textes de ses fondateurs et ceux d'auteurs consacrés (Rimbaud, Holderlin, Lewis Carroll, etc.), la revue montre déjà l'ambition créative d'Aira qui signe des morceaux drôles, étranges, imaginatifs. Il obtient le Prix Roger-Caillois 2014[1] et le Prix Formentor en 2021. ThèmesNé à Coronel Pringles en 1949, César Aira s’est installé en 1967 dans le quartier de Flores à Buenos Aires. Ces deux lieux sont très présents dans son écriture.
StyleSon ambition est d’élaborer une esthétique qui se joue des genres et des codes littéraires, une écriture pour l’écriture, parfois proche de l’improvisation ou de l’écriture automatique des surréalistes et des dada, principalement dans ses premiers écrits. Il considère davantage son activité d’écrivain comme un art à part entière, et il ne se voit « pas tant comme un auteur que comme un artiste à qui il arrive d’écrire des livres »[2]. Et en tant qu’artiste, il s’attache particulièrement à la notion de procédé / procédure (« procedimiento »), dont l’aboutissement (ses livres) n’est pas pour lui aussi important que le processus créatif lui-même. « Le rôle de l’artiste est de créer des procédures (expérimentations) par lesquelles l’art peut se faire »[3]. La procédure de Aira, telle qu’il l’a exprimé dans certains de ses écrits, est une démarche qu’il qualifie de fuite en avant (« fuga hacia adelante ») ou de continuum (« el continuo »). Ainsi ses fictions peuvent sauter radicalement d’un genre à un autre, et déploient souvent des stratégies narratives venant de la culture populaire et de la « sous-littérature », tel que la science-fiction et les telenovelas. D'autre part, il refuse souvent délibérément de se conformer aux attentes générales sur la façon dont un roman doit se terminer, laissant nombre de ses histoires avec une fin ouverte ou abrupte. Traducteur et essayisteCésar Aira a traduit de nombreux livres français ou anglais en espagnol, de genres très divers, pour gagner sa vie[4]. Aira a également écrit des critiques littéraires, notamment des monographies de Copi, de la poétesse Alejandra Pizarnik, et de l’écrivain britannique du XIXe siècle Edward Lear, adepte du non-sens. Il a écrit un court livre, Las tres fechas (Les trois dates), sur l’importance, lorsqu’on s’intéresse à certains écrivains excentriques mineurs, de l’examen du moment de leurs vies à propos de laquelle ils ont écrit, de la date de finalisation de leur texte, et de la date de publication de leur texte. Il a également donné des cours dans des universités argentines à propos de Rimbaud et de Copi (université de Buenos Aires[5]), ainsi que de Mallarmé et du constructivisme (université de Rosario[5]). César Aira est l'auteur d'un important Diccionario de autores latinoamericanos publié en 2001. Adaptations cinématographiquesSon roman La preuve a fait l'objet d'une adaptation pour le cinéma en 2002 sous le titre Tan de repente réalisé par Diego Lerman, déjà auteur d'un court-métrage d'après La Guerre des gymnases. Ouvrages traduits en français
Références
Liens externes
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