En 2017, la version militaire du H160 est annoncée : ce sera le HIL, pour Hélicoptère Interarmées Léger, dont les premières livraisons sont alors attendues pour 2028[1].
En , la ministre des armées, Florence Parly, annonce un avancement de deux ans du programme, pour les premières livraisons en 2026[2]. Le nom de la version militaire de l'appareil sera le Guépard.
La commande officielle, initialement prévue mi-2021 afin de livrer les premiers appareils en 2026 à l’Armée de terre, en 2028 à la Marine nationale et en 2030 à l'Armée de l’air est finalement passée le , les premières livraisons étant prévues en 2027[3].
Sans que cette commande fasse partie à proprement parler du programme HIL, la gendarmerie nationale française a annoncé, le 2 novembre 2020, l'acquisition de 10 hélicoptères H160, afin de commencer à remplacer ses 26 Aérospatiale AS350 Écureuil[4]. Airbus Helicopters s'était engagé à livrer les quatre premiers exemplaires en 2023, la livraison des six suivants devant s'échelonner jusqu'en 2026. Mais à la suite du retard dans la signature du contrat, les premières livraisons sont reportées à 2024[5].
Programme
Le programme HIL vise au remplacement d’environ 174 hélicoptères des trois armées. Dénommé Guépard, ce nouvel hélicoptère, de la classe des 6 tonnes, a vocation à remplacer cinq flottes vieillissantes : Fennec, Gazelle, Panther, Alouette III et Dauphin. Le coût unitaire est annoncé à environ 20 millions d'euros pour ceux destinés à la gendarmerie.
Il est envisagé l’acquisition de 180 appareils (169+10+1) (annonce de notification du contrat d’acquisition et de soutien du gouvernement du 22 décembre 2021) :
80 pour l’Aviation légère de l'armée de terre (pour des missions de reconnaissance armées, d’infiltration de forces spéciales, d’appui-feu et d’appui au commandement),
49 pour la Force maritime de l'aéronautique navale (pour le combat aéromaritime, la protection et le soutien de la force navale, les opérations spéciales et l’action de l’État en mer),
40 pour l’Armée de l'air et de l'espace (pour la surveillance et la défense de l’espace aérien [mission MASA], la recherche et le sauvetage et le renseignement),
1 H160 supplémentaire comme « banc d'essai » pour la direction générale de l'Armement « pour assurer les essais en vol de mise au point, de qualification des équipements et des futurs systèmes d'armes ».
Le Guépard remplira un large spectre de missions centrées :
pour l’armée de terre, sur la participation au combat aéroterrestre : reconnaissance, appui à l’engagement, appui-feu, destruction de cibles faiblement protégées, infiltration, appui logistique, évacuation sanitaire, etc. ;
pour la marine, sur la participation à l’engagement naval, au travers de la surveillance de l’espace maritime, d’actions de renseignement, et d’intervention pour protéger la force navale et lutter contre les activités illicites[7] ;
pour l’armée de l’air, sur la posture permanente de sûreté aérienne (interception des aéronefs volant à vitesse réduite en basse altitude), et d'autres missions opérationnelles (transport, renseignement, etc.) ;
pour les forces aériennes de la Gendarmerie nationale, sur le secours, la projection dans le cadre de missions de lutte contre le terrorisme, de police judiciaire et d'ordre public[6].