Aly Diouara est fonctionnaire territorial notamment pour les communes de Bobigny, puis de Drancy[2]. Franco-Gambien, il est animateur de plusieurs associations à La Courneuve. Il y milite au sein de l’association de quartier ASAD, dans une amicale des locataires de La Courneuve[2], ainsi que dans l’ONG Go Gambia. En 2020, il cofonde l’organisation politique Seine-Saint-Denis au cœur[3]. En mai 2024, il proteste contre la réalisation d'un liaison cyclable entre La Courneuve et Bobigny le long de la route départementale 986, le vice-président du Département Corentin Duprey expliquant l'orientation de rendre toutes les voies départementales cyclables afin de réduire la pollution et que la pratique du vélo augmente dans toute la Seine-Saint-Denis[4].
En 2021, il est candidat aux élections départementales de la Seine-Saint-Denis dans le canton de La Courneuve, où il obtient 31,26% des voix au second tour[5]. Seine-Saint-Denis au cœur se présente alors dans trois cantons, Aly Diouara expliquait alors « On ne cherche pas à avoir le pouvoir, mais on cherche à poser des questions et jouer notre rôle de vigilance en tant que citoyens. (...) On a pas vocation de faire des carrières politiques, c’est pas l’objectif mais si on doit le faire par défaut, on le fera. »[2]. En 2022, il se présenté aux législatives sous la bannière de son collectif, et réunit 8,7% des voix au premier tour dans la quatrième circonscription de la Seine-Saint-Denis (La Courneuve-Stains-Le Blanc-Mesnil)[6]. Aux élections européennes de 2024, le collectif Seine-Saint-Denis au cœur s'associe à La France insoumise, dont la liste obtient 58,12% des voix à La Courneuve[6].
Raquel Garrido dénonce « un pseudo insoumis qui est, à la ville, employé de Madame Lagarde (épouse de Jean-Christophe Lagarde, battu aux dernières législatives par Madame Garrido elle-même, N.D.L.R.) à la mairie de Drancy »[6].
La candidature de M. Aly Diouara est également critiquée en raison de récentes prises de position dont un tweet vu comme antisémite du dans lequel il qualifiait la tête de liste Place publique-PSRaphaël Glucksmann de « candidat sioniste »[3] et plus précisément de "candidat sioniste de la droite libérale de gôche"[8]. Dans une vidéo qu'il diffuse peu après sur Twitter (X) durant la campagne des élections européennes de 2024, il appelle à "dégager" spécifiquement trois candidats : Raphaël Glucksmann, François Kalfon et Emma Rafowicz, qu'il accuse d'être "complices du génocide ...". Ces candidats étant les seuls visés de la liste "Parti socialiste-Place publique", et tous trois ayant des noms à consonance juive, il est accusé d'antisémitisme[9],[8]. Au delà de ces références répétées, il émet aussi des tweets hostiles aux syndicats, dans lesquels il a notamment affirmé que la CGT est l'« organisation syndicale la plus corrompue et la plus sectaire qu’il m’a été donné d’observer »[10],[11]. Il va plus loin en ce sens le 23 septembre 2024 en accusant la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, d’alimenter, par son discours sur l’immigration, « le dessein des réactionnaires et des racistes en tous genres[12]».
Raquel Garrido, son adversaire dissidente LFI qui s'est désistée du second tour, ainsi qu'une proche d'Aude Lagarde déposent un recours contre son élection, estimant qu'il est chef du service du centre de ressources associatives à la mairie de Drancy, en contradiction avec l'article L-132 du code électoral[11].