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Antoine de La Boulaye, né le à Paris, est un peintre français réputé pour ses sujets équestres. Il explore un temps l'abstraction, donnant lieu à des expositions aux musées de Nantes et de Béziers[1] dans les années 1990. Antoine de La Boulaye est nommé chevalier des Arts et des Lettres en 1986.
Carrière
La carrière d’Antoine de La Boulaye commence par sa formation à l'École supérieure d'arts graphiques (Penninghen) à Paris. Puis il devient directeur artistique d’agences de publicité et d’édition jusqu’en 1980, pour ensuite se consacrer exclusivement à la peinture. Il s'impose rapidement comme un peintre de chevaux talentueux et expose régulièrement à la galerie La Cymaise à Paris.
De prestigieuses institutions lui ouvrent leurs portes, des Grandes écuries du château de Chantilly aux musées de Nantes et de Béziers, en passant par l'Institut français de Séville[2]. De grandes galeries françaises lui consacrent des expositions, notamment la galerie Baudoin Lebon à la FIAC (Foire Internationale d'Art Contemporain) en 1993[2]. La renommée d’Antoine de La Boulaye traverse les frontières, et il fait l'objet d'expositions personnelles en Suisse, en Belgique, aux États-Unis et au Royaume-Uni[2].
Sa reconnaissance officielle intervient en 1984, lorsque le président François Mitterrand lui commande deux tableaux. Le peintre séjourne alors plusieurs jours au château de Windsor au contact du prince Philip Mountbatten qu’il passe de longs moments à dessiner sur ses fameux attelages. Les deux tableaux seront offerts en cadeau à la Reine Elizabeth II lors de la visite du président au Royaume-Uni, et sont toujours conservés dans la Royal Collection au sein des appartements privés[2].
Peintre polyvalent, le style d’Antoine de La Boulaye évolue constamment, dans sa recherche de traduction des atmosphères singulières, du monde du cheval à celui de l’Espagne et de l’Orient, qui le fascinent depuis son plus jeune âge[3]. Après avoir représenté des scènes de chasse, de course et de calèche, toutes ancrées dans la tradition classique, il s'oriente vers différents langages picturaux, explorant un temps l'abstraction contemporaine et les collages, où son sens de la couleur et l'équilibre classique manifestent encore son obsession pour le cheval[4]. Selon le critique Hervé Legros, « les recherches du peintre s’orientent vers des images plus énigmatiques, comme s’il s’agissait pour La Boulaye de désapprendre toujours d’avantage ce qui pourrait le fixer dans une manière »[5]. Il aborde également d'autres techniques comme la sculpture[6].
Ses recherches l'ont récemment amené à créer des images aux mises en scènes vives et colorées représentant des cavaliers réels ou imaginaires. Ces résultats sont obtenus en suivant un processus minutieux consistant à peindre d'abord son sujet de manière très aboutie avant de le déconstruire et de l'effacer puis de le superposer avec d'autres images. En effet, selon Pierre Giquel, par un mouvement qu’aucune règle ne semble conduire, le peintre affirme son attachement à la surface pour ensuite gommer, effacer, et ne garder que ce qui sera de l’ordre d’un frémissement[7].
Citations
« Au milieu des bois, dans la campagne, dans son Ileau où il manie la tronçonneuse et le râteau, dans un coin de la maison merveilleuse, toute entière ordonnée pour la famille et les amis, dans ce foutoir qui lui sert d’atelier, ce lieu arraché au temps et à tout ce qui ressemble peu ou prou au point de départ de son aventure, seul avec lui même, La Boulaye tente chaque jour d’être un peintre de pied en cap, vivant au plus profond de sa conscience que le seul but de la peinture est ce rendez-vous avec soi même qui nous permet de ne plus baisser les yeux lorsque les tableaux nous renvoient la réponse rayonnante à notre propre combat et témoignent enfin de ce que les autres n’auraient jamais pu faire à notre place. »[8]
— Vincent Bioulès
« Le sujet rattaché à la peinture surgit comme une évidence, l’évidence que le cheval est intimement lié à mon identité de peintre. Cela ne me déplaît pas, car après tout, cet état de fait m’isole et rend ma démarche unique. Je crois que l’espace de l’art actuel est assez vaste pour qu’une démarche singulière puisse trouver sa place. »[9]