Auguste Achille Alleaume, né le à Angers et mort le à Laval, était un peintre et un spécialiste du vitrail français de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle.
Biographie
Il est le fils d’Auguste Symphorien Alleaume (1821[1]-1895) et de Rose Hodée (1827-1909)[2]. Son père est l'auteur de l'ouvrage Les brevets d'invention, contenant l'horlogerie[3], paru en 1873. Il se marie avec Alphonsine Dymkovska[4], photographe. Sa fille Rose Alleaume (1890-1967) se marie avec Alexis Martinol, qui reprendre l'atelier familial.
Élève de l'École des beaux-arts d'Angers, il est apprenti dans un atelier de peinture sur verre d’Angers dirigé par Truffier et Martin. Il rejoint en 1875 l'École des beaux-arts de Paris, où il rejoint les cours libres de Jean-Léon Gérôme. Il entre dans les ateliers de maîtres-verriers comme Lusson, Leprévost. Il effectue un tour de France en 1882, où il travaille pour Lecomte et Colin à Rennes, puis va jusqu'en Belgique et Hollande où exerce son ami François Comère.
Il travaille avec deux de ses frères : Ludovic Alleaume, cartonnier, et Paul (1856-1940), monteur-coupeur. En 1939, il laisse la direction de son atelier à son neveu, Francis Bellanger et à son gendre, Alexis Martinol.
Il renouvelle l'art du vitrail par la simplification du trait, et son approche de la couleur.
Ses œuvres sont très nombreuses en Mayenne, Sarthe, Maine-et-Loire et Ille-et-Vilaine. Plus de 500 cartons, projets, maquettes de vitraux civils ou religieux sont conservés au Musée de Laval[8]. Son inventaire par le conseil général de la Mayenne pour la région Pays de la Loire a été réalisé de 2012 à 2016 et répertorie 992 oeuvres[9].
↑En 1912, il réalise un vitrail où est représenté autour du Sacré-Cœur, saint Denis, Sainte Geneviève, sainte Clotilde, saint Louis, saint François de Sales, Jeanne d'Arc, etc tous devant un tableau tricolore et un tableau fleurdelisé. Voir aussi : [8]
↑Réalisé en 1917, il représente l'apparition du Christ avec le Sacré-Cœur, à Sainte Marguerite-Marie, dans un jardin où se trouve un noisetier. Celle-ci est agenouillée avec, à ses pieds, un livre renversé. Sur l'une des pages, on peut lire : Courage et confiance, nous aurons les sales Boches. Cette inscription sera soigneusement recouverte par les paroissiens de la commune de 1940 à 1944, pour n'être dévoilée qu'en 1965. Voir : [9], et [10]
↑En 1920, il réalise un vitrail qui sera restauré en 1941 à la suite des bombardements de juin 1940, où il représente un ange qui vole en portant une couronne sur un poilu mourant chrétiennement et en dessous deux couronnes portant les inscriptions Dieu et Patrie, et R.F. (pour République française).
↑8 vitraux de la nef sont réalisés par Alleaume entre 1919 et 1920. Ils représentent des scènes de la Première Guerre mondiale avec quelquefois des visages peints des enfants de la commune.