Benedetto Majorana della NicchiaraBenedetto Majorana della Nicchiara
Benedetto Majorana della Nicchiara, né à Catane le , mort dans cette ville le , est un homme politique italien, président de la Région sicilienne de 1960 à 1961. BiographieMembre de l'aristocratie foncière, il se consacre à l'exploitation de ses terres après ses études. Il est président de l'Association provinciale des agriculteurs de Catane, et à partir de 1947 maire de Militello in Val di Catania sous l'étiquette du Fronte dell'Uomo Qualunque[1]. En avril 1947, il est candidat aux premières élections régionales sur la liste libérale qualunquiste, mais n'intègre l'assemblée régionale sicilienne que peu avant la fin de la première législature, en 1951[2]. Réélu à la seconde législature, toujours pour le collège de Catane, il rejoint le parti national monarchiste (PNM) dont il intègre le conseil national. Après les élections de 1955, il est élu vice-président de l'Assemblée régionale sicilienne. En 1958, il rejoint la majorité transversale conduite par le démocrate chrétien dissident Silvio Milazzo. Aux élections de 1959, il se présente sous les couleurs de l'Union chrétienne sociale sicilienne de Milazzo pour le collège de Catane[1]. Il échoue face à Ferdinando Stagno d'Alcontres pour la présidence de l'ARS[3] et devient vice-président de la région et conseiller des finances auprès de Milazzo[1]. Insatisfait du milazzisme et ambitieux, il négocie avec les démocrates chrétiens sa défection contre la présidence de l'île, permettant à la DC d'éliminer la dissidence Milazzo[1]. Sur fond de dénonciation d'une tentative de corruption d'un député de droite par le chrétien-social Corrao, il est élu le 23 février 1960 avec les voix des démocrates chrétiens, du MSI, du PLI, des monarchistes et de trois transfuges de l'union chrétienne-sociale sicilienne[4]. Son gouvernement[5], dans lequel les démocrates-chrétiens Rosario Lanza, Vincenzo Carollo, Mario Fasino et Francesco Coniglio sont assesseurs, dure jusqu'au 29 juin 1961[1]. La junte régionale ne gère guère plus que les affaires courantes et l'approbation du budget. En mars 1960, Majorana signe un accord avec Eni pour l'installation du complexe pétrolier de Gela, à l'issue de discussions initiées par la gauche[1]. Lorsque le peuple défile le 8 juillet 1960, contre le gouvernement national de Fernando Tambroni qui a réprimé mortellement les manifestations similaires dans le reste du pays, une délégation conduite par Pio La Torre, obtient que le président de la Région empêche l'intervention de l'armée contre la foule, en appliquant le rarement utilisé article 31 du statut régional qui attribue au président en matière d'ordre public[1]. En mars 1961, le MSI retire son soutien au gouvernement sicilien après la décision nationale du parti démocrate-chrétien de refuser toute collaboration avec les néofascistes[6], pour préparer une coalition de centre-gauche. Durant trois mois, l'Assemblée régionale tente vainement de lui trouver un successeur, jusqu'à l'élection de Salvatore Corallo le 30 juin[7]. Déçu par l'attitude des dirigeants démocrates-chrétiens, il démissionne de sa charge de député le 22 février 1963[8], rejoignant les rangs du PLI. Il devient conseiller national de Confagricoltura (confédération générale de l'Agriculture italienne)[1]. En 1972, il est élu sénateur dans le district de Sicile avec le MSI-DN et a été membre de la commission de l'agriculture jusqu'en 1976[9] après quoi il se consacre pleinement à ses terres[1]. Honneurs
Notes et références
Liens externes
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