Bourgogne (AOC)
Le bourgogne[4] est un vin d'appellation d'origine contrôlée produit dans les départements de l'Yonne, de la Côte-d'Or, de Saône-et-Loire et du Rhône. Il s'agit d'une AOC régionale, elle est donc commune à tout le vignoble de Bourgogne et du Beaujolais ; elle comprend quatorze dénominations (bourgogne montrecul, bourgogne hautes-côtes-de-beaune, etc.) et quatre produits (blanc, clairet, rouge, nouveau ou primeur). HistoireAntiquitéL’édit de l'empereur romain Domitien, en 92 interdisait la plantation de nouvelles vignes hors d’Italie ; il fit arracher partiellement les vignes en Bourgogne afin d’éviter la concurrence. Mais Probus annula cet édit en 280[5]. Moyen ÂgeDès le début du VIe siècle, l’implantation du christianisme avait favorisé l’extension de la vigne par la création d’importants domaines rattachés aux abbayes. En 1395, Philippe le Hardi décida d’améliorer la qualité des vins et interdit sur ses terres la culture du gamay au profit du pinot noir[6]. Enfin, en 1416, Charles VI fixa par un édit les limites de production du vin de Bourgogne[7]. Sous le règne de Louis XI, le vignoble de Bourgogne fut rattaché à la France à la mort de Charles le Téméraire (1477). Période modernePériode contemporaineXIXe siècleDans les décennies 1830-1840, la pyrale survint et attaqua les feuilles de la vigne. Elle fut suivie d'une maladie cryptogamique, l'oïdium[8]. Arrivèrent deux nouveaux fléaux de la vigne. Le premier fut le mildiou, autre maladie cryptogamique, le second le phylloxéra. Cet insecte térébrant venu d'Amérique mis très fortement à mal le vignoble bourguignon[8]. Après de longues recherches, on finit par découvrir que seul le greffage permettrait à la vigne de pousser en présence du phylloxéra. XXe siècleLe mildiou provoqua un désastre considérable en 1910. Apparition de l'enjambeur dans les années 1960-1970, qui remplace le cheval. Les techniques en viticulture et œnologie ont bien évolué depuis 50 ans (vendange en vert, table de triage, cuve en inox, pressoir électrique puis pneumatique, etc.). XXIe siècleAvec la canicule de 2003, les vendanges débutèrent pour certains domaines cette année-là à la mi-août, soit avec un mois d'avance, des vendanges très précoces qui ne s'étaient pas vues depuis 1422 et 1865 d'après les archives[9]. VignobleGéologieCe sont des sols argilo-calcaires. Aire d'appellation
L'appellation bourgogne est une appellation régionale, soit une appellation d'origine contrôlée (AOC) produite dans l'ensemble du vignoble de Bourgogne. Son aire de production couvre 55 communes de l'Yonne, 91 de la Côte-d'Or, 154 de Saône-et-Loire et 85 du Rhône[3]. Les surfaces plantées produisant pour l'appellation sont de 2 657,91 hectares en 2008, soit 846,09 ha en blanc (planté principalement en chardonnay) et 1 811,82 ha en rouge (planté principalement en pinot noir). DénominationsAu sein de l'appellation bourgogne, quatorze vignobles ont droit à une dénomination géographique :
Productions et rendementsLa production totale est en moyenne de 149 585 hectolitres (ce qui correspond à vingt-millions de bouteilles), soit 53 858 hl en blanc (sept-millions de bouteilles) et 95 727 hl en rouge (treize-millions de bouteilles). Les rendements autorisés sont parmi les plus élevés de toutes les appellations du vignoble de Bourgogne : 55 à 69 hl/ha pour les rouges et 60 à 75 hl/ha pour les blancs. Types de vins, gastronomie et températures de serviceLes vins rouges sont plutôt légers et fruités, mais typés selon les terroirs où il est produit. S'accorde bien par exemple avec du jambon persillé… Se servent entre 14 et 16 degrés et se gardent entre deux et six ans.
Les vins blancs sont souples et aromatiques. Ils s'accordent bien par exemple avec une cassolette d'escargots. Ils se servent entre 10 et 12 degrés et se gardent entre deux et cinq ans. Bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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