Alexandre Gins, né le à Paris et mort le à Évecquemont[1], est un militaire français, Compagnon de la Libération. En 1940, il se rallie à la France libre et, après avoir été formé au sein de la Royal Air Force, participe à des missions de bombardement au-dessus de la France. Abattu par la défense anti-aérienne en 1943, il est maintenu en captivité en Pologne pendant plus d'un an avant de réussir à s'évader.
Biographie
Jeunesse et engagement
Alexandre Gins naît le 12 octobre 1911 à Paris au sein d'un couple d'antiquaire[2]. Suivant les traces de ses parents, il exerce à son tour le métier d'antiquaire et se spécialise dans la céramique chinoise[3]. D'octobre 1931 à octobre 1932, il effectue son service militaire dans l'aviation[4].
Au cours d'une mission le 17 janvier 1943, il est contraint de poser son appareil en catastrophe à la suite d'un incident technique[3]. Blessé à la colonne vertébrale, il doit porter un plâtre et rester au sol pendant trois mois[3]. Le 11 mai suivant, il est affecté au groupe de bombardement Lorraine[2]. Au sein de sa nouvelle unité, il effectue neuf missions de guerre au-dessus de la France, bombardant notamment l'aciérie de Denain[4]. Le 2 septembre 1943, en mission au-dessus de Dieppe, son avion est touché par la Flak et contraint d'atterir dans les lignes ennemies[3]. Fait prisonnier, il est interné au Stalag Luft III de Żagań, en Pologne[4]. Déplacé dans un autre camp, il profite d'une attaque aérienne le 10 avril 1945 pour s'évader et, après plusieurs jours à se cacher dans les bois, il réussit à rejoindre les lignes alliées[4]. Rapatrié en France à la fin du mois de mai 1945, il retrouve le groupe Lorraine le mois suivant avant d'être démobilisé en février 1946 avec le grade de capitaine[3].