Auguste Laurent de RémusatAuguste Laurent de Rémusat M. de Rémusat est représenté sur le tableau du "Sacre de Napoléon" de Jacques-Louis David (4e en partant de la gauche, rang du haut)
Auguste-Laurent, comte de Rémusat, né le à Valensole et mort le à Paris, est un homme politique français du Premier Empire et la Restauration française. BiographieNé à Valensole, il est issu de la famille de Rémusat, une famille originaire de Guillaumes, établie vers 1630 à Marseille pour y faire le commerce, qui devient assez importante pour compter plusieurs échevins, un maire en 1723, et s'élever aux rangs inférieurs de la noblesse. Il est le fils de Jean-Jacques de Rémusat, riche négociant marseillais, et de Marie-Anne de Candolle (veuve de son cousin Charles de Rémusat) qui appartient à l'ancienne noblesse de la province[1]. Son père lui achète en 1781 l'office d'avocat général à la Cour des Aides de Provence, à Aix-en-Provence[2]. Il épouse en 1783 Charlotte de Saqui de Sannes, fille du procureur général de la Cour des Aides, qui meurt après être accouchée d'une fille qui ne vécut pas. Après la suppression des cours dites souveraines par l'Assemblée constituante en 1790, il vient à Paris, délégué par sa compagnie pour s'occuper de l'affaire des remboursements de charges. Il y reste pendant la Terreur. Il lui reste peu de fortune. Il a des relations d'amitié avec Charles de Vergennes, le neveu du ministre de Louis XVI. Lorsque celui-ci est arrêté en novembre 1793 avec son fils et écroué à la prison de Saint-Lazare, il aide sa femme et ses deux filles et accepte l'hospitalité à Saint-Gratien dans la vallée de Montmorency, propriété des Vergennes, lorsque, en avril 1794, la Convention interdit aux ex-nobles le séjour à Paris. Le , il épouse à Saint-Gratien la fille aînée, Claire Élisabeth de Vergennes qui a 16 ans. De leur union, naissent Charles de Rémusat en 1797 (✝ 1875) et Albert en 1801 (✝ 1830), « enfant mal conformé et qui ne se développa jamais complètement sous aucun rapport ». Claire de Rémusat a la chance d'être choisie, en 1802, à 22 ans, par Madame Bonaparte, femme du Premier Consul qui connait sa mère, comme dame d'honneur au Palais des Tuileries. Pour ne pas séparer les jeunes époux, Auguste est nommé préfet du Palais. Sous l'Empire, les charges des deux époux vont s'accroître, l'une devenant dame du Palais de l'Impératrice, l'autre premier chambellan de l'Empereur (sous le grand chambellan Talleyrand dont il devient le protégé), surintendant des Théâtres impériaux et comte de l'Empire en 1808. En 1809, il achète le château de Lafitte, propriété du frère de sa belle-mère, Adélaïde de Bastard, saisi par ses créanciers à sa mort en 1794. Son fils Charles raconte :
Vers 1812, les Rémusat sont à peu près disgraciés, l’étoile des protecteurs Talleyrand et Joséphine ayant pâli, et se rallient aux Bourbons à la Restauration. Pendant les Cent-Jours, Auguste de Rémusat, frappé d'une sentence d'exil hors Paris - Napoléon a trouvé aux Tuileries une lettre de Talleyrand qui le recommande à Louis XVIII - se retire à Lafitte. En 1815, grâce à Talleyrand qui est président du Conseil des ministres, Auguste devient préfet de la Haute-Garonne, dans un contexte de Terreur blanche, difficile pour un préfet de Talleyrand ayant servi Bonaparte. Arrivé à Toulouse le 19 juillet, il trouve un autre préfet Limairac, beau-frère de Villèle, qui exerce l'autorité au nom du duc d'Angoulême et ne peut prendre ses fonctions que le . Le 15 août, le général Ramel, commandant de la place de Toulouse, maintenu par Louis XVIII,qui refuse d'incorporer des volontaires royaux dans la garde nationale, est assassiné par des « Verdets » sans que les autorités, le maire Villèle et le préfet ne puissent intervenir. L'attitude de Rémusat contribue à ramener le calme et rétablir l'autorité de l'État. En février 1817, il est nommé préfet du Nord. Il est limogé en 1822, à la fin de la Restauration libérale, par Villèle lorsque les ultras arrivent au pouvoir. Claire de Rémusat meurt à Paris en 1821 à l'âge de 41 ans. Sa dépouille repose au Cimetière du Père-Lachaise (26e division). Auguste de Rémusat meurt en 1823. Fonctions
TitresDécorationsHonneurs
HommageIl est présent sur l'œuvre de David, Le Sacre de Napoléon[4].
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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