Le Boustan (en persan : بوستان / Bustân[buːsˈtɒːn], « Jardin des fruits » ou « Verger »), aussi transcrit Boustân ou Bostan, est un recueil de poèmes et d'histoires écrit par le poètepersanSaadi au XIIIe siècle. C'est son autre grande œuvre avec le Golestan (« Jardin des roses »).
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Si le Golestan, malgré son originalité, a des précédents, le Boustan est unique en son genre[4]. Nasir al-Din Tusi a ouvert la voie à la littérature morale. Mais Saadi est le premier à en faire un genre poétique[5]. Son livre, qui adopte la forme poétique du masnavi[6], est composé en vers[7]. Sa'di choisit le même mètre que Firdousi dans son Chah Nameh, le mutaqārib, typiquement persan, mais pas forcément lié au genre de l'épopée héroïque[8]. Le Boustan comporte dix chapitres :
Des devoirs des rois ; de la justice et du bon gouvernement ; règles de politique et de stratégie.
Chacun des chapitres est constitué de plusieurs hekayat, que l'on a traduit par « historiettes », « contes » ou « anecdotes »[10]. Ces poèmes et histoires de Saadi traitent de sujets comme l'amour, la piété, la générosité. Le poète persan critique l'épopée pour ses aspects violents et guerriers. La forme qu'il adopte dans le Boustan lui permet d'aborder des sujets variés, sans être tenu à un sujet directeur, comme ce serait le cas avec la forme épique[11]. Il se donne pour objectif d'édifier, de mener l'auditeur vers la sagesse. Alors que dans le Golestan, Saadi fait la part belle aux récits, qui illustrent son enseignement moral, dans le Boustan la prééminence est donnée à la dimension morale. De la sorte, le Boustan échappe à la facilité dans laquelle tombe parfois le Golestan, mais sa lecture est moins aisée[12],[13].
Le Golestan est plus réaliste, et décrit la société réelle, tandis que le Boustan est plus idéaliste[14].
L'inspiration mystique y est plus prononcée que dans le Gulistan[15].
Postérité
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Le Boustan n'a été connu en Europe que bien après le Golestan[15]. Il a été traduit pour la première fois en français, en intégralité, par Charles Barbier de Meynard en 1880, alors que le Golestan était connu depuis le XVIIe siècle[16].
Éditions
Saâdi, Le Jardin des Fruits. Histoires édifiantes et spirituelles, Paris, Gallimard, « Folio Sagesses », 2015 (1915), trad. Franz Toussaint.
Notes et références
↑(en-US) Paul Losensky, « Saʿdi », sur iranicaonline.org, (consulté le )
↑Henri Massé, Essai sur le poète Saadi, suivi d'une bibliographie, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 79-80
↑Saadi et Charles Barbier de Meynard (traducteur), Le jardin des roses et des fruits, Libretto, (ISBN978-2-36914-426-7)
↑Adel KHANYABNEJAD, Saadi et son œuvre dans la littérature française du XVIIe siècle à nos jours, Université Sorbonne nouvelle, 2009 (lire en ligne), p. 27-28 et 31.
↑ a et bHenri Massé, Essai sur le poète Saadi, suivi d'une bibliographie, Paris, paul Geuthner, (lire en ligne), p. 125
↑Saʿadī (1193-1292?) Auteur du texte, Le Boustan, ou Verger : poème persan / de Saadi ; traduit pour la première fois en français, avec une introduction et des notes, par A.-C. Barbier de Meynard,..., (lire en ligne)