Cet album ne contient qu'une piste unique de 60 minutes. L'album est délibérément anticommercial, ce qui semble une volonté de Mike Oldfield, insatisfait du manque de soutien de Virgin pour sa musique. Par exemple, l'introduction est volontairement discordante, pour décourager les auditeurs qui écouteraient le disque dans les magasins, et aucun thème n'est exposé plus longuement qu'une à deux minutes, pour empêcher toute exploitation en simple.
Le résultat est un disque déjanté, fourmillant de mélodies et de trouvailles sonores mais difficile d'accès : il demande une écoute attentive et ne convient pas en musique de fond, du fait des grands contrastes sonores mis en place par Oldfield dans cette musique. Même si de nombreux fans le considèrent comme un des tout meilleurs disques de Mike, Amarok s'est très mal vendu, Virgin n'ayant fait aucune promotion à sa sortie.
Amarok ayant été produit sous la contrainte, Mike Oldfield a glissé un petit message de « sympathie » pour le patron de Virgin, Richard Branson : on peut entendre vers la 48e minute[1] un message codé en morse qui épelle « F.U.C.K. O.F.F. R.B. », ce qui se traduirait approximativement par : « Va te faire foutre, R.B. » On peut aussi se demander si le message "Happy, hahahaha" répété plusieurs fois entre 2 min 45 s et 5 min 30 s n'est pas à son intention : « Vous êtes heureux maintenant ? »
Le lecteur audio libre « Amarok » tire son nom de l'album.
Amarok signifie « loup » dans certaines langues inuites. Mais le compositeur voyait aussi dans ce mot unique la transcription phonétique de la phrase I'm a rock (« Je suis un roc »)[2].
Notes et références
↑Maurice G. Lafleur, Morten Due Joergensen, Matthew J. Sorell, Peter Evans, David Porter, Pedro, « Où se trouve le code morse dans Amarok ? », sur Tubular Mailing List (consulté le ).
↑« Si l’on sépare chaque syllabe, ça donne “Am-a-rock”, ce qui peut vouloir dire “je suis un roc”. Peut-être que ça sous-entend que je veux rester imperméable aux modes, que je ne veux pas faire ce que d’autres font déjà » (Sym-Info-Magazine, octobre 1990). Cité par Frédéric Delâge dans Mike Oldfield : Tubular Bells et au-delà (éditions le Mot et le reste, 2021, note 3 de la page 161).