« C'est en soufflant dans la forge de ses frères ainés qui dirigeaient à Caen, rue de la Comédie, un atelier de carrosserie que le jeune Auguste sentit s'éveiller en lui le désir de créer et de produire, qui est devenu le plus impérieux de ses besoins »[3].
Il accède à la notoriété en 1840 avec une frise sur la façade de la Maison dorée à Paris, où l'on remarque un mélange de branchages et d'animaux[4]. La reconnaissance de son talent lui vaut de nombreuses commandes pour la décoration d'hôtels particuliers parisiens.
En 1856, il participe au concours du prix de Rome sur le thème de Romulus, vainqueur d'Acron, porte les premières dépouilles opimes[5] au temple de Jupiter. Il est classé deuxième ex æquo avec Ernest-Eugène Hiolle, alors que le premier prix revient à Henri-Charles Maniglier.
Au Salon de 1858, son groupe L'Amour domptant les bêtes féroces, exécuté en ciment de Dreux, est particulièrement remarqué. La Ville de Paris a pour projet d'installer cette œuvre au bois de Boulogne, mais aucune suite n'est donnée à cette initiative. L'artiste en fait finalement don à la Ville de Caen qui l'installe au jardin des plantes[6]. L'œuvre est progressivement endommagée par les intempéries et finalement détruite en 1895.
En 1859, l'administration municipale de Caen lui confie la direction d'une école de sculpture au sein de l'école des beaux-arts[7].
↑Connu pour ses natures mortes, ses scènes de chasse et ses allégories comme Le Printemps (1870), Chien et Faisan (1876), Le Sabot de Noël (1878), entre autres.
↑Bulletin de la société des Beaux-arts de Caen, 1856, vol. 1, p. 41 [lire en ligne].
↑Lechesne et Pierre Louis Rouillard réalisent la frise animalière qui ceinture l'ensemble de l'immeuble. L'architecte Pierre Dufau l'a reproduite pour ceinturer l'immeuble, rue Taitbout, siège de la BNP lors de la restauration en 1974-1975 ([lire en ligne]).
↑Désigne les armes qu'un général romain prenait sur un général ennemi qu'il avait tué.
↑Bulletin de la société des Beaux-arts de Caen, 1859, vol. 1, p. 457 [lire en ligne].