Avortement en IndeAvortement en Inde
L'avortement en Inde, en référence à l'avortement induit ou interruption volontaire de grossesse est libre, à la demande de la femme et jusqu'à la 20e semaine de grossesse, depuis 1971[1],[2]. En 2020, la Grande Cour de l'Inde s'est prononcée sur le fait que la femme mineure peut interrompre sa grossesse si cette dernière a été victime de viol, et ce, même après la limite établie dans la Loi de 1972[3]. Loi de 1972En accord avec la législation de l'Inde, la pratique de l'interruption volontaire de grossesse doit se faire par des médecins qualifiés, dans des conditions sanitaires idéales, et toujours dans des cliniques autorisées ou dans des hôpitaux publics. La législation qui autorise l'interruption volontaire du grossesse (Loi d'Interruption Médicale de Grossesse - en anglais Medical Termination of Pregnancy, Art no 34) a été promulguée par le Parlement de l'Inde le . La Loi est entrée en vigueur le 1er avril 1972 et a été modifiée une seule fois, en 1975. La loi établit par conséquent, les conditions sous lesquelles peut se pratiquer un avortement, qui peut le faire et où[1]. Sentence de 2020La Cour Supérieure de Rajasthan a émis une sentence en mai 2020 déterminant que le droit reproductif de la femme prime sur l'espoir de naissance de l'enfant. Avec ce raisonnement, il a été déterminé qu'une femme enceinte mineure, peut accéder à un avortement sans craintes de représailles légales, même après la limite de vingt semaines qu'a établit la Loi, lorsqu'elle a été victime d'abus sexuel ou de viol. Une fois la limite légale dépassée, la femme doit demander une autorisation judiciaire, pour que le Service Légal du District lui fournisse une assistance légale[3]. Indications pour l'avortement médical précoceConditions générales devant être rempliesToutes les femmes qui faisant appel à un centre de santé pour pratiquer une interruption de grossesse ne doivent pas dépasser les 20 semaines de période de gestation (49 jours à partir du premier jour de la dernière période menstruelle des femmes avec des cycles réguliers de 28 jours) en plus de quoi, elles doivent remplir une série de conditions requises[4] :
Choix de la méthodePratique de l'avortement médicamenteux ou avec un médecinSeuls les médecins autorisés, d'après le prescrit par la Loi de 1972, sont autorisés à prescrire du mifépristone avec du misoprostol dans le cadre d'un avortement médical (d'après l'Article 2.D et l'Article 3 de la Loi de 1972). La pratique de l'avortement médical ou médicamenteux comprend l'attention primaire de santé, de clinique ou d'hôpital si nécessaire. L'étude du diagnostic initial, le conseil, la prescription et l'administration peuvent se dérouler dans une clinique ou bien dans une salle de consultation. Il existe des services d'urgences 24 heures par jour pour faire un suivi sanitaire approprié[5]. Choix entre l'avortement médical et l'avortement chirurgicalL'aspiration (évacuation par pompe) est la méthode la plus commune pour la fin de grossesse précoce. Pourtant, bien que ce soit une technique chirurgicale, il y a des risques d'infection, de perforation de l'utérus, d'avortement incomplet et peut participer à la formation de sécheresse utérines (Syndrome d'Asherman). La réussite d'un avortement médicamenteux dépend de multiples facteurs, comprenant le régime utilisé, la posologie, la voie d'administration et l'âge de gestation. La mifépristone avec le misoprostol sont les médicaments de référence de grossesse jusqu'à la 7e semaine. L'avortement chirurgical est préférable si la patiente souhaite une ligature des trompes - puisque cette dernière peut se pratiquer durant la même intervention. Si une femme remplit tous les critères pour la sélection de n'importe laquelle des méthodes, le choix définitif sera fait par cette dernière. Contre-indications pour l'avortement médicalDans les cas où une femme enceinte est atteinte d'une maladie sérieuse et si la suite de la grossesse peut mettre en danger sa vie, La Loi de 1972 sur l'interruption médicale de grossesse établit des règles claires dans lesquelles, l'avortement médicamenteux est contre-indiqué. Contre-indications de type médicamenteux
Contre-indications de type psycho-social
Nombre d'avortements et morts de femmesLes chiffres sont très disparates. Selon le Consortium National de Consensus d'Avortement Médicamenteux en Inde, chaque année, une moyenne d'environ 11 millions d'avortements sont réalisés, et près de 20 000 femmes meurent chaque année en raison de complications liées à l'avortement[6]. La plupart de ces morts maternelles sont provoquées à la suite d'une pratique illégale de l'avortement, pour cause de conditions sanitaires inappropriées et de personnel non qualifié[7]. Avortement sélectif par sexe et examens prénatalsDans la République de l'Inde, réaliser ou faire des examens prénatals, comprenant les analyses par ultrasons - dans le cas où ils sont faits uniquement pour déterminer le sexe du fœtus- est puni par loi depuis 1994. Une modification en 2002 a renforcé les sanctions : jusqu'à trois ans de prison et une amende de 10 000 roupies lors de la première dénonciation et 50 000 lors de la deuxième et suivantes. Ceci est principalement dû à la prévalence de fœticide féminin, à la suite du diagnostic prénatal. Voir aussiRéférences
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