L'hydrographie est marquée par le ru des Vaux-de-Cernay. Ce ruisseau, qui s'écoule d'ouest en est sur une dizaine de kilomètres, reçoit les émissaires des étangs de Hollande et de l'étang du Perray, puis se jette dans l'Yvette à Dampierre-en-Yvelines.
Le plateau dans le sud de la commune est parcouru par des « rigoles » creusées au XVIIe siècle qui assurent le drainage des terres agricoles et participaient autrefois à l'alimentation en eau du parc de Versailles.
Transports et voies de communications
Réseau routier
La desserte de la commune est assurée principalement par la route départementale no 24, orientée est-ouest, qui emprunte la vallée des Vaux-de-Cernay et traverse le village, le reliant à Cernay-la Ville vers l'est et à la RD 910 vers l'ouest. Cette dernière, qui est un tronçon déclassé de la RN 10, longe la limite ouest de la commune et donne accès à la RN 10 à proximité.
La route départementale no 61, sensiblement parallèle à la RD 24, traverse le sud de la commune et dessert le bourg de Saint-Benoît.
Un sentier de grande randonnée, le GR 1 (tour de l'Île-de-France) traverse la commune en suivant le cours du ru des Vaux-de-Cernay. La commune dispose aussi de chemins de randonnée dédiés à l’équitation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 672 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Léger-en-Yvelines à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 706,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Auffargis est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 89,17 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 4,19 % d'espaces ouverts artificialisés et 6,64 % d'espaces construits artificialisés[11].
L'espace rural comprend environ 60 % de bois, quelques étangs, et pour le reste est consacré à l'agriculture et à l'élevage.
L'espace construit occupe 5 % du territoire. L'habitat, composé exclusivement d'habitations individuelles, se répartit entre le village situé dans le nord-ouest de la commune, qui s'est relativement accru par la création de plusieurs lotissements autour du noyau ancien, quelques maisons dispersées à la limite ouest près du Perray-en-Yvelines, et le bourg de Saint-Benoît, situé dans le sud-est de la commune, à environ quatre kilomètres du centre du village. Plusieurs fermes sont dispersées surtout dans la partie sud de la commune.
Les zones d'activités occupent alors 7 % du territoire, soit dix hectares, sous forme de parcelles dispersées.
Le nom de la localité est attesté sous les formes in Ulfrasiagas en 768[13], Offergiz au XIIIe siècle[14], Offergis en 1124[13], Oferges en 1197[15], Ulfarciagae en 1268[14], Aufergiae en 1268[16], Aufargis[14], Le Fargis[14], Auffergis en 1382[14] et enfin Auffargis en 1793[17].
Albert Dauzat et Charles Rostaing qui ne rapportent que la forme ancienne Aufergiae de 1268, ont vu dans ce toponyme le nom d'homme germanique Audfrid, suivi du suffixe -iacum de propriété[18]. Ernest Nègre qui cite la forme guère plus ancienne Offerges de 1197 leur emboite le pas avec un nom de personne germanique peu différent Auffredus, qu'il latinise en -us, non sans y mettre quelque réserve. Il reprend l'idée du suffixe -iacum, mais pour expliquer la terminaison anormale -is, alors qu'on attendrait -y, il propose une attraction des autres noms de lieux terminés par -is[19].
Or, si les formes les plus anciennes s'avèrent correctes, elles s'opposent à cette interprétation. En effet il s'agit plutôt du nom d'homme germanique Ulfrid (autrement Ulfredus), suivi du suffixe -iacas, féminin pluriel du suffixe -iacum et employé postérieurement à celui-ci. Il est généralement combiné à un nom de personne germanique, ce qui se vérifie ici. Le suffixe iacas a généralement abouti à la terminaison -ies (particulièrement répandue dans le nord et la Belgique)[20], mais parfois aussi à -is comme dans Hennezis (Eure, *Hanniciacas[20] à comparer avec Ulferciacae / Olferciagas) ou -ez (Eure, Dardees 1203[20] à comparer avec Oferges 1197).
Les lieux-dits : Roche Chauffée et Trou d'Enfer viennent étayer l'existence du travail du fer[21]. La présence de ferriers ou de charbonnières, à proximité des habitats et des taillis, témoigne d’une métallurgie artisanale[22].
Histoire
Une nécropole présumée franque a été découverte en 1846 à Auffargis[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 1 974 habitants[Note 2], en évolution de −1,15 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,0 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 992 hommes pour 981 femmes, soit un taux de 50,28 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,68 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,1
6,8
75-89 ans
9,9
20,3
60-74 ans
20,6
23,9
45-59 ans
23,4
15,2
30-44 ans
16,7
15,7
15-29 ans
11,6
17,7
0-14 ans
17,6
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Enseignement
Auffargis comprend une école maternelle et une école primaire[34].
Sports
Depuis 2003, Auffargis est le point de départ et d'arrivée d'une course d'endurance, le trail de la Vallée de Chevreuse, particulièrement réputée pour son profil en « dents de scie », alternant de fortes côtes et des descentes abruptes avec très peu de plat. L'édition 2006 proposait deux itinéraires de 16 et 53 km[réf. nécessaire].
Au printemps a lieu chaque année une foire aux plantes, la « Fête des Plantes ». Prenant de l'ampleur, la manifestation, qui avait initialement lieu au foyer rural du village, a déménagé depuis 2000 dans une des fermes du bourg de Saint-Benoît[réf. nécessaire].
Économie
À Auffargis, l'agriculture compte (lors du recensement agricole de l'an 2000) neuf exploitations agricoles (contre 14 en 1988) qui occupent 27 actifs (équivalent temps plein). Les surfaces agricoles couvrent 369 hectares, dont 210 de terres labourables et 156 de prairie (surfaces toujours en herbe)[35].
François Roberday (1624-1680). Né à Paris, vit à Auffargis (au Val-Guérin) à partir de 1672 et y meurt d'une épidémie de 'peste'. Fils de François Roberday, orfèvre du roi. Est lui-même orfèvre du roi (Louis XIV), valet de chambre de la reine (Anne d'Autriche puis Marie-Thérèse d'Autriche). Organiste et compositeur : il est l'auteur d'un livre de Fugues et Caprices pour l'orgue ou les violes.
François Szisz (1873-1944), pilote automobile français d'origine hongroise, mort à Auffargis.
Une grande partie des scènes de La Syndicaliste, thriller franco-allemand réalisé par Jean-Paul Salomé et sorti en salles de cinéma 2023, ont été tournées à Auffargis, en particulier dans la maison de Maureen Kearney, cadre et syndicaliste du leader mondial du nucléaire Areva, qui a dénoncé les manœuvres politico-économiques de l'affaire Maureen Kearney, subissant un viol avec actes de barbarie à son domicile d'Auffargis en [38],[39].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bNoms de lieu d'Île-de-France – M. Mulon – 1997
↑ abcd et eHippolyte Cocheris, Conservateur de la Bibliothèque Mazarine, Conseiller général du département de Seine-et-Oise, Dictionnaire des anciens noms des communes du département de Seine-et-Oise, 1874
↑Philippe Cohen, « Marc Robert s’installe à la présidence de l’Agglo : Marc Robert, maire de Rambouillet, succède à Jean-Frédéric Poisson, à la présidence de Rambouillet Territoires, forte de 36 communes. Il a été élu jeudi soir », 78 actu, (lire en ligne, consulté le ).
↑Laurent Mansart, « Auffargis fait ses adieux à Jean Rochefort, « un homme charmant et simple » : Depuis plus de vingt ans, l’acteur vivait dans cette petite commune, élevant des chevaux dans son Haras de Villequoy », Le Parisien, édition des Yvelines, (lire en ligne, consulté le ).