Lors de la Révolution française, les parlementaires de l'Assemblée nationale législative décident de la création de nouveaux symboles qui concrétisent la nation française. Ces monuments doivent servir de lieux de rassemblement pour les citoyens, mais aussi à fêter des cultes révolutionnaires nouveaux[1]. Ainsi, la loi du prévoit « qu'il sera élevé dans toutes les communes un autel à la Patrie »[2]. Il doit être gravé sur chaque autel : « Le citoyen naît, vit et meurt pour la Patrie »[3].
Construits en pierre ou en bois, l'architecture de ces autels pouvait être d'inspiration antique, maçonnique ou religieuse. Parfois également appelés autels de la liberté, ils sont souvent dressés à côté des arbres de la liberté.
Un autel de la patrie en chêne est conservé et exposé au musée des Beaux-Arts d'Angers. Sculpté par Pierre Louis David en 1798, l'autel est en forme de colonne antique tronquée et ornée de guirlandes de fleurs, de feuilles de chêne et de glands maintenues par des rubans noués.
↑Françoise Botte, « Monument de la Liberté - Découverte de Michel Ménétrier », Bulletin de la société archéologique et historique du Tonnerrois, no 56, .
Jean-Jacques Levêque et Victor R. Belot, Guide de la Révolution française : Les lieux, les monuments, les musées, les hommes, Paris, Horay, , 277 p. (ISBN2-7058-0156-1).
Élisabeth Liris, « Autels de la patrie », dans Albert Soboul (dir.), Jean-René Suratteau (dir.) et François Gendron (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, coll. « Quadrige / Dicos poche », , 2e éd. (1re éd. 1989), 1132 p. (ISBN2-13-053605-0), p. 59.