La bibliothèque municipale de Versailles, qui dispose de 700 000 volumes dont un fonds patrimonial de près de 100 000 volumes imprimés hérités des collections du château de Versailles, est une bibliothèque classée[1],[2].
C'est à la demande du duc de Choiseul, alors ministre des Affaires étrangères de Louis XV, que l'architecte Jean-Baptiste Berthier entreprit en 1761 la construction de l'hôtel des Affaires étrangères et de la Marine, actuelle bibliothèque centrale de Versailles. Louis XV souhaitait en effet centraliser ses administrations à proximité immédiate du château et de la Cour. Durant la Révolution française, les ministères des Affaires étrangères et de la Marine furent transférés à Paris. Les documents diplomatiques suivirent en 1792.
La période révolutionnaire avait apporté l'idée du recours aux confiscations à des fins d'instruction du peuple. En 1792, le texte Projet d'instruction pour hâter les établissements de bibliothèques et de musées préconisait la « présentation dans toutes les parties de la République de vastes dépôts de livres, de sculptures, de tableaux et d'objets précieux en tous genres [...], tous également accessibles ».
Occupée d'abord par l'administration du district de Versailles, la Galerie des archives fut attribuée en 1800 à la bibliothèque de l'école centrale de Seine-et-Oise, alors installée au château, qui devint bibliothèque municipale en 1803.
Ce n'est qu'en 1837 que les archives du ministère de la Marine quittèrent à leur tour Versailles pour un dépôt situé à Paris.
L'espace libre qu'elles laissaient dans l'hôtel érigé par Jean-Baptiste Berthier connut aussitôt de nombreux locataires successifs : mont-de-piété (organisme de prêt sur gage), caisse d'épargne, école de dessin, sociétés savantes et archives communales.
Le départ de la Caisse d'épargne et du mont-de-piété dans les années 1880 libéra de nouvelles pièces, permettant ainsi l'établissement d'une réserve pour les manuscrits et les imprimés les plus précieux. La création du musée Lambinet en 1932 contribua à laisser de nouveaux espaces, bien vite remplis de livres. La société des sciences morales fut la dernière à quitter les lieux en 1996, laissant seules entre les murs de l'ancien hôtel des Affaires étrangères et de la Marine la bibliothèque et ses collections.
En 1978, les bibliothèques associatives hébergées dans les maisons de quartier, ainsi que l'Heure Joyeuse, furent transférées sous gestion municipale. Enfin, 2012 vit la création de l'Atelier numérique dans l'ancienne Maison des syndicats.
Quelques points importants :
Le bâtiment est construit avec des voûtes plates en brique pour permettre d'éviter les incendies[3] : c'était une nouveauté pour l'époque.
Une galerie a été conçue pour recevoir les diplomates de tout pays[3].
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Directeurs et responsables de la bibliothèque
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Les directeurs de la bibliothèque municipale de Versailles furent indistinctement désignés sous l'appellation de « bibliothécaire en chef » ou de « conservateur »[5].
1804-1815 : Hippolyte Paillet ;
1815-1831 : Jacques-Scévole Cazotte (1764-1853), bibliothécaire de la Ville de Versailles[5] ; sous-bibliothécaire jusqu'en 1818 : David Baillot ;
183?-1841 : Henry Simon Le Prince ; sous-bibliothécaire depuis 1820 ;
1841-1845 : Jean-Jacques-Nicolas Huot (1790-1845), bibliothécaire de la Ville de Versailles[5],[6] ;
1845-1873 : Joseph Adrien Le Roi (1797-1873), conservateur de la bibliothèque de Versailles[5] ;
1873-1888/89 : Émile Delerot (1834-1912), directeur de la bibliothèque municipale ; adjoint sous l'autorité de Le Roi depuis 1871[5] ;
1911-1912 : Henri Léonardon (1863-1912)[7]; bibliothécaire adjoint depuis 1889[5] ;
1913-1929 : Auguste-Charles Hirschauer (1888-1929), conservateur de la bibliothèque de Versailles; conservateur-adjoint sous l'autorité de Léonardon depuis 1912[8],[5]
1930-1944 : René-Hippolyte Pichard du Page[9] (1886-1966), conservateur de la bibliothèque municipale de Versailles; conservateur-adjoint depuis 1913[5] ;
↑ abcdefghi et jVincent Haegele : Histoire de la bibliothèque municipale classée de Versailles: inventaire et analyse des archives, mémoire d'étude / avril 2008, pour le diplôme des conservateurs de bibliothèque, sous la direction de Dominique Varry, professeur des universités à l'Enssib (en ligne).
↑Paul Huot : La vie et les œuvres de J-J-N. Huot, Paris, 1846.
↑Alfred Morel-Fatio : Henri Léonardon (1863-1912). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1913, tome 74, pp. 230-234 (en ligne).
↑J. C. : Charles Hirschauer. In : Bibliothèque de l’école des chartes, 1929, tome 90, pp. 433-434 (en ligne).
↑René Pichard du Page, notice biographique sur le site de l'Académie des sciences morales des lettres et des arts de Versailles.
Basile Baudez, Élisabeth Maisonnier et Emmanuel Pénicaut, Les Hôtels de la Guerre et des Affaires étrangères à Versailles. Deux ministères et une bibliothèque municipale du XVIIIe au XXIe siècle, éd. Nicolas Chaudun, (ISBN9782350390918).