Elle est située à 24 km au sud-est d'Angoulême, 3,5 km à l'est de Villebois et 5 km à l'ouest de La Rochebeaucourt. Elle est aussi à 24 km de Ribérac, 41 km de Périgueux[1].
Située à 3,5 km au sud-ouest de la D 939, route d'Angoulême à Périgueux, la commune est traversée par la D 5 d'est en ouest qui va de La Rochebeaucourt à Barbezieux par Villebois et Blanzac, route qui passe entre les bourgs de Blanzaguet et Saint-Cybard.
La D 16 de Montmoreau à Confolens par Villebois et Montbron traverse le nord de la commune au Peyrat. La D 23 de Villebois à Champagne-et-Fontaine (qui arrive de Champniers, Ruelle et Dignac) limite la commune au sud-ouest. Une route communale remonte la vallée du Voultron et relie Blanzaguet à Saint-Cybard[2].
La commune occupe un plateau calcaire datant du Crétacé, composé de Coniacien en grande partie et quelques zones de Santonien, en bordure sud-ouest et au nord-est.
La vallée du Voultron offre des petites corniches calcaires du Coniacien moyen.
Au nord-est de la commune (Maine du Bost), on trouve une zone couverte par des dépôts du Quaternaire, sous forme de sablesargileux. La vallée du Voultron est occupée par des alluvions récentes, et ses combes affluentes par des colluvions[3],[4],[5].
Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 130 m, traversé du nord au sud par la vallée du Voultron et bordé au sud par celle de la Lizonne. Le point culminant de la commune est à une altitude de 164 m, situé à l'est de Saint-Cybard près de Maine du Bost. Le point le plus bas est à 82 m, situé le long de la Lizonne en limite sud près du Pas de Fontaine. Le bourg de Blanzaguet, construit au bord du Voultron, est à environ 100 m d'altitude. Celui de Saint-Cybard, construit aussi au bord de la vallée mais plus en hauteur et en amont, est à la même altitude[2].
Long de 12,93 km, le Voultron prend sa source à Rougnac, traverse le territoire communal du nord au sud, et conflue avec la Lizonne à Blanzaguet-Saint-Cybard, après avoir traversé 4 communes[8].
Le ruisseau intermittent de l'Espérande qui descend de Gardes se jette dans le Voultron en rive gauche entre le Peyrat et Saint-Cybard[2].
La Lizonne, appelée Nizonne dans sa partie amont, d'une longueur totale de 60,49 km, prend sa source dans la commune du Sceau-Saint-Angel et se jette dans la Dronne à Bourg-du-Bost, après avoir traversé 21 communes[9] et arrosé le sud de la commune.
Réseaux hydrographique et routier de Blanzaguet-Saint-Cybard.
Le Voultron au parc-arboretum du château-mairie de Blanzaguet.
Gestion des cours d'eau
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne[6] qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Au , Blanzaguet-Saint-Cybard est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle est située hors unité urbaine[19] et hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (70,9 %), prairies (15,7 %), forêts (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Hameaux et lieux-dits
Le bourg de Blanzaguet est situé au sud de la commune alors que celui de Saint-Cybard est situé plus au nord, sur la rive droite du Voultron.
La commune comporte de nombreux petits hameaux ou fermes : le Peyrat, le Mas, la Ville, la Grange du Tillet, le Vivier, Chauzier, la Grande Dénerie, etc.[2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par ruissellement et coulée de boue, notamment la Lizonne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999[25],[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 25,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 150 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 54 sont en aléa moyen ou fort, soit 36 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[23].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Le nom de Blanzaguet signifie « le petit Blanzac »[30], le suffixe-et marquant le diminutif en occitan.
Blanzaguet-Saint-Cybard est situé dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et se nomme aussi Blanzaguet en dialecte limousin[31].
Au Moyen Âge, l'histoire de la commune est principalement celle de son château. Blanzaguet a été le fief de la famille Poitevin, puis de celle de Galard de Béarn jusqu'en 1757.
La commune actuelle est formée de la réunion de trois villages ; d'abord les deux paroisses de Saint-Cybard et Le Peyrat en 1790 pour former la commune de Saint-Cybard-Le Peyrat fusionnée en 1862 avec celle de Blanzaguet pour former la commune de Blanzaguet-Saint-Cybard-Le Peyrat, ultérieurement appelée Blanzaguet-Saint-Cybard[32].
Pendant la Révolution, la commune de Saint-Cybard-Le Peyrat s'est appelée provisoirement Cibard-Le Peyrat[33].
Au début du XXe siècle, on récoltait encore dans la commune des truffes en quantité relativement importante. La commune comportait alors comme industrie le moulin à cylindres de Périne, sur le Voultron[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2021, la commune comptait 280 habitants[Note 1], en évolution de −3,45 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,5 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 142 hommes pour 152 femmes, soit un taux de 51,7 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,3
9,0
75-89 ans
8,4
21,5
60-74 ans
22,1
22,2
45-59 ans
14,9
18,1
30-44 ans
18,2
13,2
15-29 ans
16,2
15,3
0-14 ans
18,8
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[40]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,7
9,2
75-89 ans
12
20,6
60-74 ans
21,3
20,7
45-59 ans
20,3
16,8
30-44 ans
16
15,6
15-29 ans
13,4
16,1
0-14 ans
14,3
Remarques
Blanzaguet a absorbé Saint-Cybard-le-Peyrat en 1862[37].
L'église Saint-Cybard, d'origine romane, était l'église paroissiale de Saint-Cybard d'Ayras (ou d'Eyrat). C'était à l'origine un prieuré-cure dépendant du prieuré conventuel du Peyrat. Sans grand caractère, cet édifice à travée unique possède un clocher-porche en façade. Une plaque commémore près des fonts baptismaux le baptême en 1744 de Pierre-Louis de La Rochefoucauld, né au logis du Vivier non loin de l'église, devenu évêque de Saintes et béatifié en 1926 par le pape Pie IX[43].
L'église Saint-Cybard
Ancien prieuré du Peyrat
Il s'agissait au départ d'un prieuré conventuel fondé et construit en 1065. Le Peyrat devint par la suite une paroisse et l'église Saint-Étienne fut en 1382 le siège d'un archiprêtré, qui était avant cette date situé à l'église Saint-Romain de Villebois. Cette église, aujourd'hui disparue, avait deux coupole et son transept refait au XVe siècle. Elle fut ruinée au XIXe siècle et sa cloche de 1704 transportée à l'église de Villebois-Lavalette. Le prieuré, quant à lui, a été restauré au XXe siècle par son propriétaire, et il en reste le logis actuel situé au lieu-dit « l'Abbaye ». L'église était située entre cet endroit et Maison Neuve[43].
Patrimoine civil
Château du XIe siècle, modifié en grande partie par les Galard de Béarn en 1741.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Carte de la ZNIEFF 720008181, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de la ZNIEFF 540120099, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte du site FR7200663, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑ a et bJules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 84