Il meurt à Lille, le , à l'âge de 59 ans, laissant la réputation d'un ascète pieux et instruit.
Œuvres
Jean-Noël Paquot en cite jusqu'à quarante dans ses Mémoires pour servir à l'histoire littéraire des Pays-Bas, t. 2, p. 145, in-fol.
Ses ouvrages se composent de créations et de traductions. Il écrit en français et en latin. La majorité concerne la théologie, ou la dévotion, quelques-uns ont un aspect historique davantage marqué. Ils ont parfois fait l'objet de traductions en français ou en latin. Plusieurs étant écrits sous forme de dialogue ce qui les rend vivants et ce qui peut expliquer le fait que quelques-uns ont fait l'objet de rééditions. Il s'est intéressé au culte à rendre aux martyrs,et parmi ceux-ci à ceux envoyés en mission en Extrême-Orient (Chine, Japon)[1].
les Plaisirs spirituels contre-quarrés aux sensuels du Quaresme-Prenant, Douai, 1627[2] ;
Après Dinees et propos de table contre l'excez au boire, et au manger pour vivre longuement, sainement et sainctement. Dialogisez entre un Prince et sept sçavants personnages: un théologien, canoniste, jurisconsulte, politique, médecin, philosophe moral et historien. À Lille, Imprimerie de Pierre de Rache, 1615. Charles Boscart, Saint-Omer, 1624. 2e édition. Enrichie par l'auteur de plusieurs nouveaux discours et des belles histoires. Avec douze propositions pour passer plaisamment et honestement les jours des Quaresmeaux.[3],[4] ;
Zoopædia, sive morum a brutis partita Institutio, ordine alphabetico tum virtutum tum vitiorum, Saint-Omer, petit in-−8° [5] ;
Scriptura sacra in locos communes. Nova et commodiore quam hactenus methodo cum interpretatione difficiliorum digesta. Et tomis duobus proposita, in quorum I. Pro quavis materia sententiae. II. Exempla, orationes etiam & espirationes, tum ex vetere tum novo testamento. Douai, Balthazar Bellère, 1621 ; Cologne, W. Friessen 1659 ; Trévoux & Paris, F Léonard, 1705[6]. ;
Le vray point d'honneur à garder en conversant. A. Somer, 1618 ;
De orationibus iaculatoriis libri IV. Ascetici, seu ad exercitationem spectantes. Accessit thesaurus earundem ex Sacris Literis. Anvers, Martin Nuti et Johannes Meursius, 1618 ;
Congressus pomeridiani et sermones symposiaci, contra cibi, potusque intemperantiam ad bene beateque vivendum: principem inter ac septem variae litteraturae viros. Ex gallico latine redditi a Iacobo Mallebrancque. Cologne, J. Kinckius, 1620[7].
↑Ce volume est assez rare : il y a des exemplaires avec un nouveau frontispice, Saint-Omer, 1624. L'ouvrage a été traduit en latin, Cologne, 1620. Le traducteur est le père Jacques Malebrancque, à qui l'on doit une histoire fort curieuse des Morins.
↑L'ouvrage est rédigé sous forme de dialogues. Il n'y est question que d'ivrognerie et de goinfreries féminines et masculines, avec une foule d'anecdotes. Les deux péchés sont analysés, commentés avec une incroyable dépense d'érudition, puis loués ou fustigés sous le regard expert des sept personnages annoncés au titre. L'auteur ne s'adresse pas seulement à la classe populaire, il accuse aussi le magistrat de compromettre les intérêts de la cité, le juge ceux de ses justiciables, le confesseur de s'exposer - quand il a bu - à trahir les secrets du confessionnal etc. Cet ouvrage est aussi un intéressant document sur les mœurs et habitudes des populations flamandes du début du XVIIe siècle. La deuxième édition est fortement augmentée. Elle contient de nombreux chapitres ou articles nouveaux dans l'ouvrage lui-même, mais aussi dans une partie intitulée les Douze propositions. Elles commencent à la page 617, avec un titre spécial daté de 1625 mais sont bien comprises dans la pagination normale du volume. Ces propositions de Carême expliquent, à qui veut l'entendre, que les plaisirs sensuels transforment l'homme en bête, voir en « sale pourceau », qu'ils nuisent au corps, à l'âme, qu'ils sont transitoires, n'apportent que tristesse et conduisent à la damnation.
↑Livre singulier, et qui peut avoir donné au P. Leroy l'idée de celui qu'il a intitulé la Vertu enseignée par les oiseaux, Liège, in-8°.
↑Ouvrage très utile aux ecclésiastiques et surtout aux prédicateurs. Il a été réimprimé plusieurs fois ; la meilleure édition est celle de Trévoux, 1705, in-fol., précédée de deux discours, l'un sur les difficultés que présente l'étude des livres saints, et l'autre sur l'obligation pour les ecclésiastiques de les étudier.
↑Il est décrit comme un ouvrage facétieux et plaisant contre le vice d'ivrognerie et les ivrognes.