Il grandit à Genève et en Haute-Savoie[3] et suit des cours de violon et piano avant de commencer le chant à l’âge de dix ans en rejoignant la maitrise du conservatoire populaire de Genève. À l’âge de dix-huit ans, il rejoint le conservatoire de la Haute École de Musique de Lausanne[4] dans la classe de Gary Magby. Il remporte la bourse Leenaards en 2008.
À l'Opera Studio de Zurich
En 2008, il rejoint l’International Opera Studio de l’Opernhaus de Zurich.
En 2010 il rejoint la troupe de l'Opernhaus de Zurich et s’y produit dans diverses productions dont le rôle d’Emmanuele dans la création mondiale Gesualdo, opéra en trois actes du compositeur français Marc-André Dalbavie, mis en scène par Patrice Caurier et Moshe Leiser. L’année 2012 marque ses débuts au Festival de Salzbourg chantant Agenore dans Il re pastore de Mozart en version concert à la Haus für Mozart sous la direction de William Christie. Entre 2012 et 2015, il chante des rôles tels que : Cassio (Otello), Narraboth (Salome), Tebaldo (I Capuleti e I Montecchi), Matteo (Arabella), Tamino (Die Zauberflöte), Spakos (Cléopatre de Massenet), Eginhard (Fierrabras de Schubert) à l’Opernhaus de Zürich, l’Opéra national de Bordeaux, le Semperoper de Dresde et les Festivals de Pentecôte et d’été de Salzbourg.
En 2020, Benjamin Bernheim fait ses débuts au Bayerische Staatsoper[29] dans le rôle du duc de Mantoue (Rigoletto)[30] et chante Rodolfo (La Bohème) au Staatsoper de Berlin[31]. Puis il interprète Alfredo (La traviata) dans la nouvelle production de Simon Stone[32] à l'Opéra Garnier et Des Grieux (Manon) dans celle de Vincent Huguet[33] à l'Opéra Bastille. Il assure aussi à nouveau le rôle de Faust dans l'opéra de Gounod, dans une nouvelle production de Tobias Kratzer, joué deux fois à huis clos du fait des restrictions dues au COVID mais qui sera retransmis à la télévision et sur internet[34]. Il incarne à nouveau le rôle lors de la reprise en juin et juillet 2022 à l'Opéra de Paris[35].
Il fait ses débuts dans le rôle de Roméo dans le Roméo et Juliette de Gounod pour deux représentations, l'une à Montreux, l'autre à Genève, en janvier 2023[45] et triomphe dans ce rôle aux côtés de la Juliette d'Elsa Dreisig, dans la mise en scène de Thomas Jolly à l'Opéra de Paris en juin 2023, ainsi qualifiés par la critique de Forum Opera« Enfin les deux amants célèbres trouvent en Elsa Dreisig et Benjamin Bernheim des interprètes crédibles scéniquement et vocalement idoines. »[46].
L'année 2024 le voit continuer à défendre le répertoire français à l'international, que ce soit en Werther à l'Opernhaus Zürich[50], qu'en Roméo au Metropolitan Opera de New York au printemps[51] puis Hoffmann à l'automne, l'une des représentations bénéficiant d'une retransmission en liveHD dans les cinémas du monde entier[52].
Il donne également régulièrement des récitals piano avec Carie-Ann Matheson, comme au Teatro alla Scala[53].
Invité à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques 2024 à Paris, le 11 Août, Benjamin Bernheim interprète L'Hymne à Apollon, un chant grec antique mis en musique par Gabriel Fauré[54].
Répertoire français
Dans de nombreuses interviews, Benjamin Bernheim défend son amour pour le répertoire lyrique français. Il a interprété des rôles tels que Des Grieux (Manon) à l'Opéra national de Paris, à l'Opéra national de Bordeaux et au Staatsoper de Hambourg, Hoffmann (Les Contes d'Hoffmann) au Staatsoper de Hambourg et à l'Opéra de Paris, Faust (Faust) au Théâtre des Champs-Élysées, l’opéra lyrique de Chicago, l'Opéra national de Paris, et l'Opéra National de Lettonie, Piquillo (La Perichole) Salzburger Festspiele, Roméo (Roméo et Juliette) à l'Opéra de Zurich, à Genève, Montreux et à l'Opéra de Paris et Werther (Werther) à l'Opéra national de Bordeaux et à l'Opéra de Zurich. Il interprète souvent des mélodies françaises en récital, notamment celles de Duparc, Berlioz et Chausson. Son deuxième album, Boulevard des Italiens, est entièrement en français et célèbre la contribution de Paris et des maisons d'opéra parisiennes au monde de l'opéra[55]. Son troisième album, consacré à la mélodie française, Douce France, confirme ce choix.
Albums
Il signe un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon en 2018[56], et son premier album, enregistré avec le PKF – Prague Philharmonia, dirigé par Emmanuel Villaume, sort le 8 novembre 2019[57]. Son deuxième album, Boulevard des Italiens, composé d'airs d'opéra tous chantés dans leur version française, sort le 9 avril 2022[58]. Son troisième album, Douce France, mélodies et chansons, sort le 30 Août 2024 et parcourt, accompagné par le piano de Carie-Ann Matheson, les répertoires de Henri Duparc, Ernest Chausson, Hector Berlioz[59].
Don Carlo (Verdi), 2013, festival de Salzbourg avec Filippo II, Matti Salminen - Don Carlo, Jonas Kaufmann - Elisabetta di Valois, Anja Harteros - Rodrigo, marchese di Posa, Thomas Hampson - La principessa Eboli, Ekaterina Semenchuk - Il grande Inquisitore, Eric Halfvarson - Tebaldo, Maria Celeng - Un moine / Carlo Quinto, Robert Lloyd - Une voix céleste, Kiandra Howarth - Il comte di Lerma / un Hérault, Benjamin Bernheim. Mise en scène de Peter Stein, direction musicale d'Antonio Pappano - DVD Sony Classical[68]
Manon Lescaut de Giacomo Puccini, 2016, Rôle d’Edmondo sous la direction de Marco Armiliato, Deutsche Grammophon
Les Contes d'Hoffmann, 2022, Staatsoper de Hambourg, avec Benjamin Bernheim, ténor (Hoffmann) ; Olga Peretyatko, soprano (Olympia / Antonia / Giulietta) ; Angela Brower, mezzo-soprano (La Muse / Nicklausse) ; Luca Pisaroni, basse (Lindorf / Coppélius / Dr. Miracle / Dapertutto) sous la direction de Kent Nagano - DVD EuroArts[70]
Vie privée
Il est sans relation avec son père biologique depuis sa prime enfance. Ses parents divorcent lorsqu'il est encore enfant. Il a une demi-sœur et un demi-frère cadets[3].
Il est marié et père d'une fille[71]. Il vit à Zurich[72].
Références
↑Sylvie Bonier, « Benjamin Bernheim: «Chanter n’est pas un choix, c’est un combat» », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑Julian Sykes, « Benjamin Bernheim, un ténor au chant admirable », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cMarie-Aude Roux, « Benjamin Bernheim, né pour être ténor », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Matthieu Chenal, « Le ténor Benjamin Bernheim sort du bois », 24 heures, (ISSN1424-4039, lire en ligne, consulté le )