Albert BarnesAlbert Barnes
Albert Barnes (Albert Coombs Barnes), né le à Philadelphie et mort le à Phoenixville en Pennsylvanie dans un accident de voiture, est un médecin, chimiste, inventeur et riche collectionneur d'art américain. BiographieIssu d'une famille ouvrière, Albert Barnes étudie la médecine d'abord à l'université de Pennsylvanie, puis part à Berlin à la Charité en 1894-1895 pour compléter ses études. Il se spécialise ensuite en chimie, en neurologie et en pharmacologie, retourne à Philadelphie, se lance dans le commerce de produits pharmacologiques, puis revient en Allemagne pour soutenir sa thèse à université de Heidelberg en 1900. En 1899, associé au jeune chercheur allemand Hermann Hille, il met au point un antiseptique à base d'argent colloïdal, qui deviendra l'Argyrol (en), servant à combattre les IST, et connaîtra un vif succès. En 1902, il rachète les parts de Hille et lance son entreprise en indépendant, la A. C. Barnes Company, démarchant lui-même les points de vente. En 1907, il réalise son premier million de dollars. En , soit quatre mois avant la débâcle boursière, il revend l'ensemble de ses actifs pour la somme de 6 millions de dollars (près de 200 millions de francs de l'époque). Dès 1910, il consacre une partie de sa fortune à l'édification de ce qui deviendra une importante collection d'art, principalement constituée d'œuvres de peintres français ou installés en France, depuis les impressionnistes jusqu'aux artistes de l'entre-deux-guerres. Au départ, il est conseillé par le peintre américain William Glackens qui vivait en partie à Paris, et à qui Barnes confie la somme de 20 000 dollars pour acheter des toiles dans la capitale française. Glackens lui ramène vingt toiles à Philadelphie, qui constituent l'origine de sa collection. En 1912, Barnes est à Paris, il rencontre Gertrude Stein qui lui présente Henri Matisse et Pablo Picasso. Durant les années 1920, ses contacts à Paris sont les marchands d'art Paul Guillaume et Ambroise Vollard ; ce dernier lui cède Les Joueurs de cartes de Paul Cézanne pour la somme record, à l'époque et pour un peintre moderne, de 250 000 dollars. Eugène Druet, autre marchand, lui vend en 1921 quatre toiles de Robert Lotiron sur le thème de Dieppe[1]. En juin 1923, il visite le musée des Beaux-Arts de Grenoble, premier musée d'art moderne en France[2]. En 1922, il a l'idée de créer un espace muséal à son propre nom, qui regrouperait l'ensemble de ses collections. La conception du premier bâtiment est confiée à l'architecte franco-américain Paul Philippe Cret. Inaugurée en 1925, la Fondation Barnes accueillera au fil des années plus de 2 500 pièces, soit l'ensemble des acquisitions d'Albert Barnes. Barnes fut un important mécène : il aida entre autres le philosophe Bertrand Russell à partir des années 1940 quand celui-ci vivait dans la Sierra Nevada, isolé et sans argent, et lui trouva un emploi de conférencier à la Rand School of Social Science (en) (New York). Il fut également, dès les années 1910, un admirateur de la culture africaine-américaine, collectionnant des œuvres Harlem Renaissance. Barnes meurt le , lors d'un accident automobile. Expositions
Références
Bibliographie
AnnexesArticle connexeLiens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia