Auguste Ottin est le fils d'Auguste Denis Victoire Ottin (né en 1787 à Paris), tourneur sur cuivre et bronze, et le père de Léon-Auguste Ottin (1836-1918), artiste peintre et verrier.
Reçu à l'École des beaux-arts de Paris en 1825, Ottin devient l'élève de David d'Angers qui, engagé dans le courant romantique, lui apprend une sculpture libérée de l'académisme. Il obtient, conjointement avec Jean-Marie Bonnassieux, le second grand prix de Rome en sculpture de 1836 avec le relief Socrate buvant la cigüe. Le sculpteur part alors pour cinq ans à Rome comme pensionnaire de la villa Médicis. Il expose au Salon dès 1841. Son parcours, jalonné de récompenses, lui ouvre la porte des commandes d'État et lui assure la célébrité. Celle-ci, une fois établie, permet à sa personnalité débridée de s'épanouir en réalisant des œuvres indépendantes. Ottin a travaillé dans tous les courants de son époque, à l'aise aussi bien dans le romantisme que dans le style éclectique avec des commandes d'État, ou en recourant aux allégories.
Portrait de Charles Fourier, vers 1850, buste en marbre ornant la cheminée du salon du premier étage du Palazzo Renai de Florence, commande de François Sabatier-Ungher en 1842, exposée aux Salons de 1850 et 1851[2].
↑Michel Hilaire, « L'Autre rencontre : François Sabatier et l'art phalanstérien », in: Noël Barbe et Hervé Touboul, Courbet / Proud'hon, l'art et le peuple, Besançon, Sekoya, 2010, p. 53.
Simone Hoog, préface de Jean-Pierre Babelon, avec la collaboration de Roland Brossard, Musée national de Versailles. Les sculptures. I. Le musée, Paris, Réunion des musées nationaux, 1993.
Emmanuel Schwartz, Les sculptures de l'École des Beaux-Arts de Paris. Histoire, doctrines, catalogue, Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, 2003.