Albert MeyracAlbert Meyrac
Albert Meyrac, né le à Béligny dans le Rhône[1] et mort le à Nice[2], fut un journaliste et un folkloriste du département des Ardennes. Il a joué en particulier un rôle précurseur dans la transcription par écrit des légendes et traditions orales ardennaises. Parcours et apportsIl est le fils d'un président du tribunal civil de Villefranche-sur-Saône, Étienne Marie Célestin Meyrac, et d'une filleule de Chateaubriand, Stéphanie Marie Atala de Loÿs[note 1]. La branche paternelle est originaire de Dax, dans les Landes. Bachelier à Bordeaux en 1868, il poursuit des études de droit et devient licencié en droit à la faculté de Bordeaux en 1872. Mais il opte pour le journalisme. Il devient successivement correspondant du journal bordelais La Gironde en 1876. Puis rédacteur au Réveil des Landes, journal de Dax. Puis secrétaire de la rédaction dans un journal d'Angers, le Patriote de l'Ouest. Puis rédacteur en chef du Républicain de Cannes[3],[4]. Son épouse est professeur de Collège et auteur de quelques ouvrages. Lui aussi commence à publier en se consacrant dans un premier temps à des ouvrages scolaires, édités par la Librairie des écoles laïques, en particulier un Manuel d'instruction civique, et une Géographie de la France et des colonies, à l'usage des écoles primaires. Finalement, le , il est nommé rédacteur en chef du Petit Ardennais, quotidien radical-socialiste et anticlérical de Charleville, par Émile Corneau, fondateur de ce journal. Et il le reste une trentaine d'années, jusqu'en août 1914[3],[4]. Albert Meyrac est l'auteur de plus d'une trentaine d'ouvrages dont un nombre significatif consacré aux Ardennes[5]. Il est en effet un des premiers à tenter de mettre par écrit les légendes de ce territoire, et les anecdotes sur le passé. S'appuyant sur l'exemple d'un Paul Sébillot en Bretagne, il parcourt la campagne, allant de village en village, interrogeant les anciens et formalisant la tradition orale[6]. Son ouvrage de 1890, Traditions, coutumes, légendes et contes des Ardennes, comparés avec les traditions, légendes et contes de divers pays, préfacé d'ailleurs par Paul Sébillot, reste une référence pour les historiens et ethnologues s'intéressant à l'imaginaire dans les Ardennes[7]. Cette publication, résultat de deux ans de travail, est accueillie avec intérêt et lui vaut une critique assez flatteuse par Anatole France en page 2 du journal Le Temps en [8]. Il est également l'auteur de quelques livres d'histoires, une histoire abordée par les anecdotes : Petite histoire de la Chambre des Députés, Histoire populaire et anecdotique de Napoléon III, Chroniques indiscrètes et galantes d'autrefois, etc.[2]. Albert Meyrac s'est aussi illustré, comme le journal dont il était le collaborateur, dans des querelles anticléricales[9] et par un texte politique sur le même thème, La lutte contre le cléricalisme, en 1901, à un moment où le parti radical monte en puissance au niveau national, mené en particulier par le petit père Combes[10]. Dans un autre registre, une de ses œuvres est régulièrement rééditée depuis 1900 : sa Géographie illustrée des Ardennes. Il y passe en revue chaque commune, résumant les données administratives, économiques et historiques[11], même s'il y confond quelquefois l'histoire et les légendes et anecdotes qu'il avait collectées avec tant de passion, et y précise insuffisamment ses sources[12]. Réfugié sur la Méditerranée pendant la Première Guerre mondiale, qui voit le département des Ardennes rapidement occupé par les Allemands, il s'installe sur place, reste actif et participe à la rédaction du journal Le Réveil d'Antibes[2]. Il meurt en 1922. Décorations
Principales œuvres![]()
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBiographieClassés par date de parution.
Articles de journaux
Liens externes
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