Broquiers est un village rural du Plateau picard situe à l'extrémité ouest du département de l'Oise, à proximité des départements de la Seine-Maritime et de la Somme.
En 1850, Louis Graves indiquait que « Le territoire [communal] forme une bande longue de plus de.quatre kilimètres dans, la direction du sud-ouest au nord-est,tandisque la dimension opposée.offre à peine sur querlques points une étendue de trois cents mètres. Il constitue uneplaine découverte faiblement incliné vers le sud, dépourvu de sources, comme toute la plaine des environs de Formerie. Le chef-lieu consiste en une seule rue large, sinueuse, parsemée de mares, dirigée du sud-ouest vers le nord-est[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 860 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Arnoult à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 797,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Statistiques 1991-2020 et records SAINT-ARNOULT (60) - alt : 206m, lat : 49°37'23"N, lon : 1°47'26"E Records établis sur la période du 01-01-2001 au 03-12-2023
En 2022, la municikpalité lance un sondage auprès des habitants en vue de recenser les nids d'hirondelles existants et, eventuellement, d'implanter des nids artificiels pour accueillir ces oiseaux migrateurs[10]
Urbanisme
Typologie
Au , Broquiers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Feuquières[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[12],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (79,4 %), prairies (15,2 %), zones urbanisées (5,4 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Habitat et logement
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 110, alors qu'il était de 105 en 2015 et de 99 en 2010[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Broquiers en 2020 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,8 %) supérieure à celle du département (2,4 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
Broquiers est située à 35 km de l'aéroport de Paris Beauvais Tillé, cependant il n'existe aucune liaison directe en transport en commun entre la commune et l'aéroport.
Énergie
Depuis 2017, un projet de parc éolien de 11[17],[18] éoliennes (ramené à 6 dans un deuxième temps) développé par une société de Montpellier Valeco était en cours sur la commune et a suscité des oppositions, notamment dans les communes voisines[17],[18]. En novembre 2019, le préfet de l'Oise a refusé le permis de construire[19]
Toponymie
Le village est mentionné sous les formes suivantes[20],[21] :
Broqueel, en 1149
Bocheel, en 1150
Brochehel, 1158 (Charte de Lannoy) ;
Brocheel, 1170 (Charte de Lannoy, archives de l'Oise) ;
Broqueel, 1200 (Beaupré) ;
Brokeel (Charte de 1224, Beaupré) ou en 1203 ;
Brocquer, en 1240
Brocquet, Brocquer, vers 1420 ;
Brocquiers, Broquiers, 1530 ;
Broquié, vers 1560 (Titres terriers et féodaux).
Selon Émile Lambert (historien et linguiste français), le suffixe, -el, puis -ier tardif = ancien picard broquerel "échelon", ancien françaisbrocherel, broquel, signifiant "pointe, croc"... vient "de la Broque" ancien picard et français broque, Broc ; du wallon broke "broche, pointe, fiche" du latin vulgairebrocca "pointu" ; ici sens de "pieu"[21].
Mais l'origine du toponyme a un sens plus probable venant du bas latin (broca), rattaché à un celtique (Bruca) ou (bruga), qui désigne originellement la bruyère, lieu où abonde : la bruyère (Mémoire de la Société Académique de l'Oise, page 141, bibliothèque Gallica).
« En 1216, on mentionne sur le territoire de cette commune un triage (ancien français triege signifiant « canton de forêt », déformé aujourd'hui en triage; viendrait du latin trivium, souvent synonyme de terroir, lieu-dit ; Source : Toponymie du Département de l'Oise, Emile Lambert, 1963) connu sous le nom de Broquiel vetus ou « (le) vieux Broquiers » ; on distingue encore « (le) nouveau ou (le) jeune Broquiers » (Broquiel novum)[20], (Le neuf broqueel) en 1454[22] ; ce ne sont que deux lieux-dits où l'on n'a jamais découvert aucune trace de construction[20] ».
En 1850, la commune dispose d'une école et compte une briqueterie formant un écart, près de la route. Quelque habitants tissent des toiles de serge ou de la Bonneterie[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2021, la commune comptait 245 habitants[Note 5], en évolution de +3,81 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,8 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 125 hommes pour 120 femmes, soit un taux de 51,02 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
8,1
75-89 ans
9,2
13,8
60-74 ans
18,5
17,9
45-59 ans
16,8
23,6
30-44 ans
23,5
17,1
15-29 ans
10,9
19,5
0-14 ans
21,0
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[36]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saints Côme et Damien[37], constituée d'une simple nef terminée par une abside à trois pans. Le mur sud, qui pourrait être du XVIe siècle est constitué d'un assemblage de damiers de grès et de silex. Le chœur et le mur nord, du XVIIe siècle sont en alternance de brique et de silex, et la sacristie est en briques rouges industrielles[38].
Parti: au 1er d'azur à deux palmes adossées d'or, surmontées d'une fleur de lys du même, au 2e d'argent à la croix pattée de gueules[41].
Détails
Les deux palmes sont les attributs de saint Côme et de saint Damien, la fleur de lys vient du blason du département et la croix pattée rappelle la présence des Templiers. Création de Jean-François Binon adoptée par la municipalité.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Feuquières comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abc et dLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Formerie, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 120 p. (lire en ligne), p. 42-43, sur Google Livres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Mathieu Marin, « Broquiers. La municipalité lance un sondage sur les hirondelles pour les habitants », Le Réveil de Neufchâtel, (lire en ligne, consulté le )« Dans l'optique d'installer des nids artificiels, la municipalité de Broquiers (Oise) vient de lancer un sondage aux habitants pour savoir si elles viennent sous leurs toitures ».
↑ ab et cF. Gellée, « Essai étymologique sur les noms de lieux habités et les lieuxdits territoriaux du canton de formerie », Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, t. XXVI, première partie, , p. 141-142 (lire en ligne, consulté le ) sur Gallica.
↑ a et bLa Toponymie du Département de l'Oise, par Emile Lambert, page 173/174, en 1963
↑Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 97.
↑Conseil général du département de l'Oise, « Ligne d'Abancourt à Saint-Omer », dans Rapports et délibérations, 1875/08, p. 152 lire (consulté le 27 août 2012) sur Gallica.
↑R. M., « Les dispositions techniques spéciales adoptées sur le réseau du Nord pendant la guerre », Le Génie civil, t. LXXVI, no 25, , p. 554-556 (lire en ligne, consulté le ) sur Gallica.
↑Colonel Le Hénaff et capitaine Henri Bornecque (préf. général Gassouin), Les chemins de fer français et la guerre, Paris, Librairie Chapelot, , 276 p. (lire en ligne), p. 160 sur Gallica.
↑« Bénédicte Dumont élue maire », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« C'est Bénédicte Dumont qui, jeudi soir, a été élue maire de Broquiers. Au deuxième tour, elle a obtenu 6 voix, contre 1 voix pour Rémy Devanckele et 3 blancs Celle-ci succède à Michel Liebe, qui a démissionné de son poste de premier magistrat ».
↑EIP, Annuaire des Mairies de l'Oise (60), Cannes, Les Éditions Céline, coll. « Annuaire des maires de France », , 254 p. (ISBN978-2-35258-160-4, lire en ligne), p. 54.
↑Réélue pour le mandat 2014-2020 : « Les maires déjà en place », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3283, , p. 13.
↑« Nouveaux ou confirmés : Les maires et adjoints élus pour un nouveau mandat », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3607, , p. 13.
↑Sources : Ministère de la Justice-archives personnelles : Erick Franqueville, Broquiers, Oise
↑Sources : Ministère de la Justice ; archives départementales de l'Oise ; L'OURS office universitaire de recherche socialiste ; le Courrier de l'Oise ; recensement de la commune de Broquiers en 1936