Alexis FrançoisAlexis François
Alexis François, né le 8 juillet 1877 à Genève et mort le 15 février 1958 à Chêne-Bougeries (canton de Genève), est un intellectuel et patriote suisse, professeur émérite d'histoire de la langue française et de philologie française moderne à l’Université de Genève. Écrivain, il a entre autres rédigé des ouvrages sur des hommes illustres tels Stendhal et Henri Dunant mais également sur la linguistique française[1], domaine qu'il affectionnait tout particulièrement. Critique littéraire, historien et poète à ses heures, il fut également journaliste politique de 1905 à 1958 au Journal de Genève. BiographieFils de Constant César, pasteur suisse d'origine cévenole, Alexis François étudie les lettres à l'Université de Genève puis achève ses études à la Sorbonne et au Collège de France (1900-1906), où il fut l'élève de Gaston Paris, de Mario Roques et du grammairien Ferdinand Brunot. À cette même époque, il se lie d'amitié avec son compatriote suisse Ramuz et présente une thèse couronnée de succès en 1905 sur La Grammaire du purisme et l'Académie française au XVIIIe s[2]. De retour à Genève, il est nommé en 1908 professeur extraordinaire (ordinaire dès 1918) d'histoire de la langue française moderne à l'Université de Genève. Spécialiste de Jean-Jacques Rousseau à qui il consacrera de nombreux ouvrages[3], il a été notamment secrétaire de la Société Jean-Jacques Rousseau qu'il préside de 1906 à 1924.Très actif dans les milieux littéraires, il tient notamment une rubrique consacrée à la vie en Suisse dans La Semaine littéraire et réédite à ses frais plusieurs nouvelles de Rodolphe Töpffer. Il s'intéressa également à Henry Dunant et aux autres fondateurs de la Croix-Rouge[4]. Proche de Gonzague de Reynold, il partage ses positions nationalistes en matière de politique et de culture. Il est avec lui à l'origine de la circulaire Pro Helvetica dignitate ac securitate[5] (1912) et est l'un des membres fondateurs de la Nouvelle Société helvétique (1914)[6]. Vie personnnelle et descendanceIl se marie une première fois en 1909 à Marguerite Vaucher qui décèdera tragiquement d'un cancer et se remarira en 1919 à Marthe Marie Favre, veuve de Lucien, fille de Marc Roessinger. De son union avec Marguerite Vaucher naîtra deux fils dont l'architecte Paul François. Ce dernier a fait partie de la mission archéologique menée par l'archéologue André Parrot du site de Mari en Syrie dès décembre 1933. Ancien élève de l'Ecole des Beaux-Arts, il était chargé des relevés architecturaux et des dessins d'objets dont le fameux La Mésopotamie : Palais de Mari. Partie d'une scène sacrificielle, une peinture murale du début du IIe millénaire av. J.-C. qu'il restaurera à partir de milliers de petits fragments[7]. Il meurt tragiquement le 3 avril 1936 avec son camarade, le photographe André Bianquis, d'un accident d'auto alors qu'ils regagnaient Alep, à la fin de la 3e campagne de fouilles à Tell Hariri[8]. À la suite de cet événement tragique, l'architecte André Parrot écrira de lui :
BibliographieSur la Croix-Rouge
Sur l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau
Analyses & commentaires
Contes et pièces pour enfants
Références
Liens externes
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