Albefeuille-Lagarde
Albefeuille-Lagarde est une commune française située dans le centre du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays Montalbanais, correspondant à la partie méridionale du Quercy. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Tarn, le ruisseau de Payrol, le ruisseau de Gaillardie, le ruisseau de Laffitte et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »), un espace protégé (le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Albefeuille-Lagarde est une commune rurale qui compte 602 habitants en 2021. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montauban. Ses habitants sont appelés les Algardois ou Algardoises. GéographieLocalisationCommune située dans l'aire d'attraction de Montauban. Communes limitrophesLes communes limitrophes sont Barry-d'Islemade, La Ville-Dieu-du-Temple, Montauban, Montbeton et Villemade. HydrographieLa commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par le Tarn, le ruisseau de Payrol, le ruisseau de Gaillardie, le ruisseau de Laffitte, un bras du Tarn, le ruisseau de l'Espigade et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 15 km de longueur totale[3],[4]. Le Tarn, d'une longueur totale de 380 km, prend sa source dans la commune de Pont de Montvert - Sud Mont Lozère et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Nicolas-de-la-Grave, après avoir traversé 98 communes[5]. Le ruisseau de Payrol, d'une longueur totale de 11,7 km, prend sa source dans la commune de Montbeton et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Barry-d'Islemade, après avoir traversé 4 communes[6]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[8]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 738 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban à 8 km à vol d'oiseau[9], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13]. Milieux naturels et biodiversitéEspaces protégésLa protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15]. Un espace protégé est présent sur la commune : le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 262,3 ha[16]. Réseau Natura 2000Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »[18], d'une superficie de 17 144 ha, s'étendant sur 136 communes dont 41 dans l'Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[19]. Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristiqueL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 2[Note 3] est recensée sur la commune[20] : la « basse vallée du Tarn » (3 623 ha), couvrant 49 communes dont huit dans la Haute-Garonne, 20 dans le Tarn et 21 dans le Tarn-et-Garonne[21]. UrbanismeTypologieAu , Albefeuille-Lagarde est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montauban, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54 %), terres arables (32,5 %), cultures permanentes (5,7 %), zones urbanisées (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), eaux continentales[Note 5] (1,8 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. Voies de communication et transportsLa commune est desservie par la ligne 25 du réseau TM Transports Montalbanais. Risques majeursLe territoire de la commune d'Albefeuille-Lagarde est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24]. Risques naturelsLa commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montauban-Moissac, regroupant 15 communes concernées par un risque de débordement du Tarn, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[25]. La crue historique de mars 1930 a provoqué des dégâts considérables. Le sinistre a fait 210 morts et près de 10 000 sinistrés. 120 morts ont été recensés pour la seule ville de Moissac après la rupture des digues et 2 769 maisons ont été détruites en Tarn-et-Garonne. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1996, 1999, 2003 et 2013[27],[23]. Albefeuille-Lagarde est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[28]. Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[29]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 271 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 271 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 2]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31]. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1998, 2003 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[23]. Risques technologiquesLe risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32]. La commune est en outre située en aval du barrage de Pareloup, un ouvrage de classe A[Note 7] dans l'Aveyron sur les rivières Aveyron et Viaur, disposant d'une retenue de 169 millions de mètres cubes[34]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[35]. ToponymieEn catalan Albaful. Mentionné au XIIe siècle comme Alba folia. HistoirePolitique et administrationDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37]. En 2021, la commune comptait 602 habitants[Note 8], en évolution de −3,22 % par rapport à 2015 (Tarn-et-Garonne : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %). ÉconomieRevenusEn 2018, la commune compte 252 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 597 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 340 €[I 5] (20 140 € dans le département[I 6]). Emploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 391 personnes, parmi lesquelles on compte 74,2 % d'actifs (64 % ayant un emploi et 10,3 % de chômeurs) et 25,8 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département. La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montauban, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 100 emplois en 2018, contre 102 en 2013 et 108 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 251, soit un indicateur de concentration d'emploi de 39,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,4 %[I 11]. Sur ces 251 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 48 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 88,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 2,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13]. Activités hors agricultureSecteurs d'activités44 établissements[Note 11] sont implantés à Albefeuille-Lagarde au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 14].
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,8 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 44 entreprises implantées à Albefeuille-Lagarde), contre 14,9 % au niveau départemental[I 15]. Entreprises et commercesLes trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[40] :
AgricultureLa commune est dans les « Vallées et Terrasses », une petite région agricole occupant le centre et une bande d'est en ouest du département de Tarn-et-Garonne[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 39 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 31 en 2000 puis à 27 en 2010[43] et enfin à 18 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 54 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[44],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 805 ha en 1988 à 546 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 21 à 30 ha[43]. CultureSportsL'US Montauban Cyclisme 82 organise chaque année au mois d'octobre un Grand Prix Cycliste de clôture de la saison pour les catégories jeunes (minimes, benjamins, poussins). Culture locale et patrimoineLieux et monumentsIl y a deux églises sur cette commune : l'église Saint-Pierre-ès-liens au lieu-dit Lagarde au centre du village et l'église dite du Tap au lieu-dit Albefeuille. L'église de Lagarde a été reconstruite après 1930, la précédente ayant été détruite par les inondations qui dévastèrent ce village cette année-là. Celle d'Albefeuille brûlée en 1561 fut également reconstruite au XVIIe siècle.
Personnalités liées à la communePour approfondirBibliographieArticles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
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