Baslieux-sous-Châtillon

Baslieux-sous-Châtillon
Baslieux-sous-Châtillon
Ancien portail du prieuré de Longeau.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté de communes des Paysages de la Champagne
Maire
Mandat
Xavier Carton
2020-2026
Code postal 51700
Code commune 51038
Démographie
Gentilé Baslieutains, Baslieutaines
Population
municipale
178 hab. (2021 en évolution de −5,32 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 25″ nord, 3° 48′ 00″ est
Altitude Min. 90 m
Max. 243 m
Superficie 5,88 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dormans-Paysages de Champagne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Baslieux-sous-Châtillon
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Baslieux-sous-Châtillon

Baslieux-sous-Châtillon est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Géographie

C'est un petit village dans la vallée du Belval qui elle-même est située dans la vallée de la Marne au nord-ouest d'Epernay.

Les coteaux du vignoble de Baslieux sont en AOC Champagne.

Le cadastre de 1832 cite comme lieux-dits : la Ferme-de-Longueau, Moulin-de-Cuisle, la Ferme du Moncetz, hameaux Heurtebise et Mellerei.

Hydrographie

La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau de Belval, le ruisseau de la Maquerelle[1],[Carte 1].

Le ruisseau de Belval, d'une longueur de 13 km, prend sa source dans la commune de Belval-sous-Châtillon et se jette dans la Marne à Châtillon-sur-Marne, après avoir traversé cinq communes[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Baslieux-sous-Châtillon[Note 1].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 751 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

Typologie

Au , Baslieux-sous-Châtillon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,9 %), forêts (19,3 %), cultures permanentes (12,4 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes « In villa que dicitur Balliolis, in pago Bansionensi » (868) ; Balliolum (1100) ; Baileus (1154) ; Parrochia de Ballolio (1154-1159) ; Bailliex (1209) ; Baillues (vers 1222) ; Ballies (vers 1274) ; Baillieux (1386) ; Bailleux (1502) ; « Au lieu de Mesleray autrement dict Bailleux » (1512) ; Baillieulx (1547) ; Balieux (1751)[15].

Baslieux-sous-Châtillon est au nord de Châtillon-sur-Marne

Histoire

Il existait déjà au IXe siècle, c'était une simple ferme dans le Bainsonois. En effet, on peut lire dans une charte de 862 qu'Ercherad, évêque de Châlons, cédait à un nommé Godbert la Villa quacdictur Balliolis in page Bansionensi.

En 1652 pendant que les armées ennemies s'affaiblissaient, celle du roi s'était renforcée et Turenne, qui l'avait jusque-là ménagée, allait pouvoir reprendre l'offensive, dès le 2 novembre, il est à Baslieux-sous-Châtillon où ses soldats s'enivrent si bien qu'il ne s'en trouve pas un seul pour monter la garde à sa porte. Il dépendait du présidial de Château-Thierry et de la coutume de Vitry.

En 1820, le village est formé des écarts et hameaux suivants : Baslieux, Mesleray, le Presbytère, la Ferme du Montcet, Heurtebise, le Vieux Moulin et Longueau.

La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le 30 mai 1921.

Politique et administration

Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Reims pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[16].

Intercommunalité

La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du Châtillonnais, est membre, depuis le , de la communauté de communes Ardre et Châtillonnais.

En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du 15 décembre 2011[17], cette communauté de communes Ardre et Châtillonnais est issue de la fusion, au , de la communauté de communes du Châtillonnais et de la communauté de communes Ardre et Tardenois[18],[19]

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1874 après 1876 Bochon   [20]
1879   Louis[21]    
1971 1977 André Vincent   Viticulteur
1977 1983 Guy Remi   Viticulteur
1983 1991 Daniel Ponson   Retraité
1991 2008 Jean-Marc Guillemont   Maître d’œuvre
2008 2012 Isabelle Pascal   Employée administratice[22]
2012 2014 Alain Chauvet   Viticulteur
2014[23] En cours
(au 4 juillet 2014)
Jean-Marc Guillemont   Maître d'oeuvre

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 178 habitants[Note 3], en évolution de −5,32 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
230234237211255262275261261
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
261260245208200194206211198
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
190211202195223200176179160
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
158164158151159173191178191
2021 - - - - - - - -
178--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Le monument aux morts a été construit après la Première Guerre mondiale.

Relevé de pierres tombales du prieuré.

Le prieuré de Longueau[28], situé à 1 500 m au sud-ouest de la ville[29], il restait des ruines en 1871 surtout la chapelle ; en 1909 il ne restait plus qu'une croix pour en marquer le lieu. Sa fondation remontait à 1140 par Gaucher II de Châtillon, il fut aussi doté par les seigneurs de Châtillon. Son église était placée sous le vocable de Notre-Dame ; il fut transféré à Reims en 1622[30].

Quelques personnalités de la famille comtale y avaient leur tombe. Deux sculptures d'homme en habits du XIIe siècle que la coutume locale attribue à Thibault le fondateur et un chevalier. Deux sculptures de femmes, bienfaitrices ou abbesses ? Une seule ayant encore une inscription visible "...XI le jour de feste Sainte Luce priez pour l'am...trespassa l'an de grace mil et II...".

En 1178, Foulques prévôt de l'église de Reims faisait une donation, sa sœur y ayant fait ses vœux. Ce fut aussi le cas de Hugues Le Large en 1285. En 1622, les bandes de Ernest de Mansfeld lors de la guerre de Trente Ans, menaçaient la région ; les sœurs se réfugièrent en leur hôtel de Reims de la rue du Jard. Elles firent ensuite une demande pour y rester et elles eurent leur accord en 1633[31]. En 1697 Françoise Coligny en était l'abbesse[32] La trentaine de sœurs fut dispersée en 1792 par la Révolution française. La porte sud du prieuré avait pour accueillir ces mots : "INTROIBO IN DOMUM TUAM DOMINE ADORABO AD TEMPLUM SANCTUM TUUM IN TIMORE TUO".

L'église paroissiale Saint-Léger, dont le transept et le chevet sont datables du XVe siècle[33].

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. « Réseau hydrographique de Baslieux-sous-Châtillon » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. « Fiche communale de Baslieux-sous-Châtillon », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  2. Sandre, « le ruisseau de Belval »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Baslieux-sous-Châtillon et Chambrecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Baslieux-sous-Châtillon ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 15.
  16. Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
  17. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
  18. « Arrêté préfectoral du 21 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes Ardre et Tardenois et de la Communauté de communes du Châtillonnais », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 bis,‎ , p. 24-28 (lire en ligne [PDF]).
  19. « Arrêté préfectoral du 7 novembre 2013 fixant le nom, le siège et désignant le receveur de la Communauté de communes issue de la fusion de la Communauté de communes Ardre et Tardenois et de la Communauté de communes du Châtillonnais », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 11 bis,‎ , p. 31 (lire en ligne [PDF]).
  20. Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p148.
  21. Almanach Matot-Braine de 1879, p225.
  22. « L'équipe du conseil municipal », sur mairiebaslieuxsouschatillon.wifeo.com, (consulté le ).
  23. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. aussi orthographié Longault.
  29. « Prieuré fontevriste de Longueau », sur Prieurés fontevristes, (consulté le ).
  30. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique du département de la Marne, Paris, 1891, p. 145.
  31. Prosper Tarbé, Reims, essais historiques sur ses rues et ses monuments, 1844, P34-35.
  32. Abrege du traité des actes... concernant le clergé de France...depuis 1720 à 1750 inclus, seconde édition, Jacques Garrigan, Avignon, 1771, p367.
  33. « Église paroissiale Saint-Léger de Baslieux-sous-Châtillon - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur cr-champagne-ardenne.fr (consulté le ).