Arcturus (essai nucléaire)
Arcturus est le 26e essai nucléaire français, il est effectué le à Moruroa en Polynésie française. C'est le dernier essai nucléaire sur barge de la France. Déroulement de l'essaiLe tir est effectué le sur l'atoll de Moruroa[1]. Mode de tirOriginellement, Arcturus devait être un tir sous ballon comme les 2 autres essais nucléaire de la campagne 1967, or le 30 juin 1967, le ballon captif qui tenait l'engin nucléaire a été plié puis détruit par une bourrasque de vent, dû à une indisponibilité de ballon captif, il fut proposé 3 choix pour l'engin nucléaire[2],[3] :
Après que l'amiral Lorain chef du GOEN (Groupe Opérationnel des Expérimentations Nucléaires) et Le directeur des applications militaire du commissariat de l'énergie atomique (CEA/DAM) Jacques Robert ont choisie leurs préférence pour le premier choix, Le ministre des armées, Pierre Messmer confirme qu'Arcturus sera tiré sur barge, sur proposition du directeur des centres d'expérimentation nucléaire (DirCEN), le général Jean Thiry[2],[3]. Arcturus a été le quatrième et dernier essai nucléaire sur barge de la France ; cette disposition étant considérée plus contaminante que les tirs sous ballon[1]. Conditions atmosphériquesLe vent au sol vient du nord-est (6 m/s du 30). Entre 5 000 et 9 000 m il tourne à l'ouest-sud-ouest (15 m/s du 250). Sa vitesse est maximale à 13 000 m (31 m/s du 260). La base du nuage est à 7 000 m, son sommet à 15 000 m sous une tropopause située à 15 200 m[4]. Deux missions de pénétration pilotée du nuage sont effectuées vers 9 heures entre 19 000 et 22 000 pieds, à la base de la tête[4]. Conséquences radiologiquesMesures aux environs du site d'expérimentationOn peut distinguer deux axes de la retombée de pied :
La retombée du bas du pied du nuage atteint la zone Sud de Mururoa entre Dindon et Fuchsia, On note la présence d'un point très actif, supérieur à 10 Gy/h[a] à H + 1, entre Faucon et Iris. En zone terrestre Denise, la radioactivité est élevée, 0,25 Sv/h[a] à H + 1, La piste d'aviation et la zone portuaire sont peu touchées[4]. Retombées proches en Polynésie françaiseLa prévision de retombée effectuée dans la nuit du jour J donne un panache passant à une dizaine de km à l'est de l'atoll de Tureia. L'évolution des vents au moment du tir décale légèrement la retombée radioactive vers le nord-ouest et de ce fait sa bordure touche cet atoll le jour J entre 16 h et 19 h[4]. Le niveau de radioactivité atmosphérique est de 59,2 Bq/m3[b] et le débit de dose atteint 0,03 mSv/h[a] ; les habitants sont à l'abri dans les blockhaus pendant la retombée, la dose totale reçue est de l'ordre de 1 mSv[a], de l'ordre de grandeur de la dose annuelle admissible pour les populations (5 mSv selon les normes de l'époque)[4]. Cette retombée est perçue jusqu'à Hao (0,74 Bq/m3[b] dans l'air)[4]. Conséquences radiologiques à TureiaL'atoll de Tureia, distant de 110 km du point 0, fut touché par les retombées radioactives de l'essai nucléaire dues à plusieurs facteurs. Les retombées radioactives ont provoqué des contaminations de 0,9 à 3,2 mSv (dose efficace) sur la population adulte.
Retombées mondialesPar un processus de dérivation vers le nord-ouest, une montée de radioactivité est observée le 3 juillet sur la Polynésie et le 7 juillet aux îles Samoa avec une valeur maximale de radioactivité atmosphérique de 1,11 Bq/m3[b] ainsi qu'aux îles Fidji les 14 et 20 juillet (valeur maximale 0,185 Bq/m3[b]). Notes et références
Voir aussiArticles connexes
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