Bâtiment de la MissionBâtiment de la Mission
Le bâtiment, hôtel ou maison de la Mission, parfois simplement la Mission ou bien Maison communale, est un bâtiment situé à Fontainebleau, en France. Ancien établissement conventuel, aujourd'hui divisé entre la municipalité et la cure, il est adjacent à l'église Saint-Louis, dialoguant par une cour intérieure. Il est partiellement inscrit aux monuments historiques depuis 1949. HistoriqueFondationEn 1662, motivé par le nouveau curé Antoine Durand[1], Louis XIV rachète le terrain restant de l'hôtel de Martigues, qui a été le sujet d'un don en de son héritière Henriette de Lorraine, duchesse de Mercœur. L'année suivante sur cet emplacement, le roi fait construire un « hôtel de la Mission » pour y loger les desservants de la nouvelle paroisse Saint-Louis. Un vaste jardin est aussi emménagé à l'emplacement de l'actuelle place de la République[2]. Louis XIV donne l'hôtel à la congrégation de la Mission, fondée par Vincent de Paul. En échange, la communauté des lazaristes est demandée à y faire entretenir dix prêtres à perpétuité : l'un curé et les autres chargés de le seconder dans l'administration des sacrements, les fonctions curiales et la prédication[3]. Par ailleurs, les dimensions d'un tel édifice et le nombre de desservants élevé laissent planer le doute quant à sa fonction réelle sachant que le bourg qu'une population de seulement 700 feux : on pourrait ainsi supposer qu'il s'agirait plus d'un couvent que d'un presbytère. En effet, l'incompétence ou à l'absence de clergé dans certaines paroisses pauvres de la campagne poussait la Société des prêtres de la Mission » à y remédier par la prédication[2]. Municipalisation révolutionnaire puis répartitionEn 1793, l'État confisque les biens des congrégations religieuses à son profit. Le bâtiment est attribué à la municipalité, qui y installe des services publics, en outre une gendarmerie et un grenier d'abondance[4]. Il accueille la mairie et le tribunal en 1800[5]. L'établissement subit une période de questionnement sur sa propriété entre la municipalité et l'église depuis le début de sa municipalisation. Après la Révolution, l'Église revendique le bâtiment[4]. À la nomination du nouveau curé Thiébault, ce dernier menace de ne pas s'installer dans le presbytère occupé[5]. En 1830, un arrêté préfectoral, toujours en vigueur, impose la séparation de l'édifice entre la municipalité et la cure[4]. La restitution des locaux est néanmoins demandée par le curé Charpentier. Une correspondance volumineuse est échangée entre l'évêché, le ministère de l'intérieur, la préfecture et la mairie[3]. Statut patrimonial et juridiqueLes façades et les toitures du bâtiment font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du , en tant que propriété de la commune[6]. ServicesOffice de tourismeL'office de tourisme se situait sur la rue Royale, dans une ancienne station-relais d'essence de forme ovoïdale datant de 1930, dont le maître d'œuvre est Albert Bray, architecte du palais[7]. Il est déplacé le , dans l’ancienne salle des élections, au rez-de-chaussée du bâtiment de la Mission, avec un accès depuis la place de la République[8]. Les nouveaux bureaux offrent un nouvel espace de 160 mètres carrés[9]. Références
Bibliographie
AnnexesArticles connexesLiens externes
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