Fils de Denis Martin, architecte-sculpteur et dessinateur, originaire de Cluny, et qui vint s’établir à Paris vers l’an 1700, et de Françoise Dubut, il étudia sous Parrocel et aussi sous Van der Meulen, mais il n’avait que dix-huit ans quand ce dernier mourut[1]. « Peintre ordinaire et pensionnaire du roy et de sa majesté », il est connu pour avoir peint des chasses, des batailles, des vues de résidences royales. Il a laissé nombre de tableaux présents dans les châteaux royaux français réalisées à l’époque de Louis XIV puis de Louis XV, notamment au château de Versailles et au château de Compiègne. Le Musée du Louvre a de lui une chasse de Louis XIV dans les rochers d’Avon, à Fontainebleau.
Souvent désigné sous le nom de « Martin le jeune », on le croit frère de Jean-Baptiste Ier Martin, dit « Martin des Batailles » ou « Martin des Gobelins », peintre qui succéda à Van der Meulen, à la Manufacture des Gobelins, mais Augustin Jal conteste ceci[4].
Cavalcade de Louis XV dit aussi La Cavalcade le lendemain du Sacre à Reims (26 octobre 1722), vers 1722-1724, gouache sur papier, 80 x 107 cm, Reims, musée Le Vergeur
↑Eugène Véron, Paul Leroi, Courrier de l’art, vol. 4, Paris, Jules Rouam, 1884, p. 430.
↑Les registres paroissiaux et d'état civil à Paris ont été incendiés pendant la Commune de Paris de 1871, mais on trouve la référence dans le livre de l'Abbé Jean Gaston (1875-1941), Une paroisse parisienne avant la révolution, Saint-Hippolyte, contribution à l'histoire religieuse et artistique de l'ancien Paris, Paris, Librairie des Saints-Pères, 1908, page 177.
↑« Le « Martin le jeune », que Mariette croyait être un neveu de Martin l’ainé et qui était son cousin, selon Dézallier d’Argenville, c’est Pierre-Denis, l’habile portraitiste de châteaux, dont le Musée de Versailles conserve un grand nombre d’ouvrages … ces faits me portent à croire que P.-Denis Martin n’eut de commun avec le « Martin des batailles » que le nom et la qualité d’élève de Van der Meulen, et qu’aucun lien de parenté n’unissait ceux qu’on a nommés : Martin l’ainé et Martin le jeune. » Augustin Jal, Dictionnaire critique de biographie et d’histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques, Paris, Henri Plon, 1867, p. 842 lire en ligne, consulté le 13.4.2016.