Issu d'une famille semi-nomade, Ipellie naît au camp de chasse de Nuvuqquq[1] près de la Baie de Frobisher (Nunavut), connue ensuite sous le nom d'Iqaluit. Son père, Joanassie, meurt dans un accident de chasse avant la naissance de son enfant[2] et sa mère, Napatchie, s'installe dans le hameau de la Baie de Frobisher[3]. Durant son enfance, il assiste à la mutation de la communauté Inuit, traditionnellement nomade et qui se sédentarise dans les villages financés par le gouvernement [4]. Il fait ses études à Iqaluit et Yellowknife puis il intègre le lycée professionnel[1]High School of Commerce(en) d'Ottawa. Il passe sa vie entre Ottawa et Iqaluit[5].
Pendant les années 1970 et 1980, il exerce les fonctions de journaliste, reporter, traducteur et dessinateur de presse au périodique Inuit Monthly (devenu Inuit Today)[1],[6]. En 1974, il entame la création du comic strip « Ice Box »[2], qui paraît régulièrement dans Inuit Monthly et met en scène avec humour la famille Nook face aux sujets affectant les communautés dans l'Arctique[1],[7].
Il lance le comic strip « Nuna and Vut », qui paraît dans Nunatsiaq News entre 1994 et 1997, allusion à la création du Nunavut[8].
Ses poésies et ses nouvelles paraissent dans plusieurs journaux, dans des anthologies littéraires[1] et dans des numéros spéciaux de Canadian Literature[9]. L'auteur y évoque la culture traditionnelle qui décline au sein de sa communauté[1]. En parallèle, il illustre des ouvrages comme Paper stays put : a collection of Inuit writing et il écrit et dessine Arctic Dreams and Nightmares, le premier recueil de ce type publié par un auteur inuit[6].
(de) Lutz, Hartmut, Kathrin Grollmuß, Hans Blohm and Alootook Ipellie. Abraham Ulrikab im Zoo: Tagebuch eines Inuk 1880/81. Wesee (Germany): vdL:Verlag. German translation of The Diary of Abraham Ulrikab, 2007 (ISBN978-3-9263-0810-8)
(en) Alootook Ipellie and David MacDonald. The Inuit thought of it : amazing Arctic innovations. Toronto : Annick Press, 2007 (ISBN9781554510887)
Alootook Ipellie and David MacDonald. Innovations inuites : il fallait y penser. Toronto : Éditions Scholastic, 2008 (ISBN9780545992299)
(en) Alootook Ipellie and Anne-Marie Bourgeois. I shall wait and wait. [Oakville, Ont.] : Rubicon. In association with Scholastic Canada, 2008 (ISBN9781554487332)
↑ a et b(en) Kimberley McMahon-Coleman, « Dreaming anidentity between Two Cultures: The Works of Alootook Ipellie », Kunapipi, vol. 28, no 1, (ISSN0106-5734, lire en ligne)
↑(en) MacPhee, « Remembering Alootook Ipellie », The Epoch Times,
↑(en) Michael P. J. Kennedy, « Southern Exposure: Belated Recognition of a Significant Inuk Writer-Artist », The Canadian Journal of Native Studies, vol. 15, no 2, , p. 347–361 (lire en ligne)
↑(en) « Determined curators piece together Inuk artist's oeuvre », CBC News, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) « Alootook Ipellie », sur Canadian Literature: A Quarterly of Criticism and Review (consulté le )
↑(en) « Alootook Ipellie's work lives on in Europe: A fitting legacy for Ipellie », Nunatsiaq News, Iqaluit, Nunavut, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Heidi MacDonald, « Inuit cartoonist Alootook Ipellie and FIona Smythe are joining the Giants of the North Hall of Fame », The Comics Beat, (lire en ligne)