La création du « boulevard Dugommier » a pour origine la décision du d'ouvrir un cours à la place de la voie qui suivait une partie du nouveau rempart, construit à la fin du XVIIe siècle sur ordre de Louis XIV, en vue de relier les allés des Capucines (actuelles allés Léon Gambetta) et les allées de Meilhan (en haut de la Canebière).
Pour ce qui concerne sa dénomination, la nouvelle artère se confondra parfois, au cours de l'histoire, avec celle du boulevard d'Athènes.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Au n° 3 fut établi dans les années 1890 le local de l'Association des anciens élèves du Lycée Thiers, créée en 1866 par des anciens élèves. Le local fut déménagé au Boulevard Garibaldi à une date inconnue[1].
Au n° 19, une plaque rappelle le souvenir de Louise Michel, militante anarchiste et héroïne de la Commune de Paris, décédée le , à l'âge de 75 ans, d'une congestion pulmonaire, à cette adresse (il s'agissait de l'hôtel Oasis, désormais le Duc Hôtel), alors qu'elle revenait d'une tournée de conférences en Algérie[2].
Au n° 23, le bar "Le Petit Poucet" dont les patrons étaient pendant l'Occupation Henri et Alexandrine Dijon. Dans le cadre de l'opération Akropolis menée par l'Abwehr et la Gestapo de Marseille contre le réseau Pat, une filière de rapatriement d'aviateurs britanniques accidentés dirigée par Albert Guérisse dont ils étaient membres, les époux Dijon furent arrêtés le , torturés, puis déportés au camp de concentration de Mauthausen[3].
Bibliographie
André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961.
Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN2-86276-195-8).
Notes et références
↑Jacques (18-19 ; professeur) Auteur du texte Delmas, Histoire du lycée de Marseille : livre d'or / par Jacques Delmas,... ; avec une introduction par A. Gasquy,..., (lire en ligne)