En 2007 il remporte le concours pour la création de quinze vitraux pour l'église Saint-Martin d'Harfleur (Seine-Maritime) qu'il conçoit avec les maîtres-verriers Dominique Duchemin et Gilles Rousvoal. Installés entre 2009 et 2011, ils ont été inaugurés en janvier 2012[3].
Le « Système Piffaretti »
Définition
Protocole élaboré à la fin des années 1970 et définitivement fixé en 1986, il consiste en quelques contraintes que s'impose l'artiste pour chacun de ses tableaux[4],[5].
Partition de la toile en deux parties égales par un trait vertical de couleur, assez grossier.
Peinture d'un motif dans l'un ou l'autre des compartiments
Reproduction, duplication de mémoire, du motif dans l'autre partie du tableau.
Ses effets
Cette procédure utilisée par Piffaretti tout au long de son œuvre apporte une grande unité de style qui efface toute notion de période et de chronologie[5].
Dans sa forme, la duplication interroge la question de l'original et de la copie mais elle constitue surtout une sorte d’auto-réflexion, une façon de montrer le représenté et sa représentation, un tableau dans le tableau[6]. Elle s'inscrit dans toute une histoire de l'image dans l'image depuis la Renaissance[7].
Expositions (sélection)
2018
A Guest + A Host = A Ghost , Philip Martin Gallery, Los Angeles, USA[8]
Report. Galerie Cherry and Martin, Los Angeles. Dialogue entre Matt Connors et Bernard Piffaretti, 2013.
Hélène Kelmachter, Hervé Chandès présente Bernard Piffaretti in Connaissance des Arts > no 559 (mars 1999) . - p. 88–89 ; 2 ill. en coul.
Jean-Marc Huitorel, Les règles du jeu ; le peintre et la contrainte, Éditions FRAC Basse-Normandie, Caen, 1998.
Raphaël Rubinstein, Abstraction à la française in Art in America > no 10 (octobre 1998) . - p. 116–121, 147 ; texte eng ill. en coul.
Frac Bourgogne, Dijon / La Box, Bourges, 1998. Textes d’Emmanuel Latreille et Jean-Philippe Vienne, Christian Bernard, Jean-Marc Huitorel et Bernard Piffaretti
Peintures françaises, Villa Médicis, Rome, 1997, préface d’Alfred Pacquement. Dialogue entre Nathalie Anglès et Bernard Piffaretti.
Inès Champey, Bernard Piffaretti l'abstraction sans regrets ni progrès in Art Press > no 143 (janvier 1990) . - p. 27–29 ; 3 ill
Yves Michaux, Piffaretti:un expressionnisme différé, in Catalogue Bernard Piffaretti, Poitiers: Musée, 1985.
Films
Philippe Simon, Bernard Piffaretti, Délégation des arts plastiques, vidéo arts productions - CNAP Centre National des Arts Plastiques, France, 1995.
Notes et références
↑Super User, « Bernard PIFFARETTI », sur www.beauxartsparis.com (consulté le )
↑ a et bChristian Bernard, La Peinture désinvestie, Bruxelles, Colloque "La Question de la Peinture", (lire en ligne)
↑Bernard Piffaretti, "La duplication est une question", Bernard Piffaretti, catalogue de l'exposition, Bourges La Box, Dijon, FRAC de Bourgogne, , 15 p.
↑Arnauld PIERRE, « L’instauration du tableau. Les métapeintures de Bernard Piffaretti », Entretien réalisé à Paris à l’occasion des expositions Chronique du tableau 2002-2006 au CRAC, Sète, du 3 février au 28 mai 2007, et de Presque suisse au Mamco, Genève, du 5 mai au 9 septembre 2007., , p 209 (lire en ligne)
↑Lórand Hegyi (trad. du français), Bernard Piffaretti, on inachève bien les tableaux : [exposition, Musée d'art moderne de Saint-Étienne métropole, 23 février-26 avril 2009], Saint-Etienne/Clermont-Ferrand, Un, Deux... Quatre, , 80 p. (ISBN978-2-35145-098-7)
↑(fr + en) Eric de Chassey, Timo Vuorikoski, Catherine Perret, Raphaël Rubinstein., Catalogue de l'exposition Thomas Demand : Bernard Piffaretti; Fondation Cartier pour l'Art Contemporain, Arles, Actes Sud, (lire en ligne)