Albert Baratier
Albert Ernest Augustin Baratier est un général de division français dont le nom est associé à la Première Guerre mondiale. Il est né à Belfort le et « mort pour la France » à Courcy (Marne) le . BiographieAlbert Baratier est le fils de l’intendant général Aristide-Émile-Anatole Baratier (1834-1918), ancien de la campagne du Tonkin. Après des études brillantes au collège Stanislas, Albert Baratier est reçu à l'école de Saint-Cyr en 1883. L’Académie française lui décerne le prix Vitet en 1911. Carrière colonialeNommé sous-lieutenant à sa sortie en 1885, il est affecté le 1er octobre de la même année au 1er régiment de chasseurs d’Afrique, dans l'armée coloniale. Il devient lieutenant le . Après avoir servi en Algérie, il prend part avec le lieutenant-colonel Humbert aux opérations contre Samory et se distingue particulièrement dans l’attaque de Diamanko (1891-1892). Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur à Noël 1892. En 1894, il est au 12e régiment de chasseurs à cheval puis est promu capitaine le au 6e chasseurs. Membre de la colonne Monteil envoyée vers Kong, il se lia avec le capitaine Marchand avec lequel il participe à l'expédition du Congo-Nil. Il intègre ensuite la mission Marchand en 1896. De à juillet 1898, l'expédition traverse l'Afrique et atteint le Nil à Fachoda (Soudan) où Marchand plante le drapeau français. Il reçoit alors pour principale tâche l’exploration du bas Soueh et du Bahr-el-Ghazal. Au prix de nombreuses difficultés, il réussit à traverser les marais et à atteindre le lac Nô. Il avait ainsi tracé à la mission la route qu’elle devait suivre pour passer du bassin du Congo dans celui du Nil et atteindre Fachoda. Cependant l'expédition se heurte à l'armée britannique commandée par le général Kitchener qui après sa victoire d'Omdurman contre les Derviches vient s'établir près de Fachoda et en demande l'évacuation. La crise franco-anglaise qui menace de déboucher en guerre se solde finalement par le retrait français, mais Marchand devient un héros national. Baratier, quant à lui, est élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur le et reçoit la Médaille coloniale avec les agrafes « Soudan », « Congo », « Côte d'Ivoire » et « De l'Atlantique à la mer Rouge ». À son retour en France, il met en lumière l’œuvre accomplie par la mission et dresse une carte du Haut-Oubangui. Nommé chef d'escadron le , on le trouve au 5e dragons en 1900, puis au 7e dragons en 1904. Il est rapidement promu lieutenant-colonel le au 8e chasseurs puis colonel le au 14e Chasseurs à cheval. Il devient commandeur de la Légion d'honneur le . Grande guerreC'est à la tête du régiment du 14e Chasseurs à cheval qu'il entre en dans la Grande Guerre. Il est nommé général de brigade à titre provisoire le et est placé à la tête de la 8e division de cavalerie ; sa nomination devient définitive le suivant. Le , il commande la 134e division d'infanterie où il est promu général de division le . Il meurt lors d'une visite dans une tranchée de première ligne devant Reims, le , recevant la mention « mort pour la France » et repose dans la Nécropole nationale de Cormicy. Les papiers personnels du général Baratier sont conservés aux Archives nationales, sur le site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 99AP : (Inventaire du fonds 99AP). PortraitUn soir de , au QG de division à Dombasle-sur-Meurthe, le général Baratier entouré de son état-major reçoit à sa table le lieutenant de vaisseau H. Cigli, commandant le 3e groupe d'autos-canons de la Marine, qui lui est directement rattaché, et l'écrivain-officier Binet-Valmer, chef de la section de mitrailleuses de ce groupe. Ce dernier en dresse un portrait tout en nuances :
Grades
Décorations
Postes
Ouvrages
Voir aussiSources et bibliographie
Notes et références
Liens externes
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