Sociétés de production : Compagnie internationale de productions cinématographiques (CIPRA), Lyre Films, Galatea Film, Michael Arthur Films, Dubrava Film
Alain Pigeard du magazine Historia dresse une critique mitigée du film : « Sacrifiant à la mode du défilé des stars, Abel Gance n'a pas réussi la reconstitution de la bataille... Les costumes sont à pleurer[1] ». L'historien ajoute que « les maréchaux français sont mal représentés », au contraire des Russes et des Autrichiens qui sont « bons[1] ».
En revanche, Le Figaro loue la prestation de Pierre Mondy que le quotidien trouve « envoûtant » dans le rôle de l'empereur[2]. Le quotidien ajoute :
« Sans en avoir exactement le physique, Pierre Mondy a le nerf nécessaire pour être Napoléon. Il ajoute ce sourire désarmant remarqué par tous ceux qui ont rencontré le vrai empereur. La colère de Mondy dans la scène où est décidée la «pirouette de Boulogne» est magistrale[2]. »
En 1927, Abel Gance avait réalisé Napoléon vu par Abel Gance, prestigieux film muet tourné avec des moyens considérables et distribué dans le monde entier.
Le Napoléon de 1927 n'était cependant que le premier des huit volets (d'autres sources en évoquent six ou sept)[3] que le cinéaste voulait consacrer à l'histoire entière de Napoléon Bonaparte. Abel Gance souhaitait, dans un projet pharaonique, poursuivre sur grand écran le récit et la vie de l'Empereur, son sacre, sa défaite à Waterloo, les cent jours, son exil et sa mort. Malgré le succès du premier volet, il ne put réaliser les suivants. En 1935, il reprit son premier film dans une version sonorisée, Napoléon Bonaparte. Dès lors, Austerlitz peut être considéré comme le troisième volet de la saga consacrée à l'Empereur. Le film évoque principalement les causes de la bataille d'Austerlitz durant la 1re partie, puis la bataille elle-même. Il débute un peu avant le Consulat à vie (1802), passe par le sacre de l'Empereur, (1804, une année exactement avant la bataille) et finit par la victoire d'Austerlitz le 2 décembre 1805.
Le film a été tourné en partie en République fédérative socialiste de Yougoslavie à Zagreb (12 octobre au 13 décembre 1959[4]) : un studio a été aménagé dans le plus grand hall du parc des expositions (Machinograd), et les scènes de bataille ont bénéficié du concours de l'armée yougoslave[5]. D'autres prises de vue furent réalisées à Rome (16 au 28 décembre 1959[4]) puis à Paris (studios de Joinville 4 au 26 janvier 1960[4]).
La scène du couronnement de l'Empereur est remplacée par une simple évocation en rêve éveillé, jouée par Jean-Louis Trintignant, participant à une répétition de l'événement.