Boulevard Lannes

16e arrt
Boulevard Lannes
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Le côté intérieur.
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Situation
Arrondissement 16e
Quartier Porte-Dauphine
Début 5, place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny
Fin 98, avenue Henri-Martin et place de Colombie
Morphologie
Longueur 960 m
Largeur 30 à 33,50 m
Historique
Dénomination 2 mars 1864
Ancien nom Partie de la rue Militaire
Géocodification
Ville de Paris 5253
DGI 5327
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
boulevard Lannes
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
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boulevard Lannes
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Le boulevard Lannes est un boulevard du 16e arrondissement de Paris. C’est une partie des « boulevards des Maréchaux ».

Situation et accès

Trottoir au printemps.

Le boulevard part de la place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny et se termine à l’avenue Henri-Martin, où il laisse la place au boulevard Suchet après la porte de la Muette. Il a une longueur de 960 mètres pour une largeur de 33,50 mètres entre l’avenue Foch et l’avenue de Pologne, et une largeur de 30 mètres ailleurs.

Le côté intérieur du boulevard est essentiellement composé d’habitations tandis que, sur le côté extérieur, on trouve, au niveau de la place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, l’université Paris-Dauphine, la piscine Henry-de-Montherlant, l’ambassade de Russie en France et le stade de La Muette.

Le boulevard est desservi au nord par la ligne 2, à la station Porte Dauphine, et par la ligne C du RER à la gare de l'avenue Foch. La gare de l'avenue Henri-Martin se situe à proximité de son extrémité sud. Il est également desservi par les bus RATP de la Petite Ceinture.

Origine du nom

Le maréchal Lannes (1769-1809).

Il a reçu son nom de Jean Lannes (1769-1809), duc de Montebello, maréchal de France.

Historique

Le boulevard Lannes fait partie de la ceinture de boulevards créée à partir de 1861 le long de l'enceinte de Thiers, à la place de la rue Militaire. Il prend son nom actuel en 1864.

Le boulevard de l'Amiral-Bruix a fait partie du boulevard Lannes jusqu’à ce que l’arrêté du l’en détache.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Entrée du no 67.
Le , le syndicaliste Georges Cochon prend possession avec plusieurs familles nombreuses de l’hôtel particulier de La Vérone, loué par le comte Antoine de La Rochefoucauld, situé à cette adresse. À la fin du bail, la comtesse les reloge dans des pavillons qu'elle a payés elle-même[7].
  • No 23 : villa-atelier de style régionaliste conçue en 1881 par l’architecte Stanislas Ferrand[8] ; Georges Laugée (1853-1937), artiste peintre, y eut son atelier de 1910 à 1923.
  • No 32 : centre sportif et piscine Henry-de-Montherlant.
  • No 33 : école Pascal (école-collège-lycée privé).
  • Nos 40 à 50 : ambassade de Russie en France. Elle est construite en 1977 à la place d'un terrain de sport municipal[9].
  • No 47 : ici vécut Jules Supervielle (1884-1960), poète et écrivain franco-uruguayen.
  • No 53 (démoli) : en 1876 est édifié à cette adresse un groupe de remises dans le style néo-normand, auquel est ajoutée en 1884 une vaste salle d’écurie de neuf mètres de hauteur, dont le plafond, soutenu par quatre colonnes en fonte, est en partie vitré. Chauffée en hiver par un calorifère, l’écurie compte huit stalles et quatre boxes, séparés par des panneaux de teck et d’acajou, deux cours vitrées et un « salon d’écurie » habillé de marbre. L’ensemble, remises et écurie, est l’œuvre de l’architecte Ferdinand Vigneulle[10]. En 1888, la revue L’Architecture en publie plusieurs vues d’artiste[11].
  • Nos 53 et 59-65 : à ces adresses se trouvent des propriétés du clan du président gabonais Ali Bongo[12].
  • No 55 : immeuble de 1918 conçu par l’architecte Lucien Hesse, inscrit au casier archéologique de la ville de Paris[13].
  • No 57 : le général SS Obergruppenführer Carl Oberg résidait ici sous l’Occupation.
  • Nos 59-65, au croisement avec la rue Adolphe-Yvon : immeuble construit entre 1951 et 1960 par l'architecte Jean Ginsberg, où Victor Vasarely compose une vaste série de grands panneaux muraux le long du boulevard.
    L’actrice Brigitte Bardot a habité ici dans les années 1970[14].
  • No 60 : stade de La Muette.
  • No 67 : dernier domicile de la chanteuse Édith Piaf, qui y résida de 1953 à 1963 dans un appartement situé au rez-de-chaussée ; une plaque lui rend hommage. Claude Léveillée, chanteur québécois, s'y est installé pendant deux ans à partir de juin 1959.
  • Sur son côté occidental, aménagés à la place des anciennes fortifications, le boulevard est bordé par plusieurs espaces verts : du nord au sud, le square Robert-Schuman, le square du Général-Anselin, le jardin Claude-Debussy et le square Alexandre-Ier-de-Yougoslavie. Le boulevard Suchet, situé dans le prolongement du boulevard Lannes, compte des squares similaires.

Notes et références

  1. Auffret, Cyril., Le conseiller, Toucan, (ISBN 978-2-8100-0242-9 et 2-8100-0242-8, OCLC 319212174, lire en ligne).
  2. Marcel Proust, Correspondance, tome 2.
  3. « Boulevard Lannes », Le Monde, 24 février 1955.
  4. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, p. 23.
  5. « 15, boulevard Lannes », sur pss-archi.eu.
  6. « BD LANNES », parisrevolutionnaire.com, consulté le 4 avril 2023.
  7. Noël Godin, Anthologie de la subversion carabinée, L'Âge d'homme, , p. 329.
  8. « 23, boulevard Lannes », sur pss-archi.eu.
  9. Vincent Laloy, « L’ambassade de Russie à Paris, histoire et histoires », desk-russie, 28 janvier 2022.
  10. « Vigneulle, Ferdinand », Agorha.
  11. « Écuries et remises, à Paris », L’Architecture, 26 mai 1888.
  12. Laurent Léger, « Gabon : la carte des luxueuses adresses «mal acquises» du clan Bongo à Paris », sur Libération, (consulté le ).
  13. Protections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 340 à 432.
  14. « BB dit sa vérité », www.ladepeche.fr, 10 octobre 1999.

Articles connexes